13 mars 2022
Faire de la publicité pour la presse en direction des jeunes, c’est bien, mais…
À l’occasion du conflit armé actuel, cette semaine l’académie de Paris a mis sur son site une information destinée aux enseignants : « Éducation aux Médias et à l'Information. Parler de la guerre en Ukraine avec les élèves du premier degré. »Comme il s’agit d’un sujet délicat à aborder avec les jeunes, j’ai trouvé très intéressante cette initiative de notre administration ! Je suis donc allée sur le moteur de recherches de mon ordinateur et j’ai tapé le texte que je viens de vous écrire ci-dessus.
Il m’est alors apparu une page de l’académie de Paris, page m’indiquant que, depuis le début du conflit, de nombreux médias d’information jeunesse avaient publié des articles pour aider les enseignants à aborder le sujet avec leurs jeunes élèves et répondre à leurs questions.
Suivait alors toute une liste de ressources, dossiers, articles… à aller consulter. En fait, on nous renvoyait aux adresses des publications de nombreux médias d’informations de la jeunesse… mais sans autres explications ni remarques !
J’ai cliqué sur certains titres proposés et, entre autres, sur « 1jour 1actu » (Milan Presse), « Les petits citoyens » (Association loi de 1901 agréée par le Ministère de l’Éducation Nationale) etc. Mais, pas de chance pour moi (ou plutôt pas de chance pour les enfants à qui l’on met certaines de ces feuilles de chou entre les mains), j’ai pu constater qu’on leur parlait à travers une écriture simpliste, loin de les faire progresser en français.
Exemples : « C'est qui, Poutine ? », « À quoi ça sert, les reins ? », « Pourquoi il y a des maisons de retraite ? », « Pourquoi Vladimir Poutine veut contrôler l'Ukraine ? », « Mais il se passe quoi là-bas », « C’est où, l’Ukraine ? » …
Des médias semblent ne pas connaître la forme interrogative, ou préfèrent sans doute imiter certains jeunes adolescents espérant ainsi les attirer !
Donc avant de proposer des revues pour élèves du 1er degré ou du collège, l’académie de Paris ne devrait-elle pas en vérifier le contenu, dont par exemple la bonne utilisation du français ?
Le ministère de l'Éducation Nationale ne devrait-il pas surveiller les publications des associations qu’il a agréées, avant de leur faire de la publicité ?