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Ligne Maginot


Doc...
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Quelle photo de ton père ?

titre ?

Quel texte ?

Michel Truttmann au cours de son hommage

Mon cher papa

Pour te rendre ce dernier hommage, évoquons d’abord tes origines.

Né en 1934 d’une famille lorraine enracinée depuis plusieurs siècles dans la terre de VITTEL et de ses environs, tu vas être toute ta vie habité par l’histoire et les traditions de ces marches de l’Est que tu connais bien : le pays Lorrain.

Ton grand-père lui-même y était médecin et parcourait tous les villages des alentours avec sa carriole, à la fin du 19ème siècle. Il fit construire cette grande maison, rue de Verdun en 1862. Ton père René, qui a terminé général, était d’une famille d’officiers et épousa Suzanne CLAUDEL, fille du docteur CLAUDEL. Il eut 3 fils : Jean, François (8 ans et ½ de moins) , et toi le petit dernier, mais la grande différence d’âge entre vous fit que tu n’eus pas souvent l’occasion de jouer avec eux.

De cette enfance, sous le sceau des valeurs, de la tradition et de la rigueur, tu garderas le sens propre à cette terre, de la simplicité, du goût de l’effort, de l’attachement à l’essentiel au détriment de l’accessoire. Souvent seul avec ta mère, tu vivras en 1944 des moments parfois difficiles alors que ton père était envoyé à Neuengame depuis le printemps et que ton frère Jean fut grièvement blessé au sein de la 2ème DB.

Mais, après la guerre, voici que ton engagement t’amène à concrétiser ton goût pour la carrière des armes – comme ton père (promotion Grande Revanche) et ton oncle ainsi que ton frère aîné (promotion Maréchal Pétain). Tandis que ton frère François, après des études au Prytanée Militaire de la Flèche, choisit une carrière d’ingénieur, tu prépares Saint Cyr au lycée Poincaré de NANCY et tu intègres la promotion « Ceux de Dien Bien Phu ».

D’un caractère entier, droit dans tes rangers, tu feras une carrière militaire honorable, sans compromission et sans jamais renier tes convictions, même face à des interlocuteurs très étoilés. Après, le Génie de l’Air et la guerre d’Algérie (barrage fortifié électrique Ligne Morice), tu suivras une carrière essentiellement Génie Travaux et tu termineras Major de garnison à TOUL en 1985.

Mais parlons maintenant de ta passion : les fortifications.

Elle est venue très tôt : adolescent, tu sillonnais en vélo les routes lorraines de Metz à Epinal puis la Ligne Maginot, dans le but de découvrir ces hauts lieux de l’histoire lorraine, tu dessinais déjà admirablement.

Ayant épousé Bernadette CAILLOUX, qui t’a donné 3 enfants, tu l’as entraînée pendant 30 ans au coeur même des forts et ouvrages. Elle t’y suivra avec passion et abnégation.

Dès 1965, à l’Ecole Supérieure Technique du Génie de Versailles, tu as la particularité d’être à la fois capitaine élève et professeur de fortifications.

Tu te bats pour faire conserver 4 kilomètres de Ligne Maginot à Bitche et tu fais réarmer le SIMSERHOF avec ses stocks de 1940 à titre d’exemple.

Tu emmènes plusieurs années de suite les officiers en Lorraine ou à Nice pour bien faire comprendre l’art de la défense.

Puis ta carrière t’amène ailleurs. Chose rare, tu es expert accrédité auprès des affaires culturelles et tu dispenses des cours d’architecture militaire aux architectes diplômés DPLG au Palais de Chaillot.

Chef du génie à Thionville, tu hérites de 2000 hectares de forts abandonnés de la Ligne Maginot que tu sauveras longtemps des premiers pillages, malgré la modestie des moyens dont tu disposes.

Tu obtiendras de l’armée la cession du Hackenberg au village et ce fort deviendra en quelques années l’un des fleurons du tourisme militaire.

Peu après, tu passes une thèse de doctorat de 3ème cycle et tu publieras sous le titre « la Muraille de France », rééditée 5 fois à ce jour, et dont Mr Pierre JOXE, Ministre de la Défense, dira : « C’est une somme ».

