13 novembre 2023
L’état de délabrement de notre Éducation nationale. Une surprise ?
Billet d’humeur du 13 novembre et non du 12 ? Car pour l’écrire, je tenais avant tout à avoir visionné une enquête diffusée le soir du 12 novembre, sur la chaîne de télé M6. Son sujet ? La catastrophe de l’Éducation nationale et ce qu’en pensait notre ministre actuel : Gabriel Attal.Je n’ai pas été surprise par l’état de délabrement de notre école. Mais de voir, bout à bout, la succession des « problèmes » rencontrés, ça m’a fait une fois de plus froid dans le dos ! Manque d’enseignants à tous les niveaux, tant dans le privé sous contrat que dans le public ; profs titulaires remplaçants « oubliés » par leur rectorat et donc payés à ne rien faire ; embauche de vacataires sans la moindre formation pédagogique et tout de même mis quasi immédiatement devant des élèves dans l’espoir que ces derniers seront au moins gardés car il n’est pas rare que ces néo-enseignants soient loin de maitriser la matière qu’ils sont censés faire apprendre !
Il est évident qu’une telle situation ne peut qu’amoindrir le niveau d’apprentissage des élèves et le corps enseignant, universitaires compris, ne peut que s’en plaindre. De plus, les relations entre profs, élèves et familles se dégradent à grande vitesse ! Nombre de profs en font des rapports à leur administration. Celle-ci étouffe les affaires à tous les échelons, afin de ne faire aucune vague susceptible de se retourner contre ses petits, moyens ou grands chefs ! Aussi, en quantité sans cesse grandissante, des profs, mal aimés, mal menés et mal payés (pendant que l’argent coule à flots afin que certains « heureux sélectionnés », du ministère ou pas, participent à des enquêtes et fassent des rapports que personne ne lit), des profs, dis-je, finissent par en avoir assez et quittent le navire en train de sombrer !
Il coule, ce navire. Il coule aussi du fait que d’autres conditions de travail se dégradent en même temps. De très nombreux locaux scolaires sont en pleine décrépitude : carreaux cassés non remplacés ; salles trop froides lorsqu’il fait mauvais temps et trop chaudes en plein soleil ; fuites d’eau un peu partout avec salpêtre sur certains murs ; wc souvent insalubres…
Bon, j’arrête là mon résumé de cette enquête menée par M6 et je passe rapidement à la très brève intervention de notre ministre, Gabriel Attal. Rapidement car il n’a rien dit d’extraordinaire à part qu’il n’était pas dans ses intentions de critiquer les anciens ministres de l’Éducation (je le comprends car il a lui-même été secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer) ; qu’il avait déjà augmenté les profs (augmentation annoncée un an auparavant par son prédécesseur Pap Ndiaye) et qu’aux enseignants qui voulaient bien remplacer momentanément des collègues absents, il avait fait signer des « Pactes » (conçus par Jean-Michel Blanquer et mis progressivement en place par Pap Ndiaye).
Donc, l’état de délabrement de notre Éducation nationale n’est pas une surprise, quant aux actions positives de notre actuel ministre qui relèveraient la situation de cette institution, j’attends de les voir venir sur le terrain !