../s3_ae.gif Ligne Maginot - Les généraux français tués en mai et juin 1940.
Dossier réalisé par Moulins_Jean_Jacques à partir d'éléments d'origines diverses : archives personnelles - SHD-Vincennes - articles parus, il y a fort longtemps, dans la Revue historique des armées, etc. Cima_Evelyne_Raymond ©2021.

Les généraux français
tués en mai et juin 1940.

Avant-propos

Avant-propos

Après que nous ayons publié son travail de recherche sur le « problème » technique ayant gravement affecté l'utilisation des tourelles de 135 de la ligne Maginot, notre ami Moulins_Jean_Jacques nous a présenté l'un de ses travaux de recherches historiques sur les généraux français tués en mai-juin 1940.
Et c'est avec son autorisation que nous intégrons ici ses documents, au format des pages de notre site, mais sans en modifier le contenu qui reste donc sous sa seule responsabilité.


Résultat du travail de recherche de Moulins_Jean_Jacques.

Travail de recherche de Moulins_Jean_Jacques
Préambule

Préambule

Vous pourrez constater que, sur les treize officiers généraux tués, cinq appartenaient à la 9e armée du général Corap, que l’on a bien ignominieusement rendue responsable du désastre de 1940.

Corap n’avait pourtant pas manqué d’alerter les généraux Gamelin et Georges sur l’insuffisance de ses moyens. Mais en vain, le haut-commandement considérant les Ardennes comme impénétrables.

Il convient donc, tout d’abord, de rappeler la mission et le destin de la 9e armée.


9e Armée

Mission et destin de la 9e Armée


Carte : l’offensive allemande, et la manœuvre Dyle-Breda (Les panzers passent la Meuse).
(CA Corps d’Armée, DI Division d'Infanterie, DIM Division d'Infanterie Motorisée, DLM Division Légère Mécanisée, DLC Division Légère de Cavalerie).

Dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, qui porte la plus grande partie du GA N°1 (groupe d’armées N°1) en Belgique, la 9e armée a la tâche délicate d’assurer la charnière du dispositif.

Partie fixe de la 9e armée.

Elle comprend, en effet, une partie fixe, constituée par le 41e CA, qui compte la 61e DI, la 102e DIF et les 42e et 52e demi-brigades de mitrailleurs coloniaux.

Le 41e CA tient une partie des positions de l’ancien Secteur défensif des Ardennes, constitué de casemates et de blockhaus, souvent inachevés, de Pont-à-Bar, à l’ouest de Sedan, à Givet.

Il est éclairé par la 3e brigade de spahis.

Il se relie sur sa droite au 10e CA de la 2e armée du général Huntziger, dont les 55e et 71e DI défendent Sedan, sur les positions de l’autre partie de l’ex-SDA.

Il est éclairé par la 5e DLC et la 1e brigade de cavalerie.


L’insigne du Secteur fortifié des Ardennes-102eDIF et le PC inachevé du général Lafontaine, commandant la 55e DI, à Bulson. Photos JJ_Moulins.


Dans les années 1970, la 102e division de réserve a repris le sanglier des Ardennes pour son insigne. Les deux autres symboles sont l’Ile de France, et Montlhéry, garnison de mobilisation de la division. Photo JJ_Moulins.

Aile marchante de la 9e armée.

De Givet à Namur, l’aile marchante de la 9e armée comprend le 2e CA, avec la 5e DIM, et le 11e CA, avec les 18e et 22e DI.

Les deux CA sont éclairés par les 1e et 4e DLC.

Deux divisions restent en réserve, la 4e DINA et la 53e DI.


Mai 1940.

Les 2e et 11e corps démarrent vers la Meuse le 10 au matin, peu de temps après que les Allemands soient entrés en Belgique et au Luxembourg.

Mais ces derniers roulent, alors que les Français, mise à part la 5e DIM, marchent. Encore que cette dernière ne possède pas ses véhicules, des autobus parisiens réquisitionnés, en propre. Une fois le transport effectué, ces véhicules, fort repérables du ciel avec leur toit blanc, reçoivent d’autres missions. C’est pourquoi, quand nos troupes arrivent sur la Meuse, dans la soirée du 12, les Allemands y arrivent également, et s’apprêtent à la franchir dans la foulée.


De qui s’agit-il ?

Le superbe site de Monthermé, dans sa boucle de la Meuse. Photo JJ_Moulins.

La fortification de Monthermé est des plus symboliques. Ici, un de ses éléments, le blockhaus Bb 59 « les Vannelles », pour canon antichar, qui défend le pont ferroviaire sur la Meuse, près du portail Est du tunnel de Monthermé. Photo JJ_Moulins.

Le 41e et le 19e corps formant, avec le 14e corps motorisé du général von Wietersheim (2e, 13e et 29e ID mot.), le groupement blindé du général von Kleist.