Te consacrant ensuite à Séré_de_Rivières, tu inventories tous ses forts et batteries de Dunkerque à Menton, toujours en jeans et baskets, au volant de ton camping-car.

Tu publies alors « la Barrière de fer », bourrée de dessins en « 3D » faits au Rotring, ta seconde oeuvre majeure.

Tes conférences t’amènent à côtoyer des ministres et ambassadeurs, américains, chinois, britanniques. Tu reçois des milliers de courriers du monde entier, auxquels tu réponds aussitôt.

Mais, c’est au plan local que tu décides de t’investir sur les dernières années. Tes conseils avisés permettront la restauration des forts d’Uxegney et de Bourlémont.

Mais depuis quelque temps, tout s’est ralenti. Grand fumeur depuis 50 ans, vivant seul, tu t’éteins brutalement ce 7 décembre dans cette grande maison de famille que tu ne voulais plus quitter.

Nous te connaissons, tu nous as quittés selon tes convictions, où et comme tu le souhaitais, car tu refusais obstinément l’assistanat.

Ton oeuvre, te survivra, tes archives seront un jour mises à la disposition des chercheurs de plus en plus nombreux aujourd’hui qui, tous, connaissent ton nom.

Mon cher papa, devant ta famille et tes amis, devant tes frères d’armes et tes camarades, tes enfants te disent ADIEU.

Michel TRUTTMANN 7 décembre 2007

Photo peut-être de la couverture de la muraille de France :

Ensemble des publications de Philippe Truttmann

"Ces forteresses autour desquelles s'est bâtie la France" (1967 Archéologie n°16-17-18)

"La France de Vauban" (1970 Agenda Kodak)

"La Ligne Maginot - conception -réalisation" (1974 sous le pseudonyme de Louis Claudel)

"Fortification, architecture et urbanisme aus XVIIe et XVIIIe siècle" (1976 Thionville)

"Prestige des ingénieurs militaires du Grand Siècle" (1977 EAG)

"L'architecture militaire en Franche_compté" (1978 Revue des MH)

"Vocabulaire d'architecture" (Participation à ce document de l'Imprimerie Nationale)

"Cantons de l'Ile_de_Ré" (1979 Participation à ce document inventaire de l'Imprimerie Nationale)

"Cantonade Belle_Ile_en_Mer" (1979 Participation à ce document inventaire de l'Imprimerie Nationale)

"Monographie de la forteresse de Salses" (1980 ????)

"Toul" ????

"La Muraille de France" (1985 Editions Klopp)

"La barrière de fer" (2000 Editions Klopp)

Préface de "Histoire de la fortification" (????)

Maréchal Pétain : il mène les débats du CSG plus en chef qui impose qu'en responsable qui propose.

Fortifications ?

La suite des débats, encore plus houleuse, devient presque orageuse car le Maréchal Pétain pose la question de la nature des travaux à réaliser. A l'évidence il a déjà opté pour une solution précise puisqu'en guise de conclusion il ajoute, non pas au conditionnel mais au futur :

Il y aura fortification permanente là où nous nous tiendrons sur la défensive [et] sur les autres points il y aura fortification de campagne ou simple équipement du front.

Cette affirmation plus politique que militaire fait bondir le Maréchal Joffre qui ne peut pas admettre que le système de fortification dépende uniquement du Plan d'Opérations car, rappelle-t-il, le Plan peut changer avec la situation. Pétain rétorque bien qu'en l'état actuel des choses on peut presque indiquer à l'avance les points sur lesquels les armées seront sur la défensive, comme celui de Longwy par exemple, mais le Maréchal Joffre n'en démord pas :

En ce moment, les Belges sont nos alliés, la Suisse est neutre, mais il n'en faut pas moins prévoir toutes les éventualités... On ne peut pas admettre que le système fortifié soit fonction du Plan d'Opérations [actuel. Et de citer Séré de Rivières dont le système fortifié répondait aux différentes hypothèses probables bien qu'il n'ait pas pu être mené à son terme, faute de crédits.]

Le Maréchal Pétain ne peut que céder à ces arguments, tout comme le Président de la République qui demande alors l'avis du Conseil sur la nécessité ou non de réaliser des travaux de fortification permanente.

André Maginot : un ministre ici dépassé par la terminologie, ou politiquement réservé ?

Quelle fortification ?

Pour répondre à la question, sur la nécessité ou non de réaliser des travaux de fortification [permanente] il importe de se mettre d'accord sur ce qu'est une fortification. Aussi le débat qui semblait s'être calmé est de nouveau animé, tout particulièrement sur la distinction entre fortification permanente et fortification de campagne. Et la pièce jouée autour des hommes politiques, qui semblent dépassés par la terminologie, peut s'interpréter ainsi :

Le Président de la République :

Fortification de campagne ?

Le Général Hellot :

En fin de guerre, le front présentait maints endroits où la défense laissait à désirer... A la mobilisation nous ne pouvons pas espérer faire en quelques semaines ce que nous n'avons pas pu faire en 4 ans [de guerre]

Le Président de la République :

D'après le Général Hellot, il semble qu'il faille faire en temps de paix de la fortification de campagne !

Le Général Debeney :

On ne peut pas compter, pour appuyer la défense du territoire, sur des organisations faites au dernier moment ; il nous faut donc de la fortification permanente !

Le Président de la République :

Doit-on dès le temps de paix entreprendre des travaux de fortification de campagne en même temps que des travaux de fortification permanente ?

Le Maréchal Pétain :

Toute fortification du temps de paix peut être considérée comme fortification permanente.

Le Général Buat n'est pas de cet avis :

La fortification permanente est caractérisée par le fait qu'elle emploie des matériaux spéciaux, béton, cuirassements...

Le Maréchal Pétain :

Il y a peut-être lieu de changer l'ancienne terminologie !

Le Général Guillaumat approuve :

Fortification permanente ne veut pas dire exclusivement forts bétonnés ou cuirassés !

Le Président de la République en revient à sa question :

Doit-on commencer dès le temps de paix des travaux de fortification de campagne... et des travaux de fortification permanente ?

Le Général Guillaumat :

La distinction n'est pas nette entre la fortification de campagne et la fortification permanente.

Le Président de la République :

Sur le front j'ai vu tantôt de la fortification permanente, comme à Verdun, tantôt de la fortification de campagne, sur le reste du front.

Le Général Buat :

En dehors de Verdun, il peut y avoir des organes de fortification permanente : des casemates, des PC, des observatoires en béton.

Le Général Debeney n'est pas d'accord avec son homologue :

La fortification permanente s'applique à une organisation d'ensemble, du temps de paix, susceptible de résister par elle-même... Place forte, camp retranché, région fortifiée... La difficulté du problème posé vient de ce que nous ne connaissons pas le type actuel de la fortification permanente.

Depuis pas mal de minutes le Ministre de la Guerre semble être mis hors jeu par les spécialistes qui débattent et, devenu simple spectateur, il ne se risque plus à émettre un quelconque avis. Seul le Président de la République tente de reformuler régulièrement sa question, mais en vain dès lors qu'il prononce les mots fatidiques de permanente ou de campagne ! Aussi, en fin politique, finit-il par modifier les termes de sa question :

L'organisation défensive du temps de paix doit-elle comporter des travaux de fortification ?

Le débat est alors recentré. Mais comme les Maréchaux Joffre et Pétain échangent de nouveau, et longuement, leurs points de vue divergents sur la question de ligne continue ou non le long de la frontière, le Maréchal Foch coupe court estimant que :

La discussion ne peut aboutir à rien parce qu'elle s'agite dans l'abstrait. [Puis il ajoute] Au début de la séance nous avons affirmé l'intérêt qu'il y a d'étudier l'organisation défensive du territoire. Il faut donc l'étudier. Que sera-t-elle ? Front continu ?... front discontinu ? Les Régions fortifiées sont-elles périmées ? Difficile à résoudre théoriquement, dogmatiquement ; il faut examiner le cas concret de la frontière actuelle.

Le Général Berthelot partage cet avis ; le Maréchal Pétain propose de confier l'étude des questions relatives à l'organisation défensive du territoire à une Commission à créer ; cette proposition est mise aux voix par le Président de la République ; elle est adoptée et la séance est levée.

