21 août 2022
Rodéos sauvages urbains. Que faire ?
On en a tous entendu parler dans les journaux télévisés, sur les ondes et lu dans la presse avec cette problématique récurrente : comment mettre sérieusement fin à ces rodéos sauvages ?Cette semaine, un politicien est venu dire qu’il avait une solution (ou peut-être même LA solution) permettant à cette jeunesse mordue de motos de continuer à pratiquer son loisir favori tout en évitant de mobiliser certaines rues : construire des circuits spécialement aménagés en périphérie des agglomérations concernées par les rodéos sauvages !
Quel rapport avec l’Éducation Nationale, me direz-vous ? Eh bien le voici.
Lorsque ma fille était au Lycée, il y avait des graffitis un peu partout dans les couloirs de son établissement. Et comme, d’un seul coup, leur nombre s’est mis à augmenter significativement, la proviseur (le document « word » sur lequel j’écris me propose le mot que je ne trouve pas super de « proviseuse » ; la connaitrait-il ?) a réuni les délégués des élèves. Ma fille en faisait partie ; raison pour laquelle je sais donc ce qu’il s’est alors passé au cours de la réunion.
Visiblement, la chef d’établissement voulant éviter toute critique et tout problème, leur dit alors en substance : « Afin que ceux qui le souhaitent puissent exercer leur art en toute liberté, mais sans dégrader les murs de l’établissement, je vais vous faire construire un « mur à tags ». Qu’en pensez-vous ? ».
Et l’un des délégués a alors répondu : « Mais Madame, ceux qui taguent les murs le font pour braver l’interdit. Donc à quoi servirait ce mur autorisé ? »
Le mur a tout de même été construit, utilisé surtout pour les projets officiels d’art plastique et les graffitis… ont continué à proliférer sur les murs des classes et des couloirs.
Il en serait de même pour les circuits spéciaux pour rodéos.
Conclusion : il y a des textes officiels, par exemple le code de la route pour les rodéos ; que l’État chargé de les faire respecter les fasse respecter ou alors, qu’il les fasse modifier en conséquence ! Et ceci dans tous les domaines, Éducation Nationale comprise, bien sûr !