../s3_ae.gif Année 2022. Billets d'humeur syndicale
Billets d'humeur écrits CHAQUE SEMAINE en 2022 avec pour thème : l'enseignement (Evelyne_Cima ©2022).

Les « billets d'humeur » 2022 d'Evelyne.

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Les « sociétés savantes et associations de mathématiques » communiquent d’un commun accord !

30 janvier 2022
Les « sociétés savantes et associations de mathématiques » communiquent d’un commun accord !

Leur communiqué du 27 janvier n’est quasiment qu’une bataille de chiffres contrant ceux publiés par le ministère de l’Éducation Nationale à propos de la réforme du lycée et de ses impacts sur les mathématiques.

Bien évidemment le ministère se félicite de sa réforme, y voyant des « perspectives positives » qu’il est sans doute le seul à voir. Mais je n’insisterai pas sur ce sujet car ce qui me préoccupe, en l’occurrence, dans le communiqué commun de réponses publié par les sociétés et associations de mathématiques, c’est l’attitude de ces associations face aux filles qui seraient actuellement moins nombreuses à choisir la filière maths qu’avant la réforme !

Par exemple, le ministère a écrit : « Les programmes de la spécialité mathématiques et de l’option mathématiques expertes (après la réforme) sont plus exigeants que ceux de Terminale S avec la spécialité mathématiques (avant la réforme). »
Les mathématiciens lui répondent du tac au tac : « Oui, mais le programme de mathématiques de l’ancienne ES ainsi que celui de l’option L ont disparu et n'ont plus d'équivalent au niveau de la première, alors qu'ils permettaient de modérer la pression sur la discipline. C’est la moindre diversité des parcours de mathématiques et leur élitisme assumé par le ministère qui sont en partie responsables de la baisse des effectifs et de l’augmentation des inégalités, car ils élèvent des barrages, filtrant en particulier les filles et les élèves qui ne sont pas issus des milieux très favorisés. »

Lorsqu’on met en place une sorte « d’élitisme » en augmentant les exigences en mathématiques est-ce, de facto, que l’on élève des barrages filtrant en particulier les filles ? Cette remarque m’est d’autant plus insupportable que, parmi ceux qui l’ont écrite, il y a une association intitulée « Femmes et Mathématiques » ; comme si, pour les membres de cette association féministe, les filles (autres qu’elles) n’étaient pas capables de surmonter les barrages de la rigueur des raisonnements mathématiques (de même que les élèves non issus de milieux très favorisés !).

Et si, statistiquement parlant, les filles étaient plus attirées que les garçons par exemple par les études médicales, philosophiques, ou autres ? Laissez-leur le choix de leur avenir !

Je conseillerais à cette association de changer de nom et d’opinion envers les femmes face aux mathématiques et de concentrer son énergie à faire évoluer les mathématiques et leur rigueur !

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E-R Cima, kaff.