Ces unités sont abondamment pourvues en moyens de transmission, de DCA et de défense antichars, et dispose d’une aviation d’observation et d’appui omniprésente.


Que prévoit le plan allié ?

Le plan allié prévoit que les Allemands ne seront pas en mesure de tenter une rupture du front sur la Meuse de Dinant avant J+9. C’est dire la surprise et la désorganisation des unités de la 9e armée devant l’attaque de la 7e Pz, qui passe la Meuse au matin du 13 mai, après que les fusiliers allemands se soient infiltrés dans la nuit en utilisant la passerelle du barrage d’Houx.


Plaque à la mémoire des mitrailleurs malgaches de la 42e demi-brigade, à Monthermé. Photo JJ_Moulins.

Ce barrage n’a pas été détruit, par crainte de voir la Meuse devenir guéable. Et la passerelle n’est pas défendue, car située à la limite de responsabilité des 2e et 11e CA. Il faut rappeler que les troupes françaises n’ont eu que quelques heures pour s’organiser, après une marche d’approche épuisante. Il n’est donc pas étonnant que la défense présente des lacunes.

La suite est connue. Malgré la défense héroïque de plusieurs unités, comme la 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, à Monthermé, qui bloque la 6e Pz pendant 48 heures, et le sacrifice des aviateurs, à Sedan, les Allemands passent la Meuse à Sedan, Monthermé et Dinant.


La passerelle de Houx, près de Dinan, photographiée en 1985. Elle n’existe plus. Photo JJ_Moulins.

En trois jours de combat ils vont, malgré des contre-attaques désespérées, comme celle de Haut le Wastia, ouvrir la brèche qui va les amener sur les côtes de la Manche en quelques jours, isolant ainsi les armées du Nord.


Le monument à la mémoire des combattants belges et français, à Haut-le-Wastia. Photo JJ_Moulins.

La 9e armée est quasi-détruite, ainsi que le 10e CA de la 2e armée. Le sacrifice de la 1e DCR, envoyée en renfort dans de très mauvaises conditions ne pourra rien y changer. Pas plus que les héroïques combats de la région de Tannay-Stonne.


A Stonne, le char B1 bis « Toulal », ainsi que cette plaque, commémorent les combats de la 3e division cuirassée et de la 3e DIM, qui stoppèrent la poussée allemande vers l’Est. Les monuments, stèles et plaques, sont nombreux dans cette région. Photos JJ_Moulins.

Voici les parcours des officiers généraux, morts pour la France en mai et juin 1940

Parcours des officiers généraux, morts pour la France en mai et juin 1940
Général d’armée Gaston Billotte

Général d’armée Gaston Billotte



Le général d’armée Gaston Billotte, commandant le GA 1 (photo DR).


Général d’armée Gaston Billotte, né le 10 février 1875 à Sommerval, dans le département de l’Aube.

Il choisit l’infanterie coloniale, à sa sortie de Saint-Cyr, en 1896, puis sert au Tonkin, en Chine, puis au Maroc.
Il participe à la Première Guerre mondiale, à l’issue de laquelle il totalise trois citations, et une intoxication par ypérite. Il sert ensuite en Pologne, au Levant, au Maroc puis en Indochine.

Il prend rang et appellation de général d’armée le 14 novembre 1933.
Le général Billotte est nommé gouverneur militaire de Paris en novembre 1937.
En septembre 1939, il commande le GA N°1.

Le 10 mai 1940, il dirige l’exécution de la manœuvre Dyle-Breda, par les 1e, 7e et 9e armées, ainsi que par le BEF.
Après la rupture du front de la Meuse, il tente de réorganiser le dispositif, disloqué par la poussée des blindés allemands.

Le 23 mai, sortant de la conférence d’Ypres, et pressé de regagner son PC, il est tué dans un accident de la route. C’est une catastrophe, car il venait d’être chargé par le général Weygand de fermer la brèche créée par la ruée des divisions blindées allemandes vers la mer, isolant ainsi les armées du nord.

Sa mort désorganise le haut-commandement français, au pire moment.


Général de corps d’armée Jean Bouffet

Général de corps d’armée Jean Bouffet



Le général de corps d’armée Jean Bouffet, commandant le 2e corps (photo DR).


Général de corps d’armée Jean Bouffet, né le 30 mai 1882 à Lille. Jean Bouffet est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1900. A sa sortie, il choisit la cavalerie.

Il participe à la Première Guerre mondiale, et totalise cinq citations à l’issue du conflit.

Après la guerre, il sert dans différents états-majors, dont celui du maréchal Pétain.

Il est nommé général de brigade en 1937, puis de corps d’armée le 15 janvier 1940.
Le général Bouffet reçoit alors le commandement du 2e corps d’armée, qui appartient à la 9e armée, dont il constitue l’aile gauche. Après avoir pénétré en Belgique, le 10 mai, le général Bouffet est chargé, avec son corps d’armée, de la défense de la Meuse, de Anhée à Namur.

