15 octobre 2023
En France, « Exigence des savoirs » en français. Qui l’eut cru ?
Notre ministre l’avait annoncé le 5 octobre dernier : face à la baisse continue des résultats d’enquêtes internationales pointant du doigt le faible niveau de nos élèves, il allait créer une mission « exigence des savoirs » ; une mission, ou un « comité » dont, cette semaine, il a présenté et détaillé le calendrier de travail à des organisations syndicales, des inspecteurs…Les profs seront très prochainement consultés par questionnaire (un de plus, sans doute pour leur donner l’illusion qu’ils sont dans la boucle des décideurs) et, théoriquement, des annonces devraient être faites au grand public, vers le 5 décembre prochain.
Il paraitrait que la priorité portera sur le français (je suppose qu’il s’agit de la lecture et de l’écriture) et les mathématiques. Et là je m’interroge tout particulièrement au sujet de la responsabilité gouvernementale. La faute à qui si les élèves sont de plus en plus nuls en français lorsqu’ils baignent de toute part dans une société se plaisant à faire un mélange grossier de mots français et anglais, mélange semble-t-il encouragé par le Gouvernement ?
Avec quoi notre Président de la République a-t-il accueilli des investisseurs étrangers au château de Versailles ? Avec des affiches « Choose France » !
Les sites des Services publics disposent tous d’un onglet de traduction en anglais et uniquement en anglais, comme s’il n’y avait que deux langues dans le monde : celle en voie de dégénérescence (le français) et celle universelle et indispensable (l’anglais) !
Et la « French Tech Next40/120 »… et j’en passe car j’en remplirais des pages et des pages, de cette anglicisation gouvernementale ! Alors, lorsque Gabriel Attal annonce qu’il va prioritairement mettre le paquet sur le français, avec sa mission « Exigence des savoirs », j’attends avec impatience de voir ce qu'il en sera !