3 avril 2022
Ce n’est malheureusement pas mon « poisson d’avril » 2022 !
Une mère vient de recevoir le bulletin trimestriel de son fils scolarisé en lycée de la région parisienne, classe de première spécialité maths. Les bras lui en sont tombés ! Elle a tout de même trouvé la force de m’en adresser une copie et je vous laisse prendre connaissance de l’appréciation mise par son prof de maths.« Très bon résultats.
De très grande qualités de réflexion et d’anticipation dans votre travail.
Attention toute fois, votre aisance en classe ne doit pas se traduire par des bavardages qui nuisent aux travail d’autres camarades. »
J’ai mis en évidence les quatre fautes d’orthographe faites (en trois phrases) pour ceux qui liraient un peu trop vite le texte, car il y a vraiment de quoi se poser des questions, tant sur l’enseignant que sur l’Éducation Nationale !
L’enseignant ? Il doit faire partie de cette génération qui a malheureusement suivi toute sa scolarité dans des établissements aux programmes en déliquescence, année après année. Je ne peux donc pas l’accabler outre mesure !
Et comme, depuis 2018, notre ministre Blanquer s’est plu à supprimer pas mal d’heures de cours de mathématiques en lycée, je parie que, dans peu de temps, certains profs de français risqueront de mettre des appréciations du style :
« Très bons résultats.
De très grandes qualités de réflexion sur les dix exercices rendus.
Attention toutefois, votre aisance en classe ne doit pas se traduire par un prochain exercice bâclé. Avec vos 10 bons résultats actuels, votre moyenne de satisfaction est à 100% ; un seul exercice bâclé, un seul exercice négatif, et elle passera donc mathématiquement de 100% à… 99%. »
J’espère que les aberrantes réformes successives dans l’Éducation Nationale ne sortent pas directement de la tête de nos « élites », mais proviennent des mauvais conseils des cabinets américains du type « McKinsey & Company » auxquels, par faiblesse persistante, ils s’adressent à grand renfort de nos millions. Dans ce cas, au moins, il y aurait peut-être un remède pour l’avenir de notre enseignement !