Les ouvrages de la Ligne Maginot comportent, pour la plupart, des groupes électrogènes plus ou moins puissants qui sont à démarrage pneumatique. Pour les petits groupes, l'air est comprimé directement dans le moteur par une prise spéciale, mais pour les moteurs plus importants (4 ou 6 cylindres) cet air est comprimé par un compresseur accouplé à un petit moteur diesel. Ce dernier sert en même temps à entraîner une dynamo qui fournit un éclairage de secours.
En 1928 la Compagnie Lilloise des Moteurs (CLM) propose la commercialisation d'un moteur, développé par Peugeot sous licence Junkers, et promis à un bel avenir, du moins le proclame-t-on dans les publicités de l'époque!
Ainsi, dès 1932, plusieurs moteurs de type CLM 1 PJ 60 (PJ pour Peugeot Junkers), robustes et de faible consommation, sont alors construits, notamment pour la motorisation des premiers autorails, la remotorisation des camions laissés par l'armée américaine après la première guerre mondiale, et, enfin, la compression de l'air nécessaire à la mise en route des groupes électrogènes principaux des ouvrages de la Ligne Maginot.
CLM de l'usine du Sainte Agnès (SFAM). Il est couplé à une génératrice (premier plan). En arrière plan on peut voir son petit réservoir à eau de refroidissement.
CLM de l'usine du Castillon (SFAM). Il est, lui aussi, couplé à une génératrice (premier plan).
Masse (seul, sans accessoires) : 200 kg
Alésage : 60 mm
Course du piston inférieur : 120 mm
Course du piston supérieur : 90 mm
Cylindrée : 594 cm3
Fréquences de rotation au ralenti : 250 tr/min
Fréquences de rotation en régime normal : 1000 tr/min
Régime maximum : 1200 tr/min
Puissance : 5,9 kW à 1000 tr/min ; 7,4 kW à 1200 tr/min
Consommation moyenne de gazole : 1,7 kg/h
Le moteur dispose de trois pompes
Une pompe à combustible (*) commandée par une came sur le vilebrequin. Elle alimente l'injecteur en gazole, sous pression.
Une pompe à huile (*) entraînée par un pignon calé sur le vilebrequin.
Une pompe de balayage (*) qui fait corps avec le piston supérieur et qui envoie l'air extérieur à travers la lumière d'admission.
Le fait de comporter une bielle liée au piston inférieur et deux bielles liées au piston supérieur conduit à équilibrer les efforts sur le vilebrequin ce qui diminue (annule même théoriquement) les efforts sur les paliers ainsi que les vibrations.
A chaque question je place la cible sur un point du schéma. A vous de le reconnaître.
Le 1PJ60 est un moteur diesel qui fonctionne en cycle deux temps (voir animation ci-dessous). C'est un MONOCYLINDRE très spécial, à DEUX pistons opposés. L'admission de l'air et l'évacuation des gaz d'échappement s'effectuent au travers de lumières ouvertes ou fermées lors du mouvement des pistons (il n'y a pas de soupape). Le gazole est pulvérisé par un injecteur.
Hugo Junkers naît le 3 février 1859 à Rheydt (Rhénanie). Il fait des études de mécanique aux universités techniques de Berlin, Karlsruhe et Aix la Chapelle. Puis il oriente son travail de recherche vers les moteurs à combustion interne et développe l'étude de moteurs à gaz et à gazole et les futurs moteurs CLM.
Alors qu'il est titulaire de la chaire de thermodynamique à l'université d'Aix la Chapelle (jusqu'à la veille de la première guerre mondiale), en 1890 il fonde un institut de recherche pour les moteurs à gaz et en 1895, à Dessau, il crée la société métallurgique Junkers & Co qui produit, à l'origine, différentes de ses inventions, comme des réchauds à gaz.
En 1910, il fait breveter un projet révolutionnaire d'aile volante métallique. Projet qui ne sera jamais concrétisé. Par contre, pendant la Première Guerre mondiale, d'autres avions métalliques Junkers, plus classiques, sont adoptés par l'aviation militaire allemande.
Puis, à la fin de la Grande Guerre, Junkers se lance à fond dans l'aéronautique, civile et militaire : création de nombreux types d'avions et d'une compagnie aérienne. Il crée, entre autres, le premier avion civil commercial métallique (F13), considéré comme étant l'ancêtre des avions de transport ; puis il crée ses dérivés dont le célèbre trimoteur Ju52 qui consacre sa célébrité dans le domaine aéronautique.
En 1933, Junkers est évincé de son usine par le pouvoir national-socialiste et il meurt le 3 février 1935, à Gauting, près de Munich.
Actuellement, Junkers est devenu une marque du groupe Bosch.
Dès le XVème siècle, le nom de PEUGEOT apparaît dans les registres d'état civil du Comté de Montbéliard. Vers 1725, un certain Jean Jacques PEUGEOT est meunier à Hérimoncourt ; ses descendants, Jean Pierre et Jean Frédéric, installent en 1790, à Sous Cratet sur la commune d'Hérimoncourt, un moulin à broyer le grain, qu'ils transforment en 1810 en une entreprise métallurgique.
Il dépose leur premier brevet pour le laminage de l'acier pour les lames de scies en 1818. L'entreprise prospère tout au long du XIXème siècle, fournissant des scies, des ressorts, des buscs de corset, des outils de toutes sortes.
C'est en 1846 que la famille PEUGEOT s'installe à Valentigney pour fabriquer de l'acier laminé, qui à partir de 1855 fut utilisé pour les -crinoline- dont la mode fait fureur sous le Second Empire.
Armand PEUGEOT naît donc à Valentigney en 1849, au sein d'une véritable dynastie d'entrepreneurs. Nul plus que lui a l'esprit en éveil, la passion de la nouveauté, le goût de l'aventure, et dans l'austère et protestant Pays de Montbéliard, il passe pour un fantaisiste.
En 1871, jeune ingénieur, il revient d'un stage en Angleterre où il a étudié les méthodes des métallurgistes de Leeds et où il a vu naître l'engouement pour le -bicycle-. De retour au pays, il sait se faire persuasif et décide la société PEUGEOT FRÈRES à en entreprendre la fabrication.
En 1885, les -Deux Roues- sont portés au programme de la maison, d'abord à Hérimoncourt, puis à Beaulieu, et enfin à Valentigney où de nouveaux ateliers sont créés en 1894, et où la -bicyclette- trouve enfin sa forme classique.
Dans les années 1870, au Mans, Amédée BOLLÉE, utilisant la machine à vapeur, a construit -l'Obéissante-, une première voiture -automobile-, c'est-à-dire une voiture se déplaçant par ses propres moyens. Curieux de toutes choses, passionné pour son siècle, Armand PEUGEOT se met à la besogne et à l'Exposition Universelle de 1889, le hardi constructeur présente un tricycle à deux places, avec une machine à vapeur de type -Serpolet-. Aucun succès ! Armand va alors chercher ailleurs : justement, Gottlieb DAIMLER vient de déposer en 1885 un brevet pour un -moteur à gaz de pétrole-. Emile LEVASSOR, fournisseur d'acier de PEUGEOT, a négocié la fabrication des moteurs DAIMLER sous licence pour la France, pourquoi ne pas chercher du côté de cette Maison PEUGEOT qui, là-bas dans le Doubs, fait de si beaux vélos. Accompagné d'Émile LEVASSOR, associé à PANHARD, Gottlieb DAIMLER se rend à Valentigney sur un engin "automobile" construit par lui ; il rencontre Armand PEUGEOT qui, admiratif, pressent que l'avenir est à ces moteurs à essence et non plus à la vapeur.
Armand fabrique à Valentigney, dès 1890-1891, des "pétroleuses" qui font beaucoup de bruit, sentent mauvais et soulèvent des nuages de poussières.
Mais elles roulent, devant les villageois étonnés ! Pour faire connaître sa voiture à pétrole, Armand PEUGEOT la lance dans la course Valentigney Paris Brest et retour. Dés 1895, la Maison PEUGEOT dépose un brevet pour un moteur à pétrole de 2 cylindres en ligne disposés horizontalement.
L'automobile sort de l'âge héroïque, sa technique sort de l'artisanat. Armand PEUGEOT à ce moment, s'affranchit de la tutelle de ses cousins de la société PEUGEOT FRÈRES. Il fonde la Société Anonyme des Automobiles PEUGEOT et construit des ateliers à Audincourt (Doubs) et Lille (Nord). L'usine d'Audincourt, inaugurée en 1897, a 120 ouvriers ; deux ans plus tard, 350 et 800 en 1902, date à laquelle Armand lance la "Bébé Peugeot" Type 69.
Armand fonde la Chambre Syndicale des Constructeurs d'Automobiles en 1909 et en sera le Président jusqu'en 1913. Armand meurt le 7 février 1915 à Paris, mais l'impulsion est donnée, la voie a été tracée par le pionnier ; le temps de l'artisanat est déjà loin, celui de la grande série approche.
Généralités sur la CLM.
Caractéristiques générales du moteur CLM (données par Peugeot).
Eléments du CLM.
Pour se divertir.
Principe du moteur CLM.
Hugo Junkers dont la société détient le brevet du CLM.
Armand Peugeot créateur de la Société Anonyme des Automobiles PEUGEOT.
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Pompe de balayage
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Compression. Les pistons se rapprochent du PMH (Point Mort Haut). Les lumières d'admission et d'échappement ont été fermées par les pistons. Entre eux le volume d'air diminue et la pression augmente.
Injection, explosion. Ce n'est qu'à cet instant que le gazole est injecté (contrairement aux moteurs à essence où l'air et l'essence, mélangés, entrent en même temps). C'est son contact avec l'air sous pression qui provoque l'explosion (absence de bougie d'allumage).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Détente. Les pistons sont activement repoussés par le mélange qui vient d'exploser (phase moteur).
Balayage (admission + échappement). Les pistons se rapprochent du PMB (Point Mort Bas). Les lumières d'admission et d'échappement ont été dégagées par les pistons. L'air entre et repousse (balaye) les gaz brûlés qui s'échappent.
Balayage (admission + échappement). Les pistons se rapprochent du PMB (Point Mort Bas). Les lumières d'admission et d'échappement ont été dégagées par les pistons. L'air entre et repousse (balaye) les gaz brûlés qui s'échappent.
Balayage (admission + échappement). Les pistons se rapprochent du PMB (Point Mort Bas). Les lumières d'admission et d'échappement ont été dégagées par les pistons. L'air entre et repousse (balaye) les gaz brulés qui s'échappent.
Balayage (admission + échappement). Les lumières d'admission et d'échappement sont toujours dégagées par les pistons qui viennent de changer de sens de déplacement.
Fonctionnement pas à pas.
Ligne Maginot. CLM 1PJ60 ; Dossier réalisé à partir de document divers gracieusement fournis par le Musée de l'automobile de Monaco et M. Jean Louis Laine, Responsable Patrimoine et Documentation Historique de L'Aventure Peugeot. Nous les en remercions vivement. (B-E-R Cima ©1998-2008).
0 _*; Fichiers locaux; 1 _*; Généralités; 2 _*; Caractéristiques; 3 _*; Présentation; 6 _*; Didacticiel; 17 _*; Principe