../s3_ae.gif Ligne Maginot - Roses du Général Péting de Vaulgrenant. Tous droits réservés © Cima 2012.
Ligne Maginot - Général Péting de Vaulgrenant
Dossier réalisé grâce, entre autres, aux documents aimablement fournis par M. Hubert Péting de Vaulgrenant que nous remercions vivement. Evelyne et Raymond Cima.
Point de départ

Point de départ de ce dossier sur le Général Albert Péting de Vaulgrenant

Question posée par un internaute : M. Pierre Blondeau

Pour ce qui est de la construction de la ligne Maginot et de son financement «en final», quels furent «les appels au peuple», les appels aux dons ou autres qui firent que chacune et chacun fut invité, à un certain moment (1938 ? 1939 ?), à donner ce qu'il possédait en or, jusqu'aux alliances, qu'il fallait déposer dans les mairies ?

Aux réponses étonnées et dubitatives de certains spécialistes des question «Maginot», n'ayant jamais entendu parler de telles souscriptions, M. Pierre Blondeau ajoute :

«Le livre de Roger Bruge de 1984 "FAITES SAUTER LA LIGNE MAGINOT" est en tout cas explicite sur un point : une ou des souscriptions ont été lancées en France pour... fleurir les ouvrages.
Cette opération fut lancée par Monsieur Paquel qui fut donc le fondateur de "LA ROSE DE LA LIGNE MAGINOT" - (il fallait occuper les soldats en attendant...) -
photos/roses.jpg J'ai extrait une photo montrant, à gauche, le Président Lebrun, guidé par Monsieur Paquel, lequel lui présente une plantation, mais manifestement en dehors de tout ouvrage fortifié - La légende est la suivante : Monsieur Paquel (à gauche), fondateur de "la rose de la ligne Maginot" montre ses plantations à Monsieur Albert Lebrun, président de la République.»

Rose de la Ligne Maginot

La Rose de la Ligne Maginot

Comme nous l'avons écrit plus haut, nous n'avons pas connaissance (ce qui ne prouve rien) de souscription pour financer la fin de construction de la Ligne Maginot. Par contre, si l'on parle maintenant de "fleurir" les casernements de sûreté de la Ligne Maginot, le problème est différent et la réponse est "oui", il y a eu une initiative privée en ce sens !

Mais il existe une différence importante entre une souscription officielle à l'initiative de l'État pour mener à bien une entreprise et une souscription privée à l'initiative de particuliers, pour fleurir un lieu, fut-il public !

Jean Paquel

En 1938 un lorrain, Jean Paquel, donne une réception dans sa riche propriété dont les jardins sont fleuris de milliers de roses. Le général Giraud, gouverneur militaire de Metz, fait partie des multiples invités. Au cours d'une conversation Giraud évoque les casernements de sûreté de la Ligne Maginot, isolés de tout et peu attractifs pour les hommes et leurs familles qui y vivent.

Paquel aurait alors répondu au Général : "Fleurissez-les mon général, plantez des rosiers ! La rose n'est-elle pas la légende de la beauté ?" De plus, s'il fallait choisir une jolie fleur, autant en prendre une à épines, rappelant les barbelés !

Giraud prend Paquel au mot et lui propose de concrétiser la chose. Ce dernier lance aussitôt une souscription d'achat de rosiers !

Puis la rose "Général de Vaulgrenant" (nom d'une famille d'officiers supérieurs de la région de Metz) est sélectionnée pour être plantée dans les casernements de la Ligne Maginot ; le phénomène pend de l'ampleur et des professionnels français de la rose s'associent au mouvement et en profitent pour faire la publicité (et la vente) de leurs produits.

Le Général de Vaulgrenant
Albert de Vaulgrenant

Le Général de Vaulgrenant

Albert Péting de Vaulgrenant (1872-1947)