Dans les cartons du CSG, la CDT (Commission de Défense du Territoire) vient d'être conçue et, selon toute vraisemblance, une nouvelle fortification se profile à l'horizon !

Constats

Deux problèmes majeurs mineront l'armée des années 30

Cette séance du CSG, du 22 mai 1922, permet de faire les constats suivants :

Inviolabilité du territoire national

C'est un concept essentiellement politique et démagogique. Au lendemain de la Grande Guerre, l'opinion publique, lasse des massacres, ne peut qu'être attirée par cette voie qui privilégie la défensive ; les politiques s'y engouffrent.

Pour la plupart des militaires, cette inviolabilité passe mal car elle conduit à immobiliser et scléroser les armées alors que les guerres ne se gagnent que par l'innovation et le mouvement.

Quant au Maréchal Pétain, il est d'autant plus favorable au concept d'inviolabilité qu'il y voit un moyen d'associer défense nécessairement puissante et mouvement. En effet, en 1916 il a personnellement tenu Verdun en défensive. Et il ne l'a pas fait par manque de fougue militaire mais en attendant d'avoir une armée suffisamment forte pour être efficace dans l'offensive.

L'un des problèmes, qui diviseront les hommes, les politiques et militaires des années 30, est justement celui de la part royale faite à la défensive, au détriment de l'offensive.

Fortifications

Les fortifications coûtent très cher. Et même si du matériel de guerre mobile coûte aussi cher, ce dernier a l'avantage de pouvoir être transporté où le besoin s'en fait sentir, contrairement à la fortification dont les dépenses semblent souvent se faire en pure perte.

Il importe donc de ne fortifier qu'à bon escient. Et l'on se trouve devant un deuxième problème qui divisera lui aussi les hommes (et tout particulièrement l'armée) des années 30 : où fortifier ? Comment fortifier ?

Ce problème de fortification, permanente ou de campagne, est celui qui fait le plus débat au cours de cette séance du CSG. Il ne cessera pas d'empoisonner les relations entre l'arme du Génie et les différents chefs d'Etat-majors. A tel point que, dès la dissolution de la CORF (organisme qui planifiera et homogénéisera la conception et la construction de la Ligne Maginot), dès 1935, la fortification devenue décentralisée sombrera vers une aberrante et hystérique frénésie de constructions hétérogènes, sans grande valeur de défense et au détriment des moyens d'attaque.

Remarque [hors fortifications] sur les décentralisations ?

Pour quelle cause nationale que ce soit, pourquoi la décentralisation en 2007 donnerait-elle de meilleurs résultats qu'en 1935 ?

Fortification de campagne et fortification permanente

Comme dans tous les domaines spécialisés, chaque définition peut être déclinée à l'infini ou réduite à son strict minimum. Celle de la fortification n'échappe pas à la règle. Sans aller chercher très loin dans le temps, si l'on se réfère au cours de fortification du capitaine du Génie Bailly (1875) on constate qu'il définit 3 types de fortification : la permanente, la passagère et la provisoire (appelée aussi mixte ou demi-permanente). Il ne fait pas un état explicite de la fortification de campagne.

Sans vouloir jouer les spécialistes nous allons schématiser le problème pour le clarifier, d'autant plus que le contenu des définitions a eu une incidence non négligeable sur la construction, et surtout l'évolution, de la Ligne Maginot.

Fortifications, d'après la capitaine du Génie Bailly

Fortification permanente

La fortification permanente a pour objet de renforcer des positions militaires d'un intérêt permanent, au moyen _d'ouvrages_ solides, construits à l'avance en temps de paix, et soigneusement entretenus en bon état.

Fortification passagère

La fortification passagère a pour objet de renforcer des positions militaires d'un intérêt passager, au moyen _d'ouvrages_ construits au moment du besoin, pendant le temps souvent fort court et avec les ressources souvent très faibles dont on dispose.

