../s3_ae.gif Année 2020. Billets d'humeur syndicale
Billets d'humeur écrits CHAQUE SEMAINE en 2020 avec pour thème : l'enseignement (Evelyne_Cima ©2020).

Les « billets d'humeur » 2020 d'Evelyne.

Intelligence Artificielle. Le « nouveau monde politique » prend-il les Français pour des cons ?

16 février 2020
Intelligence Artificielle. Le « nouveau monde politique » prend-il les Français pour des cons ?

En décembre 2018, interrogé sur les causes du mouvement des « gilets jaunes », le président du groupe LREM à l'Assemblée Nationale avait estimé qu’au Gouvernement ainsi que chez les députés, une erreur avait été faite « …C'est le fait d'avoir été probablement trop intelligents, trop subtils, trop techniques… »

À chaque réforme, ce trop d’intelligence et de subtilité semble inciter notre Gouvernement à ne mettre en lumière que les points les moins clivants, comme le faisait en quelque sorte « l’ancien monde politique ».

Mon exemple d’aujourd’hui concerne une fois de plus le nouveau Bac, dans lequel presque chaque famille a un enfant impliqué.

L’objectif, mis en avant par le Gouvernement, était de simplifier le Bac et de le rendre plus juste en y incluant une dose très importante de contrôle continu. Soit ! Mais alors pourquoi avoir mis en place un contrôle continu (E3C) d’une telle complexité que plus personne ne s’y retrouve (enseignants, élèves et parents) ?

Erreur ? Amateurisme ? Manque de préparation ministérielle ? Que nenni ! Les E3C jouent un rôle voulu par le Gouvernement et inavoué de flicage, un peu à la manière des ordinateurs qui vous surveillent continuellement et permettent aux fournisseurs d’accès à Internet de savoir à peu près tout sur vous… à votre insu.

Les copies des E3C sont en effet scannées, corrigées sur ordinateur, puis stockées dans une banque de données ministérielle. Des programmes d’IA (Intelligence Artificielle) vont alors pouvoir les analyser et compiler les résultats obtenus.

Conséquences utilisables (par qui ?) : ce « qui » pourra alors savoir ce qu’a compris chaque élève, quel correcteur a mal noté, quel enseignant a mal fait son cours, quel établissement n’est pas à recommander…

Quoi qu’il en soit, ces résultats pouvant être bien ou mal utilisés, nécessiteront donc un contrôle dont il serait bon de connaître les modalités. Que compte faire notre Gouvernement en taisant ce problème ? La réponse est-elle dans le titre de ce billet d’humeur ?

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E-R Cima, kaff.