Ouvrage de Sainte-Agnès
Mission et armement
(E et R Cima)
C'est un ouvrage mixte du SFAM construit à partir de 1932. Il est creusé dans du calcaire compact, non loin des maisons du village de Sainte-Agnès, à 670m d'altitude.
Bloc 1 | Entrées
1 cloche LG |
Bloc 2 | 2 mortiers de 75mm modèle 31
2 mortiers de 81mm 2 lance-bombes de 135mm 1 JM 1 cloche LG 1 cloche GFM 1 cloche VDP |
Bloc 3 | 2 mortiers de 75mm modèle 31
2 mortiers de 81mm 1 JM 1 cloche GFM 1 cloche VDP |
Bloc 4 | 1 cloche GFM |
Effectif | 350 hommes |
Tant vers le sud que vers le nord le Sainte-Agnès est essentiellement un ouvrage de flanquement. De sa position élevée le bloc 2 domine le mentonnais jusqu'à la mer, qui n'est qu'à 4km à vol d'oiseau. Il défend l'intervalle le séparant de l'ouvrage du Cap-Martin. Au niveau de Menton il frappe latéralement les troupes qui seraient tentées de s'y aventurer. Le bloc 3 dirige son artillerie vers le nord. Il flanque l'ouvrage de Castillon et bat l'espace situé entre Castillon et la frontière. Le bloc 4 observe la frontière face à laquelle il est édifié.
En cas d'attaque de l'ouvrage par l'infanterie ennemie, ses abords et ses dessus sont protégés par des tirs "d'épouillage" effectués par l'artillerie et l'infanterie des ouvrages voisins.
Les feux d'infanterie sont assurés par des jumelages de mitrailleuses. Les petits ouvrages d'infanterie du Col de Garde et des Banquettes protègent ainsi respectivement les flancs sud et nord du Sainte-Agnès.
En juin 1940 les mortiers de 75mm de son bloc 3 entrent en action le 22 juin et tirent jusqu'à l'armistice. Ils dégagent, entre autres, l'avant-poste de Pierre-Pointue dont les Chemises Noires ont investi les dessus. Son bloc 2 participe de tous ses feux (75mm, 81mm et 135mm) aux tirs de barrage qui, sur le littoral, bloquent l'avancée des troupes italienne vers Nice et les force à refluer sur la frontière.