Très court extrait des archives de la famille Péting de Vaulgrenant.(***) Dans cet extrait il pourrait sembler curieux d'y voir un nom tronqué (absence de «Péting»). En fait, ce document fait partie du chapitre «Branche Péting de Vaulgrenant» ; et, tout au long du chapitre, le patronyme complet n’est pas systématiquement rappelé.
Charles Albert Marie, né à Versailles le 8 avril 1872, fut le troisième enfant de Albert de Vaulgrenant [né le 28 janvier 1831] et de Laurence de Belchamps [née le 9 janvier 1837 (Metz 1837 - Metz 1908)].(***) Albert Péting de Vaulgrenant, né le 28 janvier 1831, et Amelie Charlotte Marie Laurence de Belchamps, née le 9 janvier 1837, eurent 3 enfants : Maurice, l'arrière-grand-père de Hubert Péting de Vaulgrenant ; Marguerite Marie ; et Charles Albert, le futur Général Gouverneur militaire de Metz.
Il commença ses études chez les Pères Eudistes à Versailles, comme demi-pensionnaire, les continua à l'école Saint Sigisberg, à Nancy, où il passa son baccalauréat es lettres, en 1888, et les termina au collège Stanislas à Paris.
Il se préparait à l'école Polytechnique, mais ayant été malade au moment des examens en 1892, il se présenta, presque sans préparation, à Saint Cyr, où il fut reçu la même année avec le numéro 10.(***)Promotion «du Siam» 77e promotion 1892-1894 ; 423 reçus. D'après les archives de l'école de Saint-Cyr, la 77e promotion aurait choisi son nom de baptême en raison du «différend franco-siamois au sujet de la rive gauche du Mékong». Longues négociations et intimidations entre la France et le Siam, de 1893 à 1907. Finalement, en 1907 le Siam renoncera à la rive gauche du Mékong et à son protectorat sur les confins laotiens et cambodgiens.
Au classement de passage, après la première année, il était cavalier et maréchal-des-logis chef, avec le numéro 1 sur 418 élèves.
En 1894, il sortit de Saint-Cyr, major de sa promotion, avec plus de 60 points d'avance sur le second. Il était nommé Sous-Lieutenant au 14e de Dragons, à Reims, le 1er octobre 1894.
En 1895-1896, il fit à Saumur le cours de Sous-Lieutenant élève, et en sortit avec le numéro 1.
Il suivit ensuite le cours de tir de la Valbonne et en sortit aussi numéro 1.
En 1900-1901, il fut envoyé au cours des lieutenants d'instruction à Saumur. Albert de Vaulgrenant, sorti du cours d'instruction avec le numéro 1, fut simplement mis au tableau d'avancement, où il resta quatre ans.
Le 25 Septembre 1905, il était nommé capitaine et officier d'ordonnance du Général Paul Durand, commandant de la 4e Division de Cavalerie de Sedan.
En 1898, il était reçu licencié en Droit.
En 1908, il était nommé capitaine commandant au 9e de Dragons à Lunéville (2e Dragons de Cavalerie) et en part avec ce régiment pour Épernay, dans l'été 1912.
Grande Guerre

Grande Guerre. Albert Péting de Vaulgrenant

Le 23 Mars 1914, il est nommé chef d'escadron à Noyon, au 21e de Dragons, avec lequel il partit pour la guerre (3e Division de Cavalerie, 1er Corps de Cavalerie).
Passé sur sa demande dans l'Infanterie, et affecté le 1er Avril 1915, au 134e Régiment d'Infanterie (15eDI, 8eCA), il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur, le 23 Octobre 1915, ordre D, avec motif suivant : «Officier supérieur des plus distingués. A pris sur son bataillon, un ascendant considérable. S'est distingué dans toutes les circonstances où il a été appelé à agir avec sa troupe. A, en particulier, dans les journées du 6 et 7 Octobre 1915, conduit son bataillon à l'assaut, dans des circonstances les plus périlleuses, avec une bravoure, un entrain et un mépris absolu du danger, qui méritent admiration»
Nommé Chef du 3e Bureau du XVe CA en février 1916, Lieutenant-Colonel, le 25 septembre 1916, et Sous-Chef d'État-Major du XVeCA, Chef d'État-Major du même CA le 18 Janvier 1917, puis du XIeCA le 8 février 1917.
Blessé le 26 novembre 1917, il passe sur sa demande dans l'Aviation en juin 1918. Colonel le 18 juin 1918, il est nommé le 6 septembre 1918, commandant de la 1ère Division Aérienne, qui participe aux dernières batailles et à la poursuite.
«Ce document sur la "Délivrance de Metz" [ou sur le "retour" de Metz à la France], provient des archives régionales de Lorraine, qui ont bien voulu m'en faire une copie (M. Pierre Blondeau).» Sur cette photo, pour laquelle nous remercions M Blondeau, on remarque la présence du Colonel Matter_ (gouverneur de Metz depuis un jour), du «Lieutenant-Colonel» de Vaulgrenant (en réalité passé Colonel 5 mois plus tôt), du Général de Mac-Mahon (***) Emmanuel de Mac-Mahon (1855-1930), Saint-Cyrien, fils cadet du Maréchal Patrice de Mac-Mahon, 3ème président de la 3ème République. et d'un illustre «civil» local, Alexis Samain.(***) Alexis Samain : Président de la Lorraine Sportive ; une association créée en 1908 et, semble-t-il, plus politique que sportive dans laquelle on parlait français, on paradait dans des uniformes imