Ici nous vous présentons une vue d'ensemble de la stratégie employée par les allemands («Fall Gelb» : Plan Jaune) et par les français («Plan Dyle-Breda») au cours des premiers jours de l'attaque allemande du 10 mai 1940. Ceci pour répondre à la question suivante : la Ligne Maginot aurait-elle plus souffert des attaques verbales et des dénigrements français postérieurs au 10 mai 1940 que des assauts allemands ?
Il faut rappeler que la défaite française, par sa rapidité, a stupéfait l'opinion publique internationale. Et, alors que cette dernière réclamait un bouc émissaire, on lui en a présenté plusieurs dont, tout particulièrement, la Ligne Maginot.
Avant 1914
Plan Schlieffen
Avant 1914
Le «Plan Schlieffen-Moltke»
Au cours de son histoire, la France est régulièrement isolée. C'est une fois de plus le cas après la guerre de 1870. Elle se lance alors dans une politique de fortification (Séré de Rivières) puis, pour se prémunir contre cet isolement, en 1894 elle s'allie à la Russie, ce qui place la Prusse (Allemagne) dans une situation militairement inconfortable.
Pour rompre cet encerclement, le général prussien, puis maréchal von Schlieffen, élabore un plan qui doit anéantir les armées françaises en 6 semaines (temps minimum pour faire réagir l'armée Russe) et permettre, ensuite, de se retourner contre la Russie avant qu'elle n'ait pu mobiliser.
Le plan est le suivant : compte tenu de la nécessaire rapidité de son exécution, il est hors de question d'attaquer l'Est fortifié de la France. L'attaque se fera donc massivement par les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg ; l'axe principal d'attaque étant celui Nord-Sud Pays-Bas, plaines belges.
Légende : flèches bleue ciel : plan Schlieffen ; pointillés bleus : partie du système Séré de Rivières, face à l'Allemagne ; AL : Alsace-Lorraine allemande ; rond vert : Ardennes ; B : Belgique ; L : Luxembourg ; CH : Suisse ; D : Allemagne ; NL : Pays-Bas ; GB : Grande-Bretagne.
Le plan finalement mis en œuvre en 1914, par von Moltke successeur de Schlieffen, évite les Pays-Bas. C'est un gain diplomatique, mais une perte en possibilités d'étalement de la manœuvre et du ravitaillement. Le plan faillit réussir et nous n'entrerons pas, ici, dans les causes variées de son échec.
Plan Dyle-Breda
Les hypothèses
Plan Dyle-Breda
Les hypothèses
Pour être concis disons que, pour le Haut Commandement français, depuis la fin de la Grande Guerre, la politique n'étant plus expansionniste, la guerre défensive est de mise.
En 1940 les frontières de la France, face à l'Allemagne et au Luxembourg, sont verrouillées par la Ligne Maginot. Les frontières face à la Belgique et à la Suisse (pays neutres) sont perméables.
Donc le général Gamelin prend en compte 3 hypothèses d'attaques allemandes : de front, face à la Ligne Maginot ; en passant par la Suisse ; en passant par la Belgique. En fonction de chacune de ces 3 hypothèses il place des troupes en conséquence.
Ceci étant, pour Gamelin (et les alliés anglais) l'Allemagne n'a qu'un seul choix qui puisse être efficace : réitérer le «plan Schlieffen-Moltke» de 1914, ou une de ses variantes. Elle devrait donc faire passer le gros de son armée motorisée par les Pays-Bas et la Belgique tout en faisant diversion au Luxembourg et face à la Ligne Maginot.
Dans ce scénario, de plan Schlieffen renouvelé, Gamelin exclut les Ardennes, à cheval entre le Luxembourg, la Belgique et la France, considérant ce massif montagneux et boisé impropre au déplacement d'une forte concentration de chars et d'engins motorisés. Pour Gamelin les Ardennes ne peuvent donc être qu'un théâtre de diversion.
Le Plan Dyle est donc élaboré sur cette série d'hypothèses privilégiant une attaque allemande suivant les flèches bleu-ciel du schéma ci-dessous, le gros de l'armée allemande étant supposé emprunter l'axe B.
Légende : flèches bleue ciel : plan allemand supposé ; trait bleu : partie de la Ligne Maginot, face à l'Allemagne (L'Alsace-Lorraine était redevenue française).
Les belges
Les belges
Jusqu'à la remilitarisation de la Rhénanie par l'Allemagne, en 1936, existe un traité d'alliance entre la Belgique et la France. Mais, à la suite de l’absence de réaction française à cette remilitarisation, considérant que ce nouveau recul de la France était un pas de plus vers la guerre, la Belgique met un terme au traité et adopte une attitude neutre et non coopérative avec la France.
Le 24 avril 1937 la France cède, cette fois-ci à la Belgique et à la Grande-Bretagne, en acceptant, sans contrepartie, de garantir qu'elle viendra au secours de la Belgique en cas d'agression de cette dernière. Cette garantie sera solennellement confirmée le 27 août 1939.
La France se charge là d'un lourd handicap car la neutralité belge, surveillée de près par les allemands et la communauté internationale, interdit toutes manœuvres communes entre les armées des deux pays. Si la Belgique fait appel à cette garantie, les troupes françaises devront aller combattre en terrain mal connu, sans coordination préparée avec leurs homologues belges. Par contre, avec cette garantie, la Grande-Bretagne s'assure ainsi d'une protection des côtes orientales de la Mer du Nord.
Plan Dyle-Breda
Le «Plan Dyle-Breda»
En bleu foncé : déplacements prévus (plan Dyle-Breda) des troupes franco-britanniques en cas d'agression allemande de la Belgique.
Le plan consiste, dès les premiers mouvements allemands avérés, à pénétrer en Belgique et en Hollande afin d'attaquer le flanc droit de l'ennemi en mouvement. Pour ce faire, sur la frontière franco-belge, Gamelin a placé ses troupes mobiles les mieux équipées du moment.
Du point de vue stratégique on peut considérer ce plan comme bon car la France ne peut laisser les allemands s'étaler en Belgique et renforcer ensuite à loisir leur dispositif créant ainsi une nouvelle et longue frontière franco-allemande. Du reste, l'opinion publique française ne peut qu'être favorable a un engagement forcé... hors du territoire national, car n'oublions pas que le Nord de la France a été le théâtre, quelques années auparavant, des combats acharnés de la Grande Guerre.
Du point de vue tactique on peut considérer ce plan comme douteux car les troupes engagées devraient être bien plus performantes en manœuvrant sur un terrain préparé de longue date (frontière) qu'en fonçant à découvert en terrain mal connu où, surtout, la coordination avec l'armée belge n'a pas été préparée. De plus, comment rapatrier les unités avancées jusqu'aux Pays-Bas, si le besoin d'en fait sentir ?
Nous laisserons ici, aux stratèges, le soin de trancher sur l'opportunité tactique de lancer une opération Dyle-Breda, d'autant plus qu'une question plus "diplomatique" se pose alors à nous.
Le «Conseil Suprême»
Le «Conseil Suprême»
Nous avons cherché a savoir dans quelle mesure le Conseil Suprême interallié (grand décideur de la stratégie franco-britannique) avait favorisé les prises de position du général Gamelin à propos de son plan Dyle.
Les archives du Quai d'Orsay semblent peu fournies sur ce sujet. Il faut se souvenir que le ministère des Affaires Étrangères français ne dispose de pas grand-chose sur 1940. En effet, en juin 1940, préparant son évacuation vers Bordeaux, bon nombre de documents "importants" ont été brûlées ; les autres, entassés dans un wagon, ont été pris par les allemands au cours de leur transport. Ensuite le gouvernement de Vichy a, tant bien que mal, reconstitué des archives fragmentaires avec des doubles venus de diverses ambassades et... a presque tout détruit lors de sa chute.
Finalement, nous avons trouvé un embryon de réponse dans ce que l'on appelle, au Quai d'Orsay, les "papiers Reynaud". Voici ce que, le 15 mai 1940, Paul Reynaud (Président du Conseil -des ministres français-) écrit à propos de la séance, à Paris, du «Conseil suprême» du 23 avril 1940 :
«L'hypothèse d'une agression allemande contre les Pays-Bas a été envisagée à nouveau lors du Conseil Suprême du 23 avril. Le Conseil Suprême s'est montré d'accord sur ce que, pour le cas d'une invasion allemande des Pays-Bas, les armées alliées avancent aussitôt en Belgique, quelle que fut l'attitude que le gouvernement belge pourrait adopter dans l'éventualité dont il s'agit. L'étendue de cette avance dépendrait de l'attitude belge. Le Conseil Suprême a décidé, en outre, que le Gouvernement belge ne serait l'objet d'aucune démarche préalable visant à lui demander de donner son accord à l'action alliée. Cependant, dans l'éventualité d'une agression allemande contre les Pays-Bas, une note commune, exposant l'action que les Alliés se proposeraient d'entreprendre, serait préparée à l'avance et remise au Gouvernement belge aussitôt que l'agression se serait produite.»
Sans entrer trop avant dans une polémique suscitée par l'attitude des alliés face à la Belgique, on peut se poser des questions quant à la coopération des armées belges dans ce cas de figure ! Comment le Conseil Suprême a-t-il pu imaginer que l'on puisse traverser la Belgique, neutre, sans casse ?
Si l'on ajoute que le 13 octobre 1937 et le 26 août 1939 l'Allemagne avait, elle aussi, garanti la neutralité des belges en promettant de voler à leur secours en cas d'agression, entrer en Belgique, c'était provoquer, ipso facto, une réaction allemande immédiate ! Les allemands tombaient alors sur l'aile droite de la colonne montante des alliés faisant subir aux armées de Gamelin ce que Gamelin comptait leur faire subir avec son plan Dyle !
Comment rendre cohérente cette décision du Conseil Suprême ? Par exemple, mais ce n'est qu'une théorie, en traduisant ainsi ses termes : "si les Pays-Bas sont envahis, sans attaque de la Belgique, c'est que la Grande-Bretagne est prioritairement visée par Hitler. Les français dégarniront alors leur frontière franco-belge pour défendre les côtes face à la Grande-Bretagne, malgré tous les aléas créés par ce changement de plan."
Ce 23 avril 1940, la Grande-Bretagne jouerait donc sa carte personnelle, au détriment de l'armée française. La France est d'accord, certes, et le général Gamelin abonde peut-être même en ce sens ! Et pour en revenir à notre interrogation sur le rôle de la Grande-Bretagne, il est donc fort possible que les anglais aient systématiquement appuyé le plan Dyle qui, tout particulièrement, protégeait les côtes de la Mer du Nord.
Une fois de plus nous laisserons aux stratèges, politiques, diplomates et historiens, le soin de trancher, d'autant plus qu'en mai 1940 la question fut ailleurs, les allemands n'ayant ni réédité le plan Schlieffen attendu par Gamelin ni respecté la neutralité belge !
Le «Fall Gelb»
Plan Jaune
Plan Jaune
Le «Fall Gelb» (Plan Jaune)
Le «Fall Gelb» est le nom de code allemand qui désigne l'ensemble du dispositif à mettre en œuvre pour attaquer la France (après la Pologne). Ce plan, élaboré dès 1939, a subi de nombreux remaniements jusqu'à son application le 10 mai 1940.
Après de longues hésitations, non sur le fait de passer par les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, mais sur les moyens à mettre en œuvre et leur disposition sur le terrain, les allemands adoptent enfin le plan définitif le 24 février 1940.
Le moment venu, trois groupes d'armées allemandes feront en même temps mouvement :
-Au Nord, le groupe B, passera la frontière des Pays-Bas et se dirigera vers la Mer du Nord et les plaines belges.
-Sur sa gauche, le groupe A, le plus puissant de tous, passera les frontières de Belgique et du Luxembourg et son fer de lance, via les Ardennes, se dirigera droit sur Sedan, le point faible de la défense française.
-Enfin, à l'Est du Luxembourg, le groupe C, tout en se mettant hors de portée de tir de la Ligne Maginot, protègera le flanc gauche de l'ensemble du dispositif.
Ensuite, la percée sur Sedan étant effective, contrairement au plan Schlieffen qui prévoyait de marcher sur Paris, le Fall Gelb prévoit de prendre à revers les troupes massées sur la frontière franco-belge.
«Fall Gelb» contre «Plan Dyle»
Mouvement de «GO»
«Fall Gelb» contre «Plan Dyle»
Mouvement de «jeu de GO»
Dès le début de l'offensive allemande du 10 mai 1940 le plan Dyle-Breda est appliqué à la lettre et ne subit aucune modification jusqu'au 13 mai, date à laquelle le Haut commandement français s'aperçoit enfin que les allemands ne sont pas en train de rééditer le plan Schlieffen mais qu'ils passent en force par les Ardennes, débouchent sur Sedan très mal défendue et qu'ils risquent ainsi de s'ouvrir la possibilité d'isoler les armées franco-britanniques avancées en Belgique.
Ce plan de fauchage contre des armées qui sont elles-mêmes en train de réaliser une prise en tenaille fait penser à une partie de jeu de Go que l'on pourrait qualifier de "belle" si l'on n'était pas ici dans la réalité.
Le Fall Gelb est extrêmement osé car, si le général Gamelin ne suit pas son idée fixe (Ardennes infranchissables et plan Schlieffen qui devrait être réitéré) et si les belges ne pensent pas comme Gamelin, les armées alliées et belges ont aisément la possibilité de bloquer les divisions blindées allemandes qui se faufilent sur les routes étroites et souvent encaissées du Nord Luxembourg et des Ardennes.
Les allemands ont gagné !...
Conclusion
Conclusion
Après ces quelques rappels historiques, n'oublions pas le but initial de notre document, qui est de répondre à la question suivante : la Ligne Maginot aurait-elle plus souffert des attaques verbales et des dénigrements français postérieurs au 10 mai 1940 que des assauts allemands ?
Nous pouvons constater que, tant en 1914 qu'en 1940, les allemands ont été fortement dissuadés d'attaquer les zones fortifiées. La fortification a ainsi permis de canaliser l'ennemi vers des terrains prévisibles d'affrontement. Qu'ensuite cette canalisation ait été mal exploitée par les armées françaises, n'est-ce pas un autre sujet, indépendant de ses fortifications qui n'ont donc pas démérité ?
Annexes
Alfred von Schlieffen
Annexes
Alfred von Schlieffen (1833-1913)
Etat civil
Né à Berlin, le comte Alfred von Schlieffen est le fils d'un commandant général prussien. Il décède à Berlin en 1913.
Carrière
Après des études de droit il entre dans l'armée en 1854 et devient officier de cavalerie. Muté à l'état-major, il participe en 1866 à la guerre contre l'Autriche.
Après avoir été attaché militaire à Paris il fait la campagne contre la France (1870-1871) à l'état-major du grand-duc de Mecklembourg. En 1888, il est promu maître de quartier supérieur et est donc représentant du chef d'état-major le comte von Waldersee à qui il succède en 1891. En 1903 il est général, membre du Conseil supérieur de la guerre.
Suite à l'encerclement diplomatique de la Prusse, par le traité franco-russe de 1894, en 1897 il élabore un plan offensif pour rompre cet encerclement, plan qu'il peaufine régulièrement.
C'est en 1905 qu'il présente son plan de stratégie offensive contre la France, avec un mouvement à revers parti du nord-est de la Belgique et une avancée rapide vers l'ouest, plan qu'il propose de faire suivre par une attaque de la Russie.
En 1906 il prend sa retraite et est nommé maréchal en 1911.
En 1914 son plan, remanié par le général von Moltke, est appliqué avec le "presque" succès que l'on connait.
Maurice Gamelin
Maurice Gustave Gamelin (1872-1958)
Etat civil
Né à Paris, il est le fils d'un contrôleur général des Armées. Il décède à Paris en 1958.
