../s3_ae.gif Ligne Maginot - Ses origines dans le contexte historique de 1914 à 1919.
Document réalisé à partir d'éléments d'origines diverses : SHD-Vincennes - Chastenet_Jacques - Lambert_Henri - Renouvin_Pierre - etc. E_R_Cima ©2014-2021.

En France, pourquoi fortifier
après la Grande-Guerre ?

Introduction

Introduction

Pour comprendre ce qu’est la « Ligne_Maginot » il importe de suivre sa genèse, son élaboration, sa construction, son évolution.
Il faut alors replacer chaque séquence dans son contexte historique, politique, technique, économique et d’opinion publique... Trop vaste sujet pour un seul dossier.
On va donc ici n'aborder qu'une question introductive : Pourquoi avoir voulu édifier la « ligne_Maginot » ?


Immédiatement après la victoire de 1918, et l'euphorie générale côté vainqueurs, se pose à la classe politique et aux états-majors français le problème pragmatique suivant : On a gagné, certes, mais notre pays sortant énormément affaibli de la guerre, dans quelles conditions notre territoire va-t-il être désormais solidement protégé ?


Le contexte
Morts de 1914-1918

Morts de 1914-1918

Photo : ossuaire_ de Douaumont (département de la Meuse) inauguré en 1932, en mémoire des soldats Français et Allemands morts pendant la bataille de Verdun (1916).
Il renfermerait les restes d'environ 130 000 soldats (inconnus) de ces deux nationalités.

Faisant face à l'ossuaire_, une nécropole_nationale regroupe un peu plus de 16 100 tombes de soldats français.


Une première donnée importante à prendre en considération est le nombre de morts français et allemands (prussiens) au cours de la Grande_Guerre ; et tout particulièrement le nombre de morts comparé aux populations respectives de la France et de l'Allemagne.

France

Population française en 1914 : 39.600.000
Estimation du nombre de morts au cours de la Grande Guerre (militaires et civils) : 1.700.000 (4,3% de la population de 1914 d'après le rapport officiel de 1921 du député Marin_Louis).

Photo : vue de la nécropole_nationale (cimetière militaire)

Allemagne

Population allemande en 1914 : 64.900.000
Estimation du nombre de morts au cours de la Grande Guerre (militaires et civils) : 2.500.000 (3,9% de la population de 1914).

Constat

Le taux de naissances étant faible pendant la guerre, la France manquera donc d’hommes sous les drapeaux vers 1935 (Classes creuses) et, malgré le nombre important de morts du côté allemand, le déficit français en soldats par rapport à l'Allemagne sera alors encore plus patent qu'en 1914.

Côté pertes humaines, la victoire française de 1918 serait-elle une « Victoire_à_la_Pyrrhus » ?


La classe politique, et les états-majors français, ont donc tout lieu d'être inquiets pour l'avenir à moyen terme.

Et une fortification bien pensée permettrait une économie importante d'hommes sous les drapeaux.


Industrie dévastée

Industrie dévastée

1918. Photo montrant deux hommes du Génie canadien affectés à la réfection des voies sur un site industriel dévasté, en arrière du front britannique. (Photo « Le Miroir »).


Carte postale sur Saint-Quentin (département de l'Aisne) mise à mal par des bombardements.

Entre 1914 et 1918, au cours des combats contre les Allemands, on ne s’est essentiellement battu que sur le sol belge et le sol français, là où les bassins miniers et industriels étaient les plus riches.
Ils ont été dévastés en même temps que les villes et les campagnes.


Vu qu'en cas de conflit armé les centres industriels sont des cibles privilégiées, car la guerre devenue hautement mécanisée est désormais dépendante de l'industrie lourde, il importe de protéger ces centres.

La fortification est un moyen efficace de protection et de dissuasion.


Finances publiques calamiteuses

Finances publiques calamiteuses

L'argent est le « nerf de la guerre », dit-on.

L'économie de guerre est très éloignée de l'économie standard. Au maintien classique d'un certain niveau minimum de vie des populations civiles, s'ajoute bien évidemment un effort de guerre considérable en direction des armées.

La production et le déploiement intensifs des moyens de guerre en tous genres (armes, munitions, véhicules de transport, intendance, communications, moyens sanitaires, recherches scientifiques accélérées...) nécessitent une mobilisation de main d'œuvre accrue alors que les traditionnels travailleurs civils ont déjà été habillés en soldats.

Ces moyens ont un surcoût. Il faut donc que la population, dans son ensemble, adhère à l'idée de guerre et soit prête à contribuer à l'effort collectif alors que certains d'entre eux sont en train de se faire tuer : surcroît de travail, baisse de revenus, restrictions alimentaires, augmentation des impôts. Par exemple entre 1914 et 1918, les contribuables français ont vu leurs charges fiscales augmenter de 40% ! (source « 20ans d'Histoire diplomatique » de Chastenet_Jacques 1945).

Recours aux emprunts et aux crédits

Pendant le conflit, la France a eu recours aux réquisitions d'industries, de véhicules... au contrôle des prix et aux multiples emprunts annoncés par voies d'affiches.

Tant que l'État empruntait aux Français il n'y avait, en quelque sorte, que « recyclage » d'argent au sein du pays ; mais il emprunta et acheta à crédit, aussi, pour 34.000.000.000 de Francs-or à l'étranger (un peu à la Grande-Bretagne et, surtout, beaucoup aux États-Unis) et là, c'était fournir aux Américains une mainmise sur la politique française !


Fortifier coûtant cher, la motivation française, pour s'entourer d'ouvrages fortifiés après 1918, doit donc être forte.

Comme nous allons le voir, par sa politique, le président américain Wilson va contribuer à faire choisir à la France un système de défense par fortifications.


Hésitations des États-Unis

Hésitations des États-Unis entre 1914 et 1917

En 1914 les États-Unis sont farouchement neutres et leur économie est en état de dépression.

Pourquoi sont-ils entrés en guerre contre l'Allemagne, en 1917 ?

Est-ce, après mures réflexions, pour « les beaux yeux de Marianne » ? Pour pouvoir crier « La_Fayette nous voilà » ? Pour...

Les historiens privilégient trois hypothèses :

H1-une aversion contre la guerre sous-marine allemande limitant, de fait, le commerce maritime américain,
H2-l'attrait de l'argent européen favorisant la prospérité de leur pays,
H3-l'interception d'une note diplomatique secrète allemande de Zimmermann (ministre allemand des Affaires Étrangères) à l'attention du Mexique et anti-américaine.

Nombre d'historiens mixent les trois hypothèses d'autant plus volontiers que la politique des États-Unis n'a pas été constante entre 1914 et 1917. Les motivations de cette inconstance ont donc fort probablement été le résultat d'une interaction étroite entre des raisons politiques et des raisons économiques.


Hypothèse H1

S'il ne s'était agi que d'un problème de « limitation du commerce maritime dû à la guerre sous-marine allemande », les États-Unis auraient pu entrer dans le conflit, par exemple, dès 1915, profitant de l'affaire du Lusitania. (Clic : +/- Lusitania ?)

En effet, fin 1914, les Anglais et les Français mettent en place le blocus maritime de l'Allemagne et de l'Autriche. Ces derniers pays répliquent alors par une guerre sous-marine. Ordre : couler les navires de guerre et cargos français et anglais et neutraliser les paquebots et autres navires.

Le 7 mai 1915 le paquebot britannique Lusitania (Photo provenant du site http://www.deutsche-schutzgebiete.de) est neutralisé par une torpille de faible puissance. Mais comme il transporte des munitions « de contrebande » (a-t-on appris de très nombreuses années après le drame -en 1972-), il explose et coule faisant 1198 morts dont 128 passagers américains.

Les Américains s'en émeuvent et certains crient « à la guerre contre l'Allemagne ». Aussi, le 19 août 1914, devant le Congrès, le président Wilson rappelle-t-il que les USA doivent rester neutres car les Américains sont de toutes origines européennes ; prendre parti pour un camp ou pour l'autre pourrait donc causer des troubles internes inutiles.

De leur côté, les allemands disent suspendre leur guerre sous-marine.


Hypothèse H2

En 1914, les belligérants croient tous à une guerre très courte (comme celle de 1870). Lorsqu'elle s'enlise, l'argent venant à manquer rapidement, Anglais et Français demandent des prêts aux États-Unis.

Au nom de leur neutralité, les Américains refusent d'émettre des emprunts mais veulent bien que Français et Anglais leur achètent à crédit ce dont ils ont besoin.

1915. Voyant les énormes profits tirés des transactions avec la Grande-Bretagne et la France, le gouvernement américain autorise les levées d'emprunts. (On lira avec intérêt « La politique des emprunts étrangers aux Etats-Unis de 1914 à 1917 » de Renouvin_Pierre. Annales, économies, sociétés, civilisations. 1951, par exemple sur le Site de Persée : http://www.persee.fr)

1916. Sur fond de blocus maritime de l'Allemagne, blocus de plus en plus sévère obscurcissant le ciel diplomatique entre la Grande-Bretagne et les États-Unis accusés de continuer à faire du commerce avec les Allemands, les économistes Américains constatent que la production s'emballe un peu trop chez eux.
Cette surproduction à destination de l'Europe fait, d'une part, mécaniquement augmenter le coût de la vie aux États-Unis et, d'autre part, va mettre au chômage nombre d'ouvriers lorsque la guerre cessera. Aussi, le crédit est-il désormais réduit pour les Anglais et les Français contraints de payer leurs achats en or. Ces derniers apprécient peu !

1917. Harding William, Gouverneur du « Bureau de Réserve fédérale » américain estime que « les États-Unis ont le moyen d'abréger ou de prolonger la guerre, par l'attitude qu'ils adoptent en tant que banquiers de la France et de la Grande-Bretagne ».
Alors, doivent-ils, dans l'intérêt de leur commerce extérieur, favoriser la continuation de la guerre ?
Harding William considère alors que « Plus tôt la guerre finira et mieux cela vaudra » car, dit-il, les États-Unis risquent de finir par se retrouver un peu trop liés à leurs débiteurs. En d'autres termes, si la France et la Grande-Bretagne perdent la guerre, ou si elles finissent par la gagner mais en étant ruinées, avec quoi rembourseront-elles leurs crédits et emprunts ?


Hypothèse H3

Les Anglais font en sorte que le président Wilson ait en main, le 25 février 1917, la copie d'une note secrète allemande qu'ils ont interceptée, note proposant au Mexique, entre autres, d'entrer en guerre à leurs côtés avec le Japon et d'attaquer les États-Unis afin de reprendre le Texas et l'Arizona, jadis terres mexicaines.


Les États-Unis entrent en guerre

Le 31 janvier 1917 les allemands avertissent les États-Unis de leur reprise de la guerre sous-marine : « Interdiction absolue de tout trafic maritime dans les eaux entourant la Grande-Bretagne, la France et l'Italie et dans la Méditerranée orientale. Les navires neutres qui navigueraient dans ces eaux le feraient à leurs risques et périls et s'exposeraient au torpillage sans avertissement. »
Le 19 mars 1917, le cargo américain Vigilantia est torpillé.
Le 6 avril 1917, le président des États-Unis Wilson_Woodrow (photo ci-contre) déclare la guerre à l'Allemagne.


Il y a de fortes présomptions pour que la convergence des trois hypothèses soit à l'origine de l'entrée en guerre des États-Unis.


La paix !
Les États-Unis dans la guerre

Les États-Unis dans la guerre

Photo : mémorial américain de la Butte de Montsec (55300 Montsec), construit par les Américains en 1932.

Lorsqu'en 1918 la guerre se termine, la contribution américaine à la victoire a été bien moindre que celle des Anglais des Français et des Italiens, en nombre de soldats et de matériels engagés.
Par contre elle a été importante au niveau de l'argent prêté ainsi qu'au niveau psychologique, face aux Allemands ayant pris peur de voir débarquer en Europe une grande quantité de divisions nord-américaines.

Ceci étant, pour la première fois de leur histoire, les États-Unis ont engagé leur « potentiel » de première puissance économique mondiale naissante dans un conflit important, extérieur à leur territoire, et l'Europe toute entière va le payer très cher et très longtemps (de nos jours encore ?).


