10 décembre 2023
« Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire. »
Pourquoi un tel titre pour mon billet d'humeur de cette semaine ? Tout d'abord, il s'agit d'une citation connue du dramaturge, poète... Raymond Queneau (1903-1976), citation extraite de son roman à succès « Zazie dans le métro ». Ensuite... Mais avant mon « ensuite », je vais dire quelques mots au sujet de notre actuel ministre de l'Éducation nationale.Depuis l'arrivée de Gabriel Attal à son ministère, que constate-t-on ?
Que ce dernier parle continuellement de sujets de réformes qu'il est en train de concocter. Et à l'entendre, il ne s'agirait pas de réformettes mais de vraies réformes touchant tous les niveaux d'études de nos jeunes.
Vue la baisse constante des résultats des tests internationaux auxquels participent nos élèves, d'après un sondage Odoxa-Backbone Consulting, publiés ce jeudi 7 décembre par Le Figaro, l'opinion publique française semble bien accueillir les propos de notre ministre. C'est un bon début médiatique pour lui ! Mais souvenons-nous que, malheureusement, dans l'opinion publique il en avait été de même pour Jean-Michel Blanquer lorsqu'il était devenu ministre. Mais ses résultats ont été décevants !
Les paroles ne suffisent pas ! J'ai besoin de voir les décrets que Gabriel Attal va publier et, surtout, comment il va les faire appliquer ! Car, pour l'instant, je n'imagine que budgets supplémentaires conséquents, multiplication du nombre de salles de classes, et augmentation massive du recrutement et formation d'une bonne quantité de futurs enseignants qualifiés (ou à le devenir) qui ne se bousculent pas pour y répondre vu le manque d'attractivité actuelle du métier !
Mais alors, pourquoi mon allusion à « Zazie dans le métro » ?
Parce que, au début de ce roman, la jeune Zazie vient à Paris, dans le but d'y découvrir le métro. Lorsqu'elle arrive dans la capitale, une grève l'empêche de satisfaire son souhait et, de page en page du livre, vu le titre, on attend avec curiosité et impatience que Zazie puisse voir le métro. À la fin du roman, elle ne l'a toujours pas vu !
J'aimerai qu'il n'en soit pas de même pour les paroles de Gabriel Attal et que l'on entrevoit au moins un bout du tunnel de son métro (reprise en main de notre enseignement), afin qu'au moment de son départ de la rue de Grenelle aucun enseignant, élève ou parent d'élève, ne puisse dire : « tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire » !