19 novembre 2023
Collège unique, pas unique ? Cours mal appris. Latiti a sa solution !
Faisant suite à la publication d’une très récente évaluation du niveau de nos élèves en classe de 4ème, lundi dernier, notre ministre Gabriel Attal jugeait la situation inquiétante et promettait d’annoncer « des mesures fortes début décembre sur le collège, pour une entrée en vigueur dès la rentrée prochaine ! ». Il s’agirait, à peu de choses près, de créer de petits groupes de niveaux dans les classes. Dans le collège, qui resterait donc une structure « unique », les cours de français et de maths pourraient être momentanément adaptés à certains élèves. Les inconditionnels du collège unique cher à Giscard d’Estaing ont aussitôt rué dans les brancards et les autres ont expliqué qu’un tel morcèlement des classes aboutirait à un casse-tête inextricable au niveau des emplois du temps.Personnellement, j’hésitais sur l’attitude à adopter jusqu’à ce que Latiti vienne me présenter sa solution. Ceux qui suivent mes billets d’humeur se souviennent sans doute de Latiti, cette élève quelque peu délurée sautant sur les faits d’actualité très inhabituels en les utilisant au mieux de son imagination. Par exemple, lorsque Jean-Michel Blanquer avait décidé que le genre des élèves n’était pas gravé dans le marbre, elle s’était aussitôt et momentanément fait appeler Arthur, puis Gugus, puis… !
Aujourd’hui, stimulée par les diverses réactions aux propos de Gabriel Attal, Latiti m’interpelle :
-Toutes ces tergiversations sont dépassées ! Il y a un problème évident à l’Éducation nationale dont la politique n’est pas du tout adaptée à l’hétérogénéité des élèves. Un prof, dans sa classe, ne peut pas gérer en même temps la différence de niveau social, culturel et intellectuel des jeunes tout en espérant réussir à faire assimiler le cours qu’il est en train de donner !
Comme je lui demande ce qu’elle propose, en haussant les épaules elle me répond :
-C’est évident ! Chaque élève en difficulté sur un point du programme devrait avoir son cours particulier donné par un système d’intelligence artificielle générative (IAG) ! Un robot ; un prof robot !
-Tu remplacerais les profs par des robots ! Les enseignants ne voudront jamais…
-Je ne les remplacerais pas car on en manque cruellement depuis longtemps… à tel point que leur administration fait pression sur certains d’entre eux pour qu’ils signent un Pacte ; un accord pour qu’ils s’engagent à ne pas pouvoir refuser de remplacer un collègue absent ! Mais c’est un autre problème !
A cet instant, il y a comme un blanc dans la conversation, puis Latiti enchaîne :
-J’en reviens aux élèves rencontrant des difficultés particulières dans certains cours. Un robot les aiderait. Comprenant l’élève qui lui serait momentanément confié, il serait capable d’interpréter presque instantanément ses attitudes, mimiques, interrogations mal énoncées, absences d’interrogations, etc. et il aurait aussi les mots adéquats pour lui faire assimiler la partie du cours mal maîtrisée !
Je la félicitais alors pour sa proposition, tout en formulant quelques réserves… malheureusement non négligeables :
-Latiti, ton idée est à coup sûr à creuser mais… l’intelligence artificielle générative est, pour l’instant du moins, loin d’être aussi sécurisée qu’elle devrait l’être pour ne pas risquer d’apprendre à ces élèves des notions fictives ou insidieuses venues tout particulièrement d’autres pays ou idéologies ! Il faudrait donc que notre gouvernement crée une structure spécifique à l’enseignement ; par exemple l’équivalent de l’Académie française. Cette structure alimenterait et gèrerait alors seule l’ensemble des systèmes informatiques de cette intelligence artificielle… Mais, lorsqu’on voit à quel point notre enseignement français dégénère, depuis des années, on est en droit de se demander si nos politiciens ne cherchent pas sciemment à réduire cet enseignement à peau de chagrin. Et, s’ils ont cet objectif, ils seront donc peu enclins à développer cette IAG pour les Français !
Alors Latiti s’approche de moi et me murmure à l’oreille :
-Tu sais, depuis que tu m’as parlé des « Young Leaders » que sont Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Edouard Philippe, François Hollande… et je passe le nom d’autres Français dont le nombre augmente chaque année depuis plus de 40 ans et qui, à ce titre, cultivent une amitié entre les Etats-Unis et la France, je te suggère que l’on propose au Président Macron, de faire développer cette IAG en France, pour les petits Français. Faute, jusqu’à présent, d’avoir apporté un plus dans l’Éducation nationale, cela permettrait de savoir si d'autres de ces « Young Leaders » sont capables d’en apporter un dans le domaine de l’IAG ! Et si ce n’était pas le cas… de grosses questions pourraient se poser, à leur sujet !