Fortification CORF avec artillerie de 81mm et de 135mm.
SF Thionville
C'est une belle fortification classique dont les galeries souterraines sont en partie en maçonnerie (pierres apparentes), ce qui est le cas dans la plupart des fortifications de la région.
En 1940 il n'est pas inquiété par les troupes allemandes.
Il fait partie de ces fortifications, en très bon état général, qui n'attendent que des bénévoles pour les mettre en valeur. Nous avons perdu le nom et l'adresse du guide très sympathique qui nous a commenté la visite ; si quelqu'un retrouve ses coordonnées, merci d'avance de nous les communiquer.
Un grand merci aux photographes qui nous ont fait partager leur passion.
Vivien WIATR, sur une GFM du Galgenberg
Gérald GOELTL
Photo ci-contre : Entrée protégée, de façon classique, par un JM/AC47 antichars (à gauche sur la photo), des FM et 2 cloches GFM.
Dessus de l'entrée.
Fossé diamant protégé par un FM
Photo ci-contre : chambre de tir du bloc d'entrée des munitions. Le JM est en batterie et le AC47 (qui occupe le même créneau) est "effacé". A droite du JM, une goulotte à grenade défend le fossé diamant.
Créneau du JM/AC47.
Une "salle de neutralisation" locale, avec ventilateurs et filtres anti-gaz de combat, assure la pressurisation des casemates du bloc d'entrée.
On a l'impression (photo ci-contre) que l'entrée dans le hall de déchargement des camions semble se faire sans difficultés, hors mis les tirs de protection qui couvrent l'esplanade.
Cependant, non seulement un créneau de FM protège les transbordements de matériels des camions vers des wagonnets, mais, de plus, après un coude, la galerie qui succède à ce hall est barrée par une porte blindée devant laquelle un pont roulant masque un fossé.
Les munitions, transbordées dans le hall, sont posées sur des wagonnets (voie de 60cm) poussés par des hommes. La traction électrique n'a pas été envisagée car il y a peu de distances à parcourir entre l'entrée, le magasin à munitions et la tourelle de 135.
La voie qui entrent dans la galerie principale fait un nouveau coude sous la protection d'un coffre de défense intérieure (photo ci-contre)
Détail du coffre.
La galerie principale est spacieuse, avec deux voies pour wagonnets. Par divers embranchements elle conduit au magasin général à munitions (M1), au casernement et aux différents blocs.
Les wagonnets ne pénètrent pas dans les aires de stockage des munitions, pour éviter les étincelles (et donc les explosions) que pourraient produire leurs roues sur les rails. Les caisses à munitions sont déchargées et manipulées au moyen de palans qui circulent sous des monorails.
Le casernement et les blocs de combat sont protégés, par cette porte à fermeture automatique, contre une explosion survenant dans le magasin général à munitions. Cette dernière évite la propagation de l'onde de choc et du souffle.
Une galerie secondaire part de la galerie principale et dessert les blocs de combat 1 à 4. La photo ci-contre montre la bifurcation vers B4 (à gauche de la photo) et B1-2-3, tout droit.
Tourelle de 81 éclipsée.
GFM qui protège les abords de la tourelle.
Bifurcation vers le B3 (à droite de la photo) et vers B1-2, tout droit.
Tourelle de mitrailleuses en batterie.
GFM qui protège les abords de la tourelle. La position de cette GFM est curieuse car elle joue plus le rôle d'une JM que d'une GFM.
Ci-contre, la tourelle de 135 est en position éclipsée. Elle domine l'actuelle centrale électrogène atomique de Cattenom.
Pour ne pas être prise pour cible par des tirs tendus ennemis, comme cette tourelle tire sous 45°, elle peut techniquement être installée dans une légère cuvette. C'est le cas. L'inconvénient de ce type de positionnement est que des fluides, toxiques ou inflammables, peuvent s'infiltrer dans la fortification comme les eaux pluviales, malgré les drains aménagés.
Sur la gauche on remarque la présence d'une prise d'air blindée qui alimente la salle de neutralisation du B6 (ci-dessous).
GFM qui protège les dessus du B6.
Cloche "lance-grenades" de protection rapprochée (non opérationnelle en 1940).
La tourelle est à 3 niveaux, comme toutes les tourelles à éclipse retenues par la CORF. Ci-contre la photo montre l'étage inférieur, celui où un balancier équilibre la tourelle pour lui permettre de monter et de descendre sans efforts.
Le niveau 2, intermédiaire, est celui de pointage. Il n'est, ici, malheureusement pas vu sous son meilleur jour par manque de quelques coups de pinceaux. Amateurs, une association vous attend !
L'observatoire d'artillerie est intégré à un bloc à trois "cloches" : une VDP (observation pour le compte de l'artillerie), une GFM (observation d'infanterie et protection des dessus par FM) et, enfin, une JM (Jumelage de mitrailleuses) dont la mission est double puisque ses tirs protègent le sud du Galgenberg et, aussi, le Sentzich voisin.
Nous avons regroupé, ici, les photos de plusieurs casemates : service de renseignement pour l'artillerie, pour l'infanterie, poste de commandement, chambre du commandant... Les frises peintes sont à remarquer. Par contre les locaux manquent d'entretien, faute de bras...
Le central téléphonique est très bien restauré. Au mur, les lampes triangulaires sont des lampes à bougies de secours. L'un des deux "pianos", ouvert, montre le système de fiches permettant à l'opérateur de mettre en communication deux abonnés.
Photo ci-contre : Galerie principale au niveau du casernement et de la bifurcation vers le bloc 3 (vers la gauche de la photo).
JM protégeant l'entrée.
L'entrée des hommes est en puits. Pour accéder au casernement le personnel utilise un escalier mais les matériels passent par un monte-charges.
Détail d'un des quatre moteurs Diesel SGCM qui équipent le Galgenberg.
Groupe électrogène vu côté alternateur.
Comme les tourelles fonctionnent avec des moteurs à courant continu, l'alternatif produit par les groupes électrogènes est transformé par ces génératrices.
CLM bicylindre, qui produit l'éclairage de secours en cas d'arrêt brusque du groupe en fonctionnement.
Quelques machines-outils permettent, au personnel du Génie, de réaliser les travaux d'urgence.
La fortification est étanche. Son air est puisé à l'extérieur puis il est réparti dans les différents locaux après avoir été dépollué (neutralisation des gaz de combat) dans les filtres de la salle de neutralisation.
Cette salle est très curieuse car les filtres de rechange sont stockés au plafond ce qui est inhabituel dans la fortification CORF.
Les autoclaves sont électriques, comme la quasi totalité des appareils de la fortification.
Local à viande.
Les lits sont à deux niveaux et l'espace de circulation n'est pas réduit à son strict minimum, comme c'est le cas dans certaines autres fortifications CORF.
Les repas sont pris dans les chambres, sur des tablettes rabattables fixées au mur, près des étagères à paquetage et des râteliers à armes.
Près des chambres, la boite aux lettres et le seul élément mettant les hommes en relation avec le monde extérieur.
Lavabos, douches et latrines.
Les latrines sont sur des fosses septiques à soude. Il est important de mélanger les matières fécales à chaque utilisation, c'est la raison pour laquelle un agitateur a été installé à côté de la cuvette (à gauche sur la photo). Remarque : le wc pris en photo semble ne pas avoir été nettoyé depuis bien longtemps...
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