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Histoires grivoises (saison 4)

Histoires écrites entre 1968 et 1970 par Raymond Cima (E et R Cima ©2008-2017).
Introduction

Introduction

R.Cima : La « saison 4 » de mes histoires grivoises a été écrite en 1968-1969-1970...

...un peu en classe en 68-69, comme les saisons précédentes, pendant que mes élèves faisaient leurs exercices de contrôles. Mais, à cause des événements de cette époque (1968), j'ai peu eu le loisir d'écrire à leurs côtés... tout particulièrement du fait que mes élèves ont peu eu de « devoirs sur table » ; ambiance générale de « mai 68 » oblige !

Heureusement qu'en 69-70 j'ai effectué mon service militaire et là, affecté près du Trocadéro, à Paris, dans les locaux de commandement de la 2èmeRA (2ème Région aérienne), j'ai eu tout loisir d'écrire de nouveau.

Remarque

Étant la suite des « saisons » précédentes, nous retrouvons ici aussi des touristes disséminés dans le temps à la « saison 1 » et confrontés à des situations inhabituelles, cocasses et variées.


Avant mon « Hommage à La Fontaine »


Avant mon « Hommage à La Fontaine »

Avant de lire mon « Hommage à La Fontaine», qui suit le récit ci-dessous, il est sans doute souhaitable de s'imprégner du sujet développé par La Fontaine dans « L'anneau d'Hans Carvel » ; un conte et non une fable. Cet auteur est en effet très loin de n'avoir écrit que son chef-d'oeuvre incontesté : les Fables !

L'anneau d'Hans Carvel (Jean de La Fontaine)


L'anneau d'Hans Carvel (Jean de La Fontaine)

Hans Carvel prit sur ses vieux ans
Femme jeune en toute manière ;
Il prit aussi soucis cuisants ;
Car l'un sans l'autre ne va guère.
Babeau (c'est la jeune femelle,
Fille du bailli Concordat)
Fut du bon poil, ardente, et belle
Et propre à l'amoureux combat.
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Carvel craignant de sa nature
Le cocuage et les railleurs,
Alléguait à la créature
Et la Légende, et l'Écriture,
Et tous les livres les meilleurs :
Blâmait les visites secrètes;
Frondait l'attirail des coquettes,
Et contre un monde de recettes,
Et de moyens de plaire aux yeux,
Invectivait tout de son mieux.
À tous ces discours la galande
Ne s'arrêtait aucunement;
Et de sermons n'était friande
À moins qu'ils fussent d'un amant.
Cela faisait que le bon sire
Ne savait tantôt plus qu'y dire,
Eut voulu souvent être mort.
Il eut pourtant dans son martyre
Quelques moments de réconfort:
L'histoire en est très véritable.
Une nuit, qu'ayant tenu table,
Et bu force bon vin nouveau,
Carvel ronflait près de Babeau,
Il lui fut avis que le diable
Lui mettait au doigt un anneau,
Qu'il lui disait..: Je sais la peine
Qui te tourmente, et qui te gène ;
Carvel, j'ai pitié de ton cas,
Tiens cette bague, et ne la lâches.
Car tandis qu'au doigt tu l'auras,
Ce que tu crains point ne seras,
Point ne seras sans que le saches.
Trop ne puis vous remercier,
Dit Carvel, la faveur est grande.
Monsieur Satan, Dieu vous le rende,
Grand merci Monsieur l'aumônier
Là-dessus achevant son somme,
Et les yeux encore aggravés,
Il se trouva que le bon homme
Avait le doigt ou vous savez.

Hommage à La Fontaine


Hommage à La Fontaine

De quoi ? Que dites-vous ? Mon maître est La Fontaine
Et des vers, comme moi, il en fit par centaine !
Ah non ! Permettez donc qu’ici je vous arrête
Et ne vous mettez plus cette idée là en tête.
Ô grand conteur à qui tous les honneurs sont dus,
Pourquoi tes vers sont-ils plein de sous-entendus ?
De honte je rougis en lisant ton histoire
Et lorsque je parcours tout ce qui fait ta gloire,
Il me vient en mon cœur, pudiquement je crois,
L’envie de m’arrêter… et de lire à la fois.
Jamais je n’oserai écrire de tels vers
Et je me fais censure des mots trop pervers,
Rendant tous mes récits, en mon âme et conscience,
Aussi clairs que possible et tout pleins d’innocence.


Écoutez donc un peu, ce qu’un touriste un jour,
Passant dans les couloirs d’un hôtel des faubourgs,
Entendit par hasard au travers d’une porte
Et vous pourrez juger si tout ce qu’il rapporte
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Est bien tel que vous-même l’auriez entendu
Si dans le même hôtel vous fussiez descendu.

« …Et j’avais cru que tu ne m’aimais plus assez !
« Viens donc plus près de moi, laisse-moi t’embrasser.
« Ô chéri, mon amour, je t’aime à la folie...
« C’est pour moi ! Fais-la voir ; mais ce qu’elle est jolie !
« Ah mon cœur est heureux, quelle joie je ressens.
« C’est bien vrai, je la touche et en la caressant
« Tout mon être s’emplit d’un espoir de bonheur.
« Un frisson me parcourt, j’en ressens la chaleur…

« Mais qu’as-tu donc amour, ton front est tout livide
« Et raffermis ta main qui tremble, la timide !
« O mon mari à moi, ne perds donc plus de temps,
« Pour m’enivrer de joie, mets-la-moi à l’instant
« Et laisse-moi goûter au bonheur où j’aspire.
« Ah mon cœur… que c’est doux… (et la femme soupire !)

Notre touriste encore entendit chuchoter :
« Essaie donc de nouveau, avant de me l’ôter !...

Puis la femme enchaîna, ayant haussé le ton :
« …Elle est un peu petite et n’entre pas à fond !
« Mon dieu que c’est fâcheux, mais fais donc un effort,
« Aie, aie, aie ! mon amour, tu pousses bien trop fort !

Le touriste curieux était à la torture
Il chercha à tâtons le trou de la serrure
Et jeta un coup d’œil dans la chambre à coucher,
Mais tout ce qu’il en vit ne le fit pas loucher ;
Une femme était là ; un homme à côté d’elle
Avait en main la bague qu’essayait la belle…

La saison 4 se poursuivra... plus tard.

Pour en savoir plus...
Etc.

Etc.


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E-R Cima, kaff.