../s3_ae.gif Année 2023. Billets d'humeur syndicale
Billets d'humeur écrits CHAQUE SEMAINE en 2023 avec pour thème : l'enseignement (Evelyne_Cima ©2023).

Les « billets d'humeur » 2023 d'Evelyne.

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Pourquoi parle-t-on beaucoup plus du taux de chômage que du taux d’emploi ?

12 février 2023
Pourquoi parle-t-on beaucoup plus du taux de chômage que du taux d’emploi ?

Depuis pas mal d’années, la définition gouvernementale du chômage évolue afin de brouiller les pistes du péquin lambda dont je fais partie. Généralement, ce dernier se réfère à la définition classique, celle du dictionnaire qui note, à propos du chômage : « situation d'un salarié qui, bien qu’apte au travail, se trouve privé d'emploi. »
Cette définition est simple, mais bien trop alarmante pour la population lorsque le nombre de personnes au chômage explose. Aussi, la définition gouvernementale change en fonction des circonstances. Par exemple et pour faire simple, un salarié qui, bien qu’apte au travail, se trouve privé d'emploi pendant un temps important n’est plus comptabilisé comme étant chômeur ! Il sort des statistiques, ce qui fait plaisir au gouvernement… sauf à lui et au système social !

Bien plus pertinent que le « taux de chômage » tel qu’il est actuellement calculé, il y a le « taux d’emploi » qui, tant qu’il ne sera pas lui aussi dévoyé, est le rapport entre le nombre d'individus ayant un emploi et le nombre total d'individus.

On constate, par exemple (publication INSEE pour le troisième trimestre 2022), que les taux d’emploi sont les suivants : 68% pour les 15-64 ans, 35% pour les 15-24 ans, 83% pour les 25-49 ans et enfin 66% pour les 50-64 ans. Ceux qui trouvent le moins de travail sont les séniors et, surtout, les jeunes !

Or, qui finance les retraites ? Ce sont essentiellement ceux qui ont un emploi ! Alors, avant d’allonger la durée de travail de ces derniers, il serait sans doute plus rationnel d’augmenter le taux d’emploi des séniors et des jeunes. Pour les séniors, syndicats, gouvernement et patronat s’en occuperaient, mais pour les jeunes…

…depuis pas mal de temps, que font nos gouvernants successifs pour ces derniers ? Ils font croire aux familles que l’Éducation nationale leur apprend de plus en plus de choses alors que, d’année en année, c’est le contraire qui se produit. Les emplois que les jeunes trouvaient à 20 ans, maintenant c’est à 25 ans qu’ils l’obtiennent, et sans en avoir appris plus que leurs ainés ! Nous voyons ainsi fourmiller les « pseudo » Bac, Bac+2, Bac+5, etc. Je dis « pseudo » car de nombreux enseignants de classes post-Bac sont conscients du fait que le niveau des études et des étudiants baisse d’année en année ! Ce qui augmente c’est la quantité d’années d’études, pas la qualité des connaissances acquises ! En fait, beaucoup d’étudiants sont gardés au chaud (tout au moins avant les restrictions énergétiques de cette année) en post-Bac afin que les statistiques du chômage des jeunes ne montent pas trop haut ! Alors, réindustrialisons la France, remettons en marche nos centrales nucléaires et, mécaniquement, le taux d’emploi remontera.

Mais qu’inventerait alors le gouvernement pour tenter de justifier une réforme des retraites ?

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E-R Cima, kaff.