Dès le 12 au soir, il a à faire face à des infiltrations des fusiliers de la 7e Pz, à l’île de Houx, puis au forcement de la Meuse.

Le 16 mai au matin, le 2e corps reçoit l’ordre de se replier.

Le général Bouffet est tué quelques heures plus tard, lors d’un bombardement de son PC avancé par des Stukas, alors qu’il dicte ses ordres sans se soucier des bombes.

Son corps, criblé de balles et d’éclats, est projeté contre un arbre par le souffle d’une bombe.



Spectacle de désolation dans le secteur du 2e corps. On a du mal à imaginer la violence de l'assaut aérien subi par la 9e armée, insuffisamment équipée en matériel de DCA, et mal, ou insuffisamment couverte par la chasse. Remarquer le semi-chenillé P14, avec son canon AC de 25 Mle 1934 tirant en chasse (photo DR).


Général de division Charles Ardant du Picq

Général de division Charles Ardant du Picq



Le général de division Charles Ardant du Picq, commandant la 84e DI. (photo DR).


Général de division Charles Ardant du Picq, né le 7 juin 1879 à Limoges.

Bachelier ès lettres et ès sciences, il est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1897. Il choisit l’infanterie de marine, qui devient coloniale un peu plus tard.
Il sert à Madagascar, puis en AOF.
Il fait partie de la colonne qui conquiert le Cameroun, en 1915.
Il est grièvement blessé en France, peu après.
Il est cité deux fois.

Il sert en Indochine puis en AOF, avant d’être nommé général de brigade en 1934, et d’être promu général de division en 1938.
Le général Ardant du Picq prend alors le commandement de la 84e division d’infanterie, en Tunisie.

Sa division débarque en métropole le 25 mai 1940, et est mise à la disposition de l’armée de Paris, le 6 juin.
Elle participe à la défense de la position de sûreté de la capitale, sur l’Oise et sur la Seine, entre Mantes et Vernon.
Le général installe son PC au château d’Ecouen.
Il fait barrer les axes de pénétration et organise la défense en profondeur.

Le 8 juin 1940, à 13 heures, sa voiture est prise à partie par un avion, alors qu’il reconnaît des positions de la ligne Chauvineau, à Eaubonne.

Il est tué lors de cette attaque.



Deux blockhaus de la ligne Chauvineau, pour canon de 25 AC, et pour mitrailleuse (Photo JJ_Moulins).


Général de division Paul_Barbe

Général de division Paul_Barbe



Le général de division Paul_Barbe, commandant la 4e DLC (Photo DR).


Général de division Paul_Barbe, né le 29 octobre 1881 à Paudy, dans le département de l’Indre.

Paul_Barbe est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1902. Il choisit la cavalerie et sert successivement en Tunisie, puis au Maroc.
Il combat en métropole, à partir de 1916, dans les rangs de l’infanterie.
Il est blessé à deux reprises et est cité six fois.
Il réintègre la cavalerie à l’issue du conflit, et sert en Pologne et au Levant.

Il est nommé général de brigade en 1936, puis promu général de division le 1er décembre 1939.
Le général Barbe_ prend le commandement de la 4e DLC, le 15 février 1940.

Cette grande unité de reconnaissance et de couverture appartient à la 9e armée. Elle comprend les 8e et 31e régiments de dragons (montés), le 14e régiment de dragons portés (motorisés), le 4e régiment d'automitrailleuses, et le 77e régiment d'artillerie tractée tout-terrain.Elle pénètre en Belgique le 10 mai, franchit la Meuse, et prend le contact des Allemands le 11. Elle est obligée de se replier derrière la Meuse, dès le lendemain 12 mai.

A partir du 13, elle participe à la bataille du 2e CA du général Bouffet, qui fait face à la 7e Pz.

Le 15, l’ennemi exerce une forte pression sur le front de la 4e DLC. A 17 heures, le général Barbe est tué d’une balle en pleine tête, alors qu’il quitte son PC de Devant-le-Bois, près de Mettet, pour inspecter ses avant-postes.



Ces Dragons du 5e escadron du 14e RDP, sont morts pour nous à Crupet (Belgique), le 12 mai 1940, près de leur side-cars Gnôme et Rhône (Photo DR).


Général de division André Berniquet

Général de division André Berniquet



Le général de division André Berniquet, commandant la 2e DLC (Photo DR).


Général de division André Berniquet, né le 11 mai 1878 à Guise, dans le département de l’Aisne.

André Berniquet est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1896, et choisit la cavalerie à sa sortie.

Il est blessé à Nieuport, au cours de la Première Guerre mondiale, et est cité deux fois.

Il est nommé général de brigade en 1933, et promu général de division en 1937.

