../s3_ae.gif Année 2022. Billets d'humeur syndicale
Billets d'humeur écrits CHAQUE SEMAINE en 2022 avec pour thème : l'enseignement (Evelyne_Cima ©2022).

Les « billets d'humeur » 2022 d'Evelyne.

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Comment peut-on encore faire confiance aux publications officielles en ligne des ministères ?

3 octobre 2022
Comment peut-on encore faire confiance aux publications officielles en ligne des ministères ?

Le BO de l’Éducation Nationale est un Bulletin Officiel comme le sont les BO des autres ministères, de même que le JO est le Journal Officiel de la République Française. Toutes ces publications (j’insiste sur la notion d’« officiel ») de l'État diffusent les textes de loi, les décrets, les notes de service… afin que l’on puisse en prendre connaissance, les appliquer chacun dans son domaine et s’y référer en cas de conflit avec des tiers ou son administration.

Où en venir avec cette introduction ? Attendez la suite, ce serait cocasse si ce n’était pas inconcevable !

Eh bien, il se trouve que, dans le BO de l’Éducation Nationale du vendredi 30 septembre 2022, il y avait, ce jour-là, une note de service attendue avec impatience par les enseignants des classes de Terminale au sujet de l'enseignement à dispenser aux élèves passant les épreuves de spécialité du Bac en mars 2023 ! Il était d’autant plus urgent que cette note soit publiée que les cours avaient commencé depuis un mois et que des profs risquaient de devoir modifier certains de leurs cours, sur le champ ! J’en ai d’ailleurs parlé dans mon billet d’humeur de la semaine dernière.

Certains de ces enseignants ont aussitôt lu cette note et ont adapté leurs cours pendant le week-end puis… ceux qui, par hasard, ont reconsulté en ligne le même BO, le lundi, se sont aperçus qu’entre le vendredi 30 septembre et le lundi 3 octobre le ministère avait en catimini réécrit son BO et modifié cette note de service. Ni vu ni connu ! Faire cette modification, en douce, sur un document officiel, n’a semble-t-il gêné aucun responsable ni politique ni administratif, Pap Ndiaye en tête !

Toute modification, transformation… nécessite, de la part du ministère, qu’il fasse officiellement une publication rectificative, ce qui laisse des traces de telle sorte qu’en cherchant sur Internet on trouve les deux versions du texte (nouvelle et ancienne). Maintenant, je découvre qu’au moins un ministère se permet, sans vergogne, de modifier un document officiel en effaçant toute trace de l’ancien.

Dans le cas présent, si un enseignant, critiqué par son inspecteur, lui disait un jour : « c’est dans le BO du 30 septembre 2022 », ce dernier risquerait de lui répondre : « désolé ! Cherchez sur Internet ; vous constaterez que vous avez mal lu ! ».

Dans de telles conditions, comment peut-on encore faire confiance aux publications officielles en ligne des ministères ?

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E-R Cima, kaff.