Carrière
Élève officier à Saint-Cyr il en sort major en 1893 et commence sa carrière en Afrique du Nord. Revenu en métropole en 1897, il intègre l'École de Guerre où il est remarqué par le lieutenant-colonel Foch (futur maréchal).
En 1906, il publie une "Étude philosophique sur l'Art de la Guerre", qui le place, semble-t-il, parmi les meilleurs penseurs militaires de son temps.
En 1914 il est à l'état-major du général Joffre qu'il suit depuis quelques années. Son efficacité, entre autres lors de la bataille de la Marne lui vaut de passer lieutenant-colonel, de prendre un commandement et de combattre en Alsace, puis dans la Somme. Il passe colonel puis général en 1916.
Entre les deux guerres mondiales son ascension est telle qu'en 1939 il a atteint le sommet de la hiérarchie militaire et est généralissime des forces françaises armées. Alors, ses erreurs multiples d'appréciation des forces en présence, des possibilités de manœuvre des armées modernes, son plan Dyle conçu sur des hypothèses mal testées, sa maladie, etc. conduisent la France vers une de ses défaites les plus mémorables.
Arrêté le 6 septembre 1940, il est inculpé, aux côtés de Léon Blum, Édouard Daladier et Paul Reynaud. Puis le procès est ajourné et Gamelin est déporté en Allemagne d'où il ne sera libéré qu'en 1945.
Il publia alors ses mémoires sous le titre "Servir", mémoires qui, d'après les spécialistes, ne sont qu'une longue tentative d'autojustification.
Eric von Manstein
Erich von Manstein (1887-1973)
Etat civil
Né à Berlin en 1887, Manstein est le fils de Erich von Lewinski (général d'artillerie) et de Helene von Sperling. Orphelin, il est adopté par son oncle le Lieutenant Général Georg von Manstein. Il décède à München en 1973.
Carrière
Comme les documents sur Manstein sont légion (et pour cause) nous nous bornerons à faire un tour d'horizon rapide sur sa carrière qui, vu l'esprit prussien de l'époque, ne pouvait qu'être militaire.
Après avoir passé 6 ans dans le corps des cadets il s'enrôle dans les 3e gardes à pied, puis en 1913 il entra à l'académie militaire et est promu lieutenant au début de la Grande Guerre.
Brièvement au front, en 1915 il est promu capitaine officier d'état-major jusqu'en 1919.
Entre les deux guerres mondiales il gravit les échelons hiérarchiques dans divers états-majors. Devenu major-général et sous-chef de l'état-major général de l'armée de terre, il supervise le plan de réarmement de 1935.
Il commence la deuxième guerre mondiale en Pologne, toujours dans un état-major. Puis il propose son plan audacieux d'invasion de la France mais n'y participe pas lorsque ce dernier est mis en œuvre.
France, Russie, Crimée... Manstein est sur de nombreux fronts. En 1942 il est promu maréchal et, début 1944, il est mis à la retraite.
En 1945 il s'installe dans l'ouest de l'Allemagne et, après l'armistice, accusé de crimes de guerre il est condamné à 18 ans de prison. Pour des raisons médicales il est libéré en 1953. En 1955 il publie ses mémoires de guerre, (Verlorene Siege) puis devient conseiller pour la nouvelle armée de l'Allemagne de l'Ouest.
Christophe Cima
Christophe Cima
Le cosignataire de ce dossier est enseignant d'histoire. Il fait ses débuts sur notre site ; nous vous le présentons donc !
Etat civil
Né à Poissy (78) en 1984, il est le fils de Bernard Cima, co-créateur de ce site Internet, et de Bénédicte Giraud.
Carrière
Titulaire d'un Master II d'Histoire moderne et contemporaine à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, Faculté de lettres, en 2010 il est nommé professeur d'histoire-géographie dans le Var puis à Mayotte.
Il a publié, "Vie et œuvre de Jean Lorrain, ou chronique d'une guerre des sexes à la Belle Époque" (Alandis Édition, Cannes, 2009), prix de la Recherche Historique décerné par le Conseil Général des Alpes Maritimes.