../s3_ae.gif Année 2022. Billets d'humeur syndicale
Billets d'humeur écrits CHAQUE SEMAINE en 2022 avec pour thème : l'enseignement (Evelyne_Cima ©2022).

Les « billets d'humeur » 2022 d'Evelyne.

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Faire de la publicité pour la presse en direction des jeunes, c’est bien, mais…

13 mars 2022
Faire de la publicité pour la presse en direction des jeunes, c’est bien, mais…

À l’occasion du conflit armé actuel, cette semaine l’académie de Paris a mis sur son site une information destinée aux enseignants : « Éducation aux Médias et à l'Information. Parler de la guerre en Ukraine avec les élèves du premier degré. »

Comme il s’agit d’un sujet délicat à aborder avec les jeunes, j’ai trouvé très intéressante cette initiative de notre administration ! Je suis donc allée sur le moteur de recherches de mon ordinateur et j’ai tapé le texte que je viens de vous écrire ci-dessus.

Il m’est alors apparu une page de l’académie de Paris, page m’indiquant que, depuis le début du conflit, de nombreux médias d’information jeunesse avaient publié des articles pour aider les enseignants à aborder le sujet avec leurs jeunes élèves et répondre à leurs questions.

Suivait alors toute une liste de ressources, dossiers, articles… à aller consulter. En fait, on nous renvoyait aux adresses des publications de nombreux médias d’informations de la jeunesse… mais sans autres explications ni remarques !

J’ai cliqué sur certains titres proposés et, entre autres, sur « 1jour 1actu » (Milan Presse), « Les petits citoyens » (Association loi de 1901 agréée par le Ministère de l’Éducation Nationale) etc. Mais, pas de chance pour moi (ou plutôt pas de chance pour les enfants à qui l’on met certaines de ces feuilles de chou entre les mains), j’ai pu constater qu’on leur parlait à travers une écriture simpliste, loin de les faire progresser en français.

Exemples : « C'est qui, Poutine ? », « À quoi ça sert, les reins ? », « Pourquoi il y a des maisons de retraite ? », « Pourquoi Vladimir Poutine veut contrôler l'Ukraine ? », « Mais il se passe quoi là-bas », « C’est où, l’Ukraine ? » …

Des médias semblent ne pas connaître la forme interrogative, ou préfèrent sans doute imiter certains jeunes adolescents espérant ainsi les attirer !

Donc avant de proposer des revues pour élèves du 1er degré ou du collège, l’académie de Paris ne devrait-elle pas en vérifier le contenu, dont par exemple la bonne utilisation du français ?

Le ministère de l'Éducation Nationale ne devrait-il pas surveiller les publications des associations qu’il a agréées, avant de leur faire de la publicité ?

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E-R Cima, kaff.