Fortification provisoire (mixe ou demi-permanente)

La fortification provisoire a pour objet de renforcer des positions militaires d'un intérêt provisoire, au moyen _d'ouvrages_ construits pendant la durée d'une guerre, en prévision d'événements futurs, et à l'aide de ressources relativement plus considérables que celles dont on dispose dans la fortification passagère.

Discussion

De façon schématique, d'après le capitaine Bailly, on peut dire que la fortification est passagère ou provisoire lorsqu'elle est édifiée en temps de guerre (c'est ce qu'au cours du CSG du 2 mai 1922, on nomme fortification de campagne) et qu'elle est permanente lorsqu'elle est construite en temps de paix (et supposée l'être avec de gros moyens).

Et si, en temps de paix, on fait de la fortification avec de très faibles moyens, comment l'appelle-t-on ? Et si, comme à Verdun en 1916, on fait de la fortification avec de gros moyens ? Et si...

Comme le dit le Maréchal Pétain, le 2 mai 1922 : peut-être devrait-on changer les définitions !

Terminologie selon l'armement, d'après le Lt-colonel du Génie Truttmann

Dans son livre intitulée : La Muraille de France, le Lt-colonel Philippe Truttmann nous donne une clé d'interprétation de la nouvelle terminologie :

Pendant la Grande Guerre, l'apparition des matériaux préfabriqués (tôles cintrées, boucliers, piquets, ronces artificielles, etc.) et des procédés de bétonnage rapide a eu pour effet de rapprocher ces notions jusque là antinomiques [fortification permanente : puissante ; fortification de campagne : rapide et légère]. La guerre de position des années 1916-1917 a, sous l'influence de l'évolution des procédés techniques, fait surgir une sorte de solution de compromis : la fortification de campagne renforcée, ou en dur.
Ce phénomène nouveau n'a pas manqué de séduire nombre de grands chefs issus de la guerre : cette fortification rapidement construite, grâce à l'abondance de la main-d'oeuvre mobilisée, paraît mieux adaptée aux réalités du moment qu'une fortification permanente établie à priori, en fonction d'hypothèses qui peuvent ne pas se vérifier, et dont les crédits de construction sont à demander au parlement, soulevant toujours des tempêtes.
D'autre part, la complexité croissante des ouvrages permanents requiert de plus en plus un armement particulier -inemployé ailleurs- et des garnisons de spécialistes. Par contre la fortification de campagne, même si son rendement n'est pas le même, peut être occupée ou évacuée à volonté par des unités banalisées, avec leur armement de dotation.

Schéma simplifié de l'évolution négative de la Ligne Maginot.

Conclusion

En 1927, la controverse entre fortification permanente, coûteuse mais puissante, et fortification de campagne, facile à mettre en oeuvre à faible coût [mais souvent de faible rendement], prend momentanément fin. Les hommes politiques tranchent. On édifiera une fortification permanente dans trois régions précises (3 régions fortifiées : Metz, Lauter, Belfort) et, par ailleurs, on mettra en place une fortification de campagne, au travers de laquelle l'armée manoeuvrera.

Le projet de la future Ligne Maginot est ainsi arrêté.

Mais c'était sans compter avec les tenants de la fortification uniquement de campagne qui reviendront à la charge régulièrement, entre autres à chaque réduction budgétaire et à chaque retard de construction. Si bien qu'à partir de 1935, gagnant la partie, ces derniers orienteront la Ligne Maginot vers le tout campagne, la faisant basculer vers une fortification camelote (comme l'écrit le Lt-colonel Philippe Truttmann).

La fièvre bétonite aiguë s'empara alors de la France où l'on construisit, en lieu et place d'un armement mobile, des centaines de blockhaus hétérogènes dont souvent seul l'aspect extérieur donnait l'illusion de la puissance des productions initiales de la Ligne Maginot.

Photo de l'une des deux entrées de l'Avant-Poste de Pierre-Pointue. L'entrée est de face, encadrée par deux baraques du casernement extérieur, utilisé en l'absence d'attaque.

Cette photo de l'équipage du Pont-St-Louis a été prise le 25 juin 1940 aux alentours de leur casemate qu'ils ont défendue jusqu'au bout. Photo Lucien ROBERT.

Mitrailleuse de 13,2mm modèle 1930

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