Il prend le commandement de la 2e division de cavalerie, qui prend la dénomination de 2e DLC, le 5 mars 1940.
C’est une des deux grandes unités de reconnaissance de la 2e armée. Elle pénètre en Belgique le 10 mai, et prend contact avec l’avant-garde du 9e corps blindé. Elle en freine la progression, puis se replie sur ordre le 12, dans la région de Carignan.

Du 13 au 22, la 2e DLC tient son secteur du front, entre l’Aisne et la Meuse, livrant un combat défensif pour lequel elle n’est pas faite.

Du 25 au 30 mai, elle participe à la tentative de réduction de la tête de pont d’Abbeville, avec la 4e DCR du général de Gaulle.

Pendant la bataille de la Somme, du 5 au 7 juin, elle mène un dur combat entre la Somme et la Bresle, mais doit se rabattre en direction de la côte.
Le général Berniquet prend alors le commandement des éléments survivants de sa division et de la 5e DLC. Il reste l’espoir d’embarquer des troupes, françaises et britanniques, à Saint-Valéry-en-Caux.

La 2e DLC est désignée pour protéger l'opération. Nous sommes le 10 juin au soir.
La nuit du 10 et la matinée du 11 sont employées à fortifier la position.
La division, qui ne compte plus que 500 hommes, avec quelques canons anti-chars, occupe la dernière ligne de hauteurs, qui protège le rivage. Si l'ennemi la franchit, il tiendra sous son feu toute la côte et l'embarquement deviendra impossible.

En fin de matinée du 11 juin, l'aviation allemande bombarde Saint-Valéry et mitraille les cavaliers. Le contact est pris avec l’infanterie à 15 heures.

Après une préparation d’artillerie, la progression commence, et, malgré une résistance acharnée, la crête est atteinte vers 16 heures. Le général Berniquet ordonne alors une contre-attaque, et les cavaliers reprennent la position, s’emparant des mitrailleuses ennemies. Mais le général a été mortellement blessé. Il décédera le lendemain, 12 juin, à midi.



La tombe du général Berniquet, au cimetière de Saint-Valéry-en-Caux (Photo DR).


Le 11 juin, vers 18 heures l’ennemi relance son attaque. Il est repoussé. Les survivants maintiennent leur position toute la nuit. A 10 heures, les troupes allemandes entrent dans Saint-Valéry-en-Caux. Seuls quelques milliers d’hommes, 1 184 français et 2 137 britanniques, pourront être embarqués, à Veules-les-Roses.
Le 9e CA français, et les Britanniques, laissent 46 000 prisonniers entre les mains de Rommel.


Le Cérons s'échoue...

Le patrouilleur Cérons, coulé lors de l’évacuation, à Veules-les-Roses (Photo JJ_Moulins).

Deux des canons de 100 du Cérons, repêchés en 1995 (Photo JJ_Moulins).


Général de division Louis Janssen

Général de division Louis Janssen



Le général de division Louis Janssen, commandant la 12e DIM (Photo DR).


Général de division Louis Janssen, né le 28 janvier 1884 à Grenoble.

Louis Janssen est admis à l’Ecole spéciale militaire en 1905. Il en sort sous-lieutenant d’artillerie, en 1907.

Pendant la Première Guerre mondiale, il sert au 54e régiment d’artillerie, où il est cité quatre fois.

Il est nommé général de brigade en mai 1936, et prend le commandement de la 12e DIM en 1939. Cette division est engagée en Moselle du 8 au 28 septembre.
Louis Janssen est promu général de division le 8 décembre, et reçoit la croix de guerre avec palme pour son action en Lorraine.

Le 10 mai 1940, la division, qui appartient au 5e CA, est chargée de défendre la partie sud de la trouée de Gembloux, dans le cadre de la manœuvre Dyle. Elle comprend alors les 106e et 150e régiments d’infanterie, le 8e régiment de Zouaves, les 25e et 225e RA, et le 3e GRDI (Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie).

Après l’ordre de repli sur le canal de Charleroi, le général Janssen parvient à sauvegarder la cohésion de sa division, qui parvient, à pied pour l’infanterie, à Dunkerque en état de combattre.
Mais il lui manque le 106e RI, qui est resté bloqué à Lille, et se retrouve sous les ordres de la 15e DIM du général Juin.
Ce régiment cesse le combat sur ordre le 29 mai, après une défense héroïque, et sans avoir été vaincu.
Il manque également à la division ses armes lourdes, et ses véhicules, abandonnés sur ordre aux barrages tenus par les Britanniques, sur les routes menant à la tête de pont. Ceci afin de ne pas embouteiller ladite tête de pont.

Le général Janssen, qui pensait voir ses hommes évacués, reçoit alors l’ordre d’assurer, à partir du 30 mai, la défense du secteur est du port.
Il établit son PC au fort des Dunes.
Il y est tué par un bombardement aérien, le 2 juin.



L’entrée du fort des Dunes et plaque apposée à l’entrée du fort (Photos JJ_Moulins).

Citons Jean Beaux, dans son livre, que je vous recommande, « Dunkerque 1940 ».

«…la route monte en léger lacet pour aboutir au pont-levis. Dans le dernier tournant, mon attention est attirée par un gros bombardier volant étrangement bas. Il vient de couper ses moteurs, et semble arrêté dans le ciel, au moment où se distingue très nettement, se séparant du fuselage, une très longue bombe jaune, avec la pointe peinte en noir. Elle prend une position verticale et glisse en sifflant sur le fort. Une formidable explosion secoue le sol. Une fumée noire obscurcit tout. Quelques secondes après, des hommes noirs, hagards et suffocants, sortent en courant par le pont-levis. Descendu de voiture, je les heurte au passage, traverse le tunnel dans une obscurité complète, et arrive dans la cour intérieure. La bombe est tombée sur le pavé, aussi n’a-t-elle fait qu’un entonnoir médiocre, mais son effet n’en a été que plus violent. Dans son bureau, le cadavre du général Janssen, la tête séparée du corps, est étendu à côté de celui de son secrétaire… ».


Outre le général, plus de cent hommes ont été tués, ou le seront, dans ce bombardement, et ceux qui suivront.
La mort du général n’empêchera pas sa division de remplir son devoir, en couvrant, jusqu’au bout, l’embarquement des troupes évacuées. Mais tout son personnel sera fait prisonnier.



Monument commémoratif de la 12e DIM, à Bray-Dunes (Photo JJ_Moulins).


Général de brigade aérienne Raoul Augereau

Le général de brigade aérienne Raoul Augereau



Le général de brigade aérienne Raoul Augereau, commandant les forces aériennes et les FTA de la 9e armée (Photo DR).


Général de brigade aérienne Raoul Augereau, né le 4 octobre 1889 à Chavagne, dans le département des Deux-Sèvres.

Bachelier ès sciences et ès lettres, Raoul Augereau effectue son service militaire d’octobre 1910 à septembre 1912.
Sorti major d’une promotion d’EOR, il est nommé sous-lieutenant de réserve en avril 1912.

Mobilisé le 2 août 1914, il est affecté au 25e bataillon de chasseurs à pied, où il est promu lieutenant en 1915. Il choisit alors l’aviation, et passe son brevet de pilote.
Il sert dans l’aviation jusqu’à la fin de la guerre. Il est alors capitaine et totalise 4 blessures et trois citations. Il est chevalier de la Légion d’Honneur.

Il sert en Indochine de 1934 à 1937.
Il est nommé général de brigade aérienne, le 18 août 1939. Il prend alors le commandement des forces aériennes et forces terrestres contre aéronefs de la 9e armée.

    Le 10 mai 1940, l’aviation de la 9e armée comprend les :

  • GC II/2 (MS 406) stationné à Laon-Chambry (FA 109, 9e armée)
  • GR II/52 (5 Potez 637 et 6 Potez 63-11) stationné à Couvron (FA 109, 9e armée)
  • GAO 511 (2 Potez 93-11 et 2 Potez 39) stationné à Villers-lès-Guises (FA 11, XIe CA)
  • GAO 545 (4 Potez 27) stationné à Denain-Prouvy (FA 33, 3e DLM)
  • GAO 547 (6 Potez 63-11 et 5 Potez 27) stationné à la Malmaison (FA 32, XLIe CAF)
  • GAO 2/551 (2 Potez 63-11 et 5 Mureaux 117) stationné à Tournes-Belval (FA 25, 1e DLC).

  • (FA Force Aérienne, GC Groupe de Chasse, GR Groupe de reconnaissance, GAO Groupe Aérien d’Observation, CA Corps d’Armée, CAF Corps d’Armée de Forteresse, DLM Division Légère Mécanisée, DLC Division Légère de Cavalerie).



Un Potez 63-11 en mauvaise posture dans le ciel du Nord (Photo DR).

Stationnés trop près du front, ces avions, en particulier ceux des unités de reconnaissance et d’observation, sont rapidement détruits, en vol et au sol, après que les personnels aient consentis de lourds sacrifices. Quant au groupe de chasse, il abat une douzaine d’appareils ennemis, malgré l’infériorité de son matériel.

En mai 1940, les moyens aériens de la 9e armée sont rapidement détruits et, le 18 mai, le général Augereau, n’ayant plus rien à commander, se met à la disposition du chef d’état-major du Général Giraud, nouveau commandant de la 9e armée, à son PC situé à la mairie du Catelet, dans l’Aisne. (Le Général Giraud n’aura guère le temps d’exercer son commandement, car il est fait prisonnier à Wassigny, dans des conditions rocambolesques, le 19 mai).

Le 18, à 16 heures, le Catelet est encerclé par les Allemands, qui en entament la réduction.
Le général Augereau se joint alors aux défenseurs du PC, qui livrent pendant deux heures un combat acharné. Il est tué sur le pas de la porte de la mairie, dont il défendait l’accès.
Un héros... De nos jours, la rue principale du Catelet porte son nom.



La mairie du Catelet et la plaque en l’honneur du général Augereau, apposée sur la façade de la mairie (Photos DR).


Général de brigade André Caille

Général de brigade André Caille



Le général de brigade André Caille, commandant l’infanterie de la 21e DI (Photo DR).


Général de brigade André Caille, né le 23 octobre 1881 à Paris.

Bachelier ès lettres et ès sciences, André Caille est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1900 et choisit de servir dans l’infanterie.

Au cours de la Première Guerre mondiale, dont il sort avec le grade de chef de bataillon, il est blessé trois fois et cité trois fois.

Il est promu général de brigade le 9 septembre 1939. Il prend le commandement de l’infanterie de la 21e DI, qui comprend les 48e, 65e, et 137e RI, les 35e et 235e RA, ainsi que le 27e GRDI.
Le 10 mai, la division, qui appartient à la 7e armée exécute la manœuvre Breda en Zélande, mais doit se replier en Belgique, dès le 15. Elle reçoit alors l’ordre de défendre Boulogne-sur-Mer. Mais, dans le désordre de la retraite, seuls deux bataillons du 65e RI sont en mesure de rejoindre la ville, par VF. Le reste de la division se battra dans les environs de Dunkerque.
Sous les ordres du Général Lanquetot, le Général Caille organise la défense de la ville, vite encerclée.

Le contre-torpilleur Chacal, touché par les bombardiers lors des combats devant Boulogne, échoué devant les dunes de Slack, à Wimereux (Photo DR).

Un des canons de 130 Mle 1919 du Chacal, exposé au fort de la Crèche, à Boulogne (Photo JJ_Moulins).

Après de violents combats, et l’évacuation des unités britanniques, embarquées dans la journée du 23 dans des conditions difficiles, l’ordre de sortie est donné à la garnison, dans la nuit du 24 au 25.
Le Général Caille prend la tête d’une des colonnes qui tentent de franchir les lignes ennemies. Il est tué au cours de l’action. Sa tombe est visible au cimetière de Boulogne-Billancourt, près de Paris. Quant au Général Lanquetot, il offre sa reddition, après que sa propre tentative de sortie ait échoué.


Général de brigade de Courson de la Villeneuve

Général de brigade de Courson de la Villeneuve



Le général Maurice Courson de la Villeneuve, commandant les dépôts de cavalerie de Lunéville (Photo DR).


Général de brigade de Courson de la Villeneuve, né le 5 août 1879 à Fontevrault, dans le département du Maine-et-Loire.

C’est le septième d’une famille de quinze enfants, dont quatre sont morts pour la France.
Il s’engage au 3e régiment de chasseurs d’Afrique en 1900, et est admis trois ans plus tard à l’Ecole de cavalerie de Saumur.

Il participe à la Première Guerre mondiale, ou il reçoit huit citations.
Il sert ensuite au Levant, au Maroc, en Tunisie, puis en Turquie, comme attaché militaire.
Atteint par la limite d’âge, il est nommé général de brigade (2e échelon).

Il est rappelé en activité le 2 septembre 1939, et reçoit le commandement du groupe des dépôts de cavalerie de Lunéville.
A partir du 28 mai 1940, il organise la défense de la ville mais, le 14 juin, les dépôts doivent être évacués, conformément à l’ordre de décrochage général des armées, signé par Weygand le 12 juin.
Le général quitte la ville le dernier.

Le 15, à Arc-lès-Gray, le convoi dans lequel se trouve sa voiture est pris dans un des gigantesques embouteillages, dans lesquels se débattent les convois du groupe des armées de l’est. L’itinéraire de la colonne croise celui de l’avant-garde du Kampfgruppe Krüger, de la 1e Panzer, dont la mission est de boucler l’encerclement de ces armées.
La voiture du général est prise sous le feu des blindés. Son officier d’ordonnance, le Capitaine Dupuy, est tué. Lui-même et son chauffeur sont blessés. La mort l’a frôlé de peu, une balle lui a rasé le crâne, après avoir transpercé son képi.

Mais ce n’est qu’un répit. Après s’être fait panser dans une maison proche, le général sort dans la rue pour évaluer la situation.

Sommé de se rendre par trois Allemands, il refuse et porte la main à son revolver pour se battre. Il est abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur.
Un employé de l’usine située à proximité, qui a vu la scène, proteste. Il est abattu de la même façon.