Qui paie donne souvent les ordres !

En 1914-1919 les payeurs ont été les États-Unis à qui la Grande-Bretagne et la France (surtout la France) ont fait 2,3 milliards de dollars-or d'achats à crédit.

Alors, le président Wilson va imposer ses idées...


Le monde selon Wilson

Le monde selon les « 14_points » de Wilson

Pourquoi toujours envisager la guerre ?
Pourquoi le monde ne pourrait-il pas devenir beau et bon ?

C'est en quelque sorte l'un des sens du programme de paix en 14 points présenté par le président démocrate des États-Unis, Wilson_Woodrow, devant le Congrès américain, le 8 janvier 1918, puis le 18 janvier 1919 au Quai_d_Orsay afin d'imposer ses vues au cours de l’ouverture officielle de la conférence de la paix, prélude au traité de Versailles et aux traités « associés » (de Saint-Germain-en-Laye, de Neuilly-sur-Seine, de Trianon, de Sèvres, de Lausanne).

Ce qui sous-tend les 14 points de Wilson, à part le libre échangisme, est le principe des nationalités et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. En d'autres termes, chaque « Nation_ » a le droit de faire partie, ou pas, d'un « État_ ».


Cas exemplaire de l'Autriche-Hongrie

Le cas européen le plus frappant de l'application (partielle) de ce principe « d'État_Nation » est celui concernant l'Autriche-Hongrie qui sera totalement morcelée.
Point 10. Aux peuples d'Autriche-Hongrie, dont nous désirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra être accordée au plus tôt la possibilité d'un développement autonome.
Plusieurs «États_Nations » indépendants sortent alors de ce découpage (voir la carte) : Autriche (Au), Hongrie (Ho), Tchécoslovaquie, Serbie, Croatie, Slovénie... d'autres parties sont annexées par d'autres pays comme la Roumanie, la future Yougoslavie, la Pologne... l'Italie.
Cependant, diplomatie oblige, on déroge à ce principe des nationalités au bénéfice des vainqueurs : l'Italie s'agrandit au détriment de l'Autriche avec un territoire de langue... allemande !

Cas de l'Allemagne

Territorialement parlant, la Prusse (Allemagne) est beaucoup mieux traitée que l'Autriche-Hongrie. Elle ne perd tout particulièrement que l'Alsace-Lorraine, retournant à la France, et le « couloir de Dantzig » germanophone (encore une entorse au principe d'État-nation) permettant à la nouvelle Pologne d'avoir un accès à la mer. Mais ce « couloir » divise l'Allemagne en deux parties, bien évidemment sources futures de problèmes diplomatiques !
Ce « démantèlement » relativement réduit, par rapport à celui de l'Autriche-Hongrie, est le fait des États-Unis et de la Grande-Bretagne préférant voir une Allemagne rester économiquement forte et partenaire commerciale fiable, plutôt qu'une Allemagne trop fragilisée.


Conséquences pour la France

Les « 14 points », bases des traités de 1919 et 1920, ne réduisent que faiblement le rapport de force de 1914 entre l'Allemagne et la France.

Avant 1914, en Europe cohabitaient quatre états continentaux dominants : la Russie, la Prusse, l'Autriche-Hongrie et la France. Par le jeu des alliances diplomatiques mouvantes, l'ensemble était en équilibre (entre deux guerres).
À partir de 1917 la Russie, avec sa révolution bolchevique, est momentanément devenue l'ombre d'elle-même. Donc, après les traités inspirés par les « 14 points de Wilson », il ne reste plus, sur le continent, que l'Allemagne face à la France.
Les marges de manœuvres diplomatiques sont réduites ! De plus...

Au cours de la guerre on ne s'est battu que sur le sol de la Belgique et de la France. Nombre d'usines des deux pays ont été détruites ; les terres agricoles des champs de bataille sont devenues incultivables.

Face à la France, le potentiel industriel allemand est intact et la démographie allemande lui est bien supérieure.
L'utopie de Wilson ayant peu de chances de suffire, comment la France peut-elle désormais protéger ses frontières ?


La France est seule

La France est désormais seule face à l'Allemagne

Le traité de Versailles (28 juin 1919) laisse la France se débattre seule avec ses problèmes de sécurité extérieure.

Le traité de Versailles, d'inspiration américaine, est loin d'être tendre avec la France. D'ailleurs les premières lignes du document en témoignent : « Les États-Unis d'Amérique, l'Empire Britannique, la France, l'Italie et le Japon, puissances désignées dans le présent traité comme les principales puissances alliées et associées, ... A cet effet, les Hautes Parties Contractantes, représentées comme il suit : le Président des États-Unis d'Amérique... Sa Majesté le roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne... (puis passent en revue toutes les « possessions » britanniques)... le Président de la République Française...»

Le moins que l'on puisse dire est que la France, qui a supporté une grande partie du poids de la guerre, et dont le maréchal Foch a été le dernier commandant en chef des forces alliées, est loin d'être mise à l'honneur !



Sécurité militaire de la France ?

Le traité de Versailles impose à l'Allemagne la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France (A-L sur la carte), la réduction drastique de son armée : suppression du service militaire obligatoire et interdiction de posséder du matériel lourd (canons de gros calibre, tanks...), la démilitarisation de la rive gauche du Rhin (Rh sur la carte), le paiement des dommages subis par les alliés mais...

En matière de sécurité militaire, quid de la garantie de la sécurité de la France contre une nouvelle agression allemande, et garantie par qui et par quoi ? Qui va imposer à l'Allemagne de ne pas réarmer ? Qui va lui imposer de payer les dommages de guerre, et comment, si elle ne le veut pas ?


La France « bernée » par Wilson

La France exige donc, comme garanties militaires, entre autres l'annexion de la rive gauche du Rhin. Refus immédiat des États-Unis (Wilson) et de la Grande-Bretagne (Lloyd George). Mais ces derniers acceptent une occupation temporaire (15 ans maximum) de cette rive gauche, riche, comme ressources en dommages de guerre.

Pour la sécurité militaire de la France, États-Unis et Grande-Bretagne proposent plutôt un pacte tripartite d'alliance (États-Unis, Grande-Bretagne, France) en cas d'agression de la France. Clemenceau_Georges, président du Conseil des ministres français, accepte, bien que le maréchal Foch fasse savoir qu'il ne voyait pas comment une telle alliance aurait le temps de jouer en cas d'agression.

Quoi qu'il en soit, après signature du traité de Versailles, le Sénat des États-Unis ne ratifiera pas ce pacte tripartite !

Autre « garantie » donnée à la France : la création de la Société des Nations (SDN figurant en première partie du traité de Versailles) supposée prévenir tout différend entre les pays. Mais cette organisation n'est dotée d'aucun moyen coercitif pour faire appliquer ses décisions et, cerise sur le gâteau pourrait-on dire, le Sénat des États-Unis refusera de la reconnaitre alors que ce sont les États-Unis qui l'ont imposée !

Alors, que doit faire la France pour assurer sa sécurité ?

En ce début d'après-guerre, la France doit donc assurer seule sa sécurité, face à une Allemagne plus que déçue par le traité de Versailles mais tout de même « protégée » par la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Ne pouvant compter que sur elle-même, sachant la paix fragile avec l'Allemagne, de quels moyens la France dispose-t-elle alors pour assurer sa sécurité sans maintenir sous les drapeaux une importante quantité d'hommes, plus utiles ailleurs pour relancer l'économie de paix ?

La fortification est la solution la plus économique en hommes et en matériels.
L'idée de « ligne_Maginot » va prendre forme et s'imposer !


Photo du monument inauguré en 1935 à Fleury-devant-Douaumont (département de la Meuse), et dédié à Maginot_André.
Maginot_André qui, en tant que ministre de la guerre entre 1929 et 1932, poursuivit le travail de son prédécesseur, Painlevé_Paul, en faisant voter une grande partie des crédits nécessaires à la suite de l'édification de ce qui sera appelée la « ligne_Maginot ».


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E-R Cima, kaff.