Ligne Maginot - 103e DIF. Fort Ducrot
Document réalisé à partir d'informations fournies par M. JM Pfindel que nous remercions vivement. E. R.Cima ©2012-2014
Avant-propos

Avant-propos

Le fort Ducrot est, en 1940, le siège du PC de la 103e DIF (Division d'Infanterie de Forteresse), qui couvre Strasbourg. C'est une ancienne fortification allemande partiellement intégrée à la Ligne Maginot.


Le fort Ducrot
Guerre de 1870

Guerre de 1870

19 juillet 1870 : Napoléon III déclare précipitamment la guerre à la Prusse, à la suite de la dépêche d’EMS.

Bismarck, qui a besoin d’une guerre pour renforcer l’unité prussienne, avait déformé les propos de cette dépêche pour provoquer Napoléon III. Ce dernier réagit vivement alors que l’Armée Française n’est pas prête. En effet, l’alliance germano-prussienne mobilise alors 800 000 hommes contre seulement 250 000 pour la France.

La guerre de 1870 sera expéditive. En un mois et demi, les armées prussiennes capturent Napoléon III et marchent sur Paris.

L’Alsace est d’abord envahie ; la première grande bataille a lieu le 6 Août 1870 à Woerth-Froeschwiller (charge des cuirassiers, dite de Reichshoffen). Le siège de Strasbourg commence le 10 Août et près de 200 000 obus seront envoyés sur la ville par l’artillerie prussienne et bavaroise ; en particulier sur la citadelle Vauban où les troupes Françaises ont leur quartier général. La chute de Strasbourg (le 28 septembre 1870) est relativement rapide, après un siège de 46 jours.


La paix de 1871

La paix de 1871

Le traité de paix signé à Francfort le 10 mai 1871, obligea la France à céder l’Alsace et la Moselle et, surtout, incita l’État-Major Allemand, sous la direction des Généraux Von Moltke et Von Kameke, à élaborer rapidement un plan de défense des frontières ouest de l’Empire nouvellement crée et qui devait transformer les villes de Cologne, Metz, Thionville et Strasbourg en camps retranchés.

Les études s’inspirèrent des modèles de fortifications inter-armes déjà construits en Allemagne par le Général Biehler, mais également du système défensif dont se dotait la France au même moment avec le Général Séré de Rivières.

L’empereur Guillaume I signe le 17 novembre 1871 un décret impérial autorisant la construction rapide de ce nouveau système défensif autour de Strasbourg. Sur l’indemnité de guerre de 5 milliards de franc-or donnée par la France (environ 14 milliards d’euros), 57 millions de marks sont prélevés pour le financement et la construction de ces fortifications.

C’est ainsi que Strasbourg va être dotée d’une ceinture d’ouvrages détachés, puissamment armés et fortifiés. Le projet initial prévoyait la construction de 36 fortifications mais, reculant devant une telle dépense, les Prussiens ramenèrent le projet à 14 forts (11 en Alsace et 3 en pays de Bade).


Pourquoi Mundolsheim ?

Pourquoi construire une fortification à Mundolsheim ?

Pour l’État-major Impérial, il fut tenu compte des enseignements du siège de 1870 (l’État-major du Général Von Werder occupa Mundolsheim lors du siège de Strasbourg) et des contraintes qu’imposait la géographie des environs de Strasbourg.

Les collines ou les «hauteurs de Hausbergen» donnaient à l’adversaire d’excellentes positions d’artillerie. Aussi fut-il très rapidement décidé de les intégrer dans le nouveau dispositif de défense.

Les sites retenus pour la construction de forts détachés sur ces hauteurs de Hausbergen sont compris entre 6400m à vol d’oiseau de la cathédrale pour le plus proche (Oberhausbergen-Fort Von Baden-Frère) et 7350m pour le plus éloigné (Mundolsheim-Fort Podbielski-Ducrot).

