../s3_ae.gif Tunisie 1942-1943
Document réalisé à partir essentiellement des souvenirs de madame Josette Blanc_, que nous remercions vivement. E-R Cima ©2016.
Introduction

Introduction

1942-1943. Josette Blanc_ a 12 ans. Elle vit en Tunisie avec ses parents qui exploitent une ferme lorsque, soudain, elle et sa famille se retrouvent pendant de nombreuses semaines au milieu des combats qui opposent les Alliés (américains, britanniques et français) aux forces de l'Axe (allemands et italiens).

Voici, pour l'instant, une petite partie de ses souvenirs.

Vous connaissez sans doute des proches ou amis ayant vécu "leur" Guerre. Alors n'hésitez pas à nous adresser leurs souvenirs afin qu'on les publie sur ce site et qu'on puisse éventuellement leur demander des compléments d'informations !

Ne faites pas comme moi (RCima) qui dans les années 1980 ai accumulé de nombreux temoignages entre autres sur les Unités du SFAM et, faute d'Internet, les ai gardés "sous le coude" en attente de publication. Maintenant ces personnes sont malheureusement décédées et les témoignages imprécis de certaines d'entre elles resteront donc... imprécis.


Témoignage
Mon environnement, fin 1942

Témoignage

Mon environnement fin 1942

Le pensionnat

JB. J'étais pensionnaire à l'école française de Zaghouan où il y avait deux écoles : l'une française et l'autre arabe.
En 6ème il y avait cours en français le matin et en arabe l'après-midi pour tout le monde.
JB. À chaque alerte nous allions nous réfugier dans le fond du jardin de l'école et nous attendions...
JB. Le 7 novembre 1942 je vis arriver les allemands en Volkswagen, motos, side-cars dans la ville. Puis mon pensionnat fut évacué pour être transformé en hôpital militaire et le 22 novembre je retournais à la ferme de mes parents. Pour cette année scolaire, qui venait à peine de commencer, l'école était déjà finie ; j'allais perdre une année complète d'études !

La ferme

JB. La ferme était au Sud de Zaghouan, près de Saouaf, bourgade située à 17km à l’Ouest d’Enfidaville, la grande ville voisine du bord de mer.
JB. La ferme était isolée, à flanc de montagne. Elle avait été construite par mes grands-parents et mes parents en 1922, à l'emplacement d'une ancienne ville romaine.
JB. Elle était composée d'une véranda, d'une cuisine, d'une salle à manger et de 4 chambres. Écurie, magasins... et bassin alimenté par une source romaine située assez loin au-dessus de la ferme et que mon grand-père et mon père avaient captée.
Dans la maison il n'y avait ni eau courante (on utilisait celle du bassin) ni électricité (on s’éclairait avec des lampes à carbure (Clic=précisions)C'est une lampe à acétylène (acétylène produit par la réaction de l'eau sur du carbure de calcium).
La combustion de l'acétylène dans l'air produit une flamme éclairante.
Ce type de lampe, à l'éclairage puissant, a été conçu par le français Henri_Moissan en 1892.
La lampe, très souvent portable, fut utilisée en spéléologie, dans les mines... et dans la fortification Maginot (entre autres au cours de la restauration de certains ouvrages après 1945). Si vous en avez une photo, nous sommes preneurs !
, des lampes à pétrole et des lampes à huile).
JB. Autour de la ferme il y avait des « gourbis », petites maisons des arabes travaillant à la ferme.
JB. À côté de la ferme il y avait un ancien cimetière arabe dans lequel j'avais l'impression d'entendre gratter la nuit !
JB. Que faisait-on le soir ? On lisait beaucoup, on chantait beaucoup et on parlait beaucoup, entre autres de la Bible.

Reconnaissances allemandes

Reconnaissances allemandes avant les combats

JB. Peu après mon retour à la ferme, nous avons vu arriver les premiers parachutistes allemands, en véhicules. Ils étaient peu nombreux. Ils inspectèrent les lieux sous nos regards intrigués puis vinrent nous demander de manger à notre table. Mon père accepta.
JB. C'est alors que mon grand-père, (c'était avant son décès survenu le 28 décembre 1942), voyant tous ces allemands chez nous, dit à mon père : « Que font ici tous ces "boches", mettez-les dehors. »
Et mon père lui répondit alors : « Taisez-vous, vous allez nous faire fusiller. » (Mon père vouvoyait son père). L'incident fut heureusement ainsi clos.
Nous ne le savions pas encore mais notre ferme était très mal placée ! En effet, quelques semaines plus tard les allemands allaient établir une ligne de résistance à son niveau, avec des canons partout.

Afin de mieux situer dans le temps la suite de ce témoignage, suite qui se passe entre autres dans une tranchée creusée par son père et son frère afin de se protéger des tirs britanniques et français, nous avons pris l'initiative de demander à madame Blanc_ d'essayer de nous établir une chronologie des faits qu'elle nous a relatés... plus ou moins en "désordre".



En attendant la suite...
Etc.

En attendant la suite...

Etc.

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