Exaspérés par leurs pertes, et par le retard apporté à leur progression, les Allemands vont d’ailleurs se rendre coupables de plusieurs autres exactions.
Un char tire sur un autocar civil. Il y a huit morts, dont une mère et ses quatre enfants.
Des officiers français désarmés, qui n’ont d’autre tort que de se trouver là, sont abattus froidement, d’une balle dans la tête.

La rue principale d’Arc-lès-Gray porte le nom de ce héros, qui a préféré la mort à l’humiliation de la reddition.
Enterré provisoirement dans la cour des établissements Coste Caumartin, devant lesquels a eu lieu le drame, il est inhumé au carré militaire du cimetière de Navenne, à côté de Vesoul, dans la Haute-Saône.



Les établissements Coste Caumartin, devant lesquels le général Courson de la Villeneuve a été abattu (Photo DR).


Général de brigade Marcel Deslaurens

Général de brigade Marcel Deslaurens



Le général de brigade Marcel Deslaurens, commandant la 60e DI. Il est alors colonel, chef de corps du RICM (Photo DR).


Général de brigade Marcel Deslaurens, né le 13 septembre 1883 à Bourges.

Marcel Deslaurens est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1903. A sa sortie, il choisit l’infanterie coloniale. Il sert en Indochine et en AOF, et reçoit trois citations lors de la conquête du Cameroun.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé deux fois, et reçoit six nouvelles citations.
Il sert ensuite au Tonkin, au Maroc, puis en Annam.

Il est nommé général de brigade en 1937. Il prend le commandement de la 60e DI le 1er janvier 1940, et établit son PC à Esquelbecq, au sud de Bergues.
Sa division, qui appartient à la 7e armée, entre en Belgique le 10 mai 1940, en exécution de la manœuvre Breda, et parvient aux bouches de l’Escaut.

Après la capitulation de l’armée hollandaise, la division est répartie entre la Zélande méridionale et les îles de Walcheren, et de Zuid Beveland.

Le 16, replié sur Walcheren, le général Deslaurens en organise la défense, en prenant le commandement des forces qui s’y trouvent, éléments de sa division et 68e DI.
Il s’efforce de relever le moral des soldats, éprouvé par les combats.

Le 17, Walcheren est pilonné par les avions et l’artillerie. Son évacuation est ordonnée, pour la nuit du 17 au 18. Le général prend en personne le commandement du détachement chargé de défendre l’embarquement. A 22 heures 15, celui-ci est achevé, et les navires quittent le port sous les tirs ennemis. Mais le général Deslaurens et ses hommes ne sont pas à bord. Ils ont tous été tués.

Un monument en son honneur (photo DR) a été inauguré à Flessingue, en 2001, et une rue d’Esquelbecq porte son nom.

Sur le monument on peut lire,
en français :
« En mémoire du Général Deslaurens, commandant de la 60 ième Division d'Infanterie, tombé le 17 mai 1940, en couvrant avec quelques soldats courageux le retrait de ses troupes. »
et en néerlandais :
« Ter herinnering aan Generaal Deslaurens, commandant van de 60e Infanterie Divisie, gesneuveld op 17 mei 1940, terwijl hij met enkele dappere soldaten de terugtocht van zijn tropen dekte. »


Général de brigade Alain d’Humières

Général de brigade Alain d’Humières



Le général de brigade Alain d’Humières, commandant la 2e brigade de cavalerie (Photo DR).


Général de brigade Alain d’Humières, né le 14 janvier 1884 à Lacq, dans le département des Basses-Pyrénées. C’est le cinquième garçon d’une famille de six enfants, qui donna cinq officiers de cavalerie à la France.

Il est reçu à l’Ecole spéciale militaire à l’âge de 18 ans.
A sa sortie il est affecté au 31e régiment de Dragon.

Pendant la Grande Guerre, il est blessé trois fois, et cité six fois.

Il est promu général de brigade le 23 mars 1939. Il reçoit le commandement de la 2e brigade de cavalerie, qui appartient à la 1e DLC, une des divisions de découverte de la 9e armée.

La division entre en Belgique le 10 mai, et prend contact avec la 7e Pz, dans la région de Marche, le 11.
Elle se replie ensuite derrière la Meuse.
Après le 13, le général d’Humières prend le commandement d’un groupement interarmes, chargé de retarder la progression de l’ennemi vers l’ouest.
Le 15, il reçoit l’ordre de se replier sur la frontière franco-belge, dont il organise la défense, dans la région de Moranrieux (à proximité de Fourmies, dans le Nord).
Il est relevé le 16 par le 28e RTA, et donne l’ordre aux éléments restant de sa brigade de se retrancher pour la nuit en point d’appui fermé.
Il est tué vers minuit, lors d’une ronde effectuée pour vérifier que les dispositions de sûreté avaient bien été prises par ses hommes exténués.



Bien que ne représentant pas des éléments d'une DLC, puisqu'on y voit un char Somua S 35 d'une DLM (Division Légère Mécanisée), cette photo peut illustrer le compromis boiteux adopté lors de la création des DLC, appelées par dérision « division essence-picotin ».