Leurs missions étaient, compte tenu de la portée de l’artillerie de l’époque :
-Obliger l’assaillant à s’établir au-delà de la portée de l’artillerie,
-Protéger les voies de communication : routes, canaux et voies ferrées,
-S’établir en tête de pont sur les grands courants d’eaux et sur les zones inondables,
-Appuyer de leurs feux les mouvements de troupes de la garnison de la Ville et de leur offrir un refuge en cas de repli,
-S’appuyer mutuellement entre eux en cas d’attaque (la distance entre les forts oscillera entre 1000m et 4000m.

Pour notre secteur et pour éviter que l’ennemi ne soit tenté de contourner les hauteurs de Hausbergen et d’attaquer Strasbourg par son front nord, les Prussiens ont construit le fort de Reichstett (Moltke-Rapp), un fort au nord-ouest de Souffelweyersheim (Roon-Desaix) ayant pour mission d’empêcher d’occuper Mundolsheim mais aussi de contrôler la route de Brumath, les voies de chemin de fer et le canal de la Marne au Rhin, et enfin celui de Mundolsheim (Podbielski-Ducrot) qui devait couvrir les voies de communication vers le nord, le flanc nord-ouest, les voies de chemin de fer à l’Est mais surtout empêcher l’adversaire de s’implanter sur les hauteurs du village.

Notre fort s’appellera à l’origine Festung Mundolsheimer Kopf jusqu’au 29 Août 1882 ou l’AKO (Allerhöchste Kabinett Order) le baptisa officiellement Festung Podbielski.


Festung Podbielski

Festung Podbielski - Fort Ducrot

photos/podbielski_ensemble.jpg Le Fort Podbielski-Ducrot est plutôt considéré comme un petit fort, mais qui comporte quelques particularités, comme celle d’être le dernier fort construit de la ceinture de Strasbourg.

Construit de 1879 à 1882, à une centaine de mètres de l’Église Protestante, sur une remarquable position naturelle, il a été renforcé de 1887 à 1890 et transformé de nouveau en 1893.

Ses particularités ont été le renforcement après 1911 par une casemate unique de flanquement ouest, reliée au fort par une galerie bétonnée et dotée de 2 canons et d’une autre casemate de flanquement est, au-dessus de l’actuelle rue des acacias, abritant également 2 canons.

Autre particularité : la couverture de la façade du fort par une carapace en béton en 1936 en raison de l’intégration du fort dans la ligne Maginot et par son aménagement en poste de commandement de la 103e DIF (Division d’Infanterie de Forteresse).

Pendant de long mois, le chemin reliant le Fort Podbielski-Ducrot à la Batterie des cerisiers et au fort Kronprinz-Foch était camouflé par des bâches pour empêcher la vue de la circulation des véhicules militaires à partir de la Forêt-Noire.

En 1945 il servira de cantonnement aux soldats Américains de la VII armée et à ceux de la 3e DIA (Division d’infanterie Algérienne), jusqu’à la contre-offensive menée contre la poche de Gambsheim.

Après un longue période d’abandon par l’armée, la commune de Mundolsheim en a fait l’acquisition dans les années 1990 (90 000 francs) pour le sécuriser, mais elle ne put en empêcher la dégradation des bâtiments par des ferrailleurs peu scrupuleux, par des squatters et des groupuscules, taguant, détruisant les murs, arrachant les grilles, sans compter par le temps qui passe (mousse , arbustes, lierres, etc.)


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Une association

Le 6 mars 2010, l’association «Les amis du fort Podbielski-Ducrot» nouvellement créée le 23 février 2010, sous l’impulsion de JM Pfindel, entama les travaux de rénovation et de réhabilitation du Fort, avec l’aide de la municipalité sous le mandat du Maire M. Norbert Reinhardt. Cette association compte à ce jour plus de 75 membres. Un site internet a été créé pour permettre à tous de suivre l’évolution des travaux : http://fort-ducrot.mundolsheim.fr

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