Si la cavalerie montée peut avoir encore une utilité, en 1940, face à de l'infanterie ou de l'artillerie non motorisées, elle est complètement dépassée face aux panzers. La brigade montée devient alors un cauchemar pour le général commandant la division, obligé d'utiliser sa brigade motorisée pour protéger sa cavalerie.


Contre-amiral Jean Lartigue

Contre-amiral Jean Lartigue



Le contre-amiral Jean Lartigue (Photo DR).


Contre-amiral Jean Lartigue, né le 26 juillet 1886 à Marseille

Jean Lartigue est reçu à l’Ecole navale en 1903. Il sert en Chine, sur une canonnière du Yang-Tsé.
Il rentre en France, et participe à la Première Guerre mondiale dans la brigade de fusiliers marins, jusqu’à sa dissolution.
Il est blessé et cité deux fois.
Il commande ensuite un bâtiment en Méditerranée et en mer Noire.

Après la guerre, il sert à nouveau en Chine, puis passe son brevet de pilote, et sert dans l’aéronautique navale.

Il est nommé contre-amiral le 4 septembre 1939, après avoir négocié aux Etats-Unis, dans le cadre de la Direction technique et industrielle du ministère de l’Air, l’achat d’appareils pour l’aviation embarquée.
En juin 1940, il organise l’évacuation des bases navales de Cherbourg, Brest et Rochefort.

C’est dans ce dernier port qu’il est tué, avec cinq autres officiers, officiers-mariniers et matelots, lors d’un bombardement, le 22 juin. Ce qui en fait, chronologiquement, le dernier officier général français tué du fait de l’ennemi dans cette campagne.
Une rue de Rochefort porte son nom.



Stèle au Contre-amiral Jean Lartigue et à ses compagnons, sur l'ex-BAN de Rochefort (Photo DR).

Sur cette stèle on peut lire :

Tués en Service Commandé le 22 juin 1940

CA Lartigue
LV Moneuse
SM Jean
OM Martin
Mlot Hellegouarch
Mlot Guillebout

Lors du bombardement de la base


La base aéronavale de Tafaraoui, au sud d’Oran, a porté le nom du Contre-amiral Jean Lartigue jusqu’en 1964.
La stèle a alors été rapatriée dans l’enceinte de la BAN de Rochefort, devenue école de gendarmerie en 1999.


Général de brigade Thierry d’Argenlieu

Général de brigade Thierry d’Argenlieu



Le général de brigade Olivier Thierry d’Argenlieu, chef d’état-major de la 9e armée (Photo DR).


Général de brigade Thierry d’Argenlieu, né le 11 mai 1887 à Rochefort.

Il s’agit du frère ainé de l’Amiral Georges Thierry d’Argenlieu (père Louis de la Trinité), compagnon du Général de Gaulle, et futur boutefeu de la Guerre d’Indochine.

Engagé en 1906 au 12e régiment de chasseurs, il est reçu l’année suivante à l’Ecole spéciale militaire. Il choisit la cavalerie, mais passe à sa demande dans l’infanterie, en 1916.
Au cours de la Grande Guerre, il est blessé deux fois, et reçoit six citations.
Après la victoire, il est détaché dans l’armée polonaise.

Il est reçu à l’Ecole de guerre en 1920.
Promu colonel en 1936, il prend le commandement du 151e RI, un des régiments de tradition de Verdun, en 1937.

Il est promu général de brigade le 25 mars 1940, et nommé chef d’état-major de la 9e armée.
Le 18 mai, le général Thierry d’Argenlieu se rend au PC arrière de la 9e armée, installée au Catelet, dans l’Aisne. Il se heurte alors à une colonne blindée allemande. Il tente de lui échapper pour rejoindre son poste, mais il est tué au cours de la poursuite, à Gouy, à moins d'un kilomètre de l'endroit ou tombe, le même jour, le général Augereau.



Insigne du 15-1, le 151e régiment d’infanterie commandé par le général Thierry d’Argenlieu, de 1937 à 1940 (Photo JJ_Moulins).


Pour terminer

Pour terminer

Je pense qu'il est bon de rapprocher le chiffre de 13 généraux tués en mai et juin 1940, soit en six semaines, de celui des 41 généraux tués pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale.

Au rythme de 1940, nous serions arrivés à plus de 480 généraux tués en 1914-1918.

Même s'il semble plus équitable de répartir ce chiffre de 13 tués sur les dix mois de la guerre de 1939-1940, on arrive quand même, dans cette hypothèse, à 66 tués potentiels en 1914-1918.


Près de 100 000 tués, dont 13 officiers généraux. Ne laissez plus dire que l'Armée française ne s'est pas battue en 1940 !
Jean-Jacques_Moulins.


.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
E-R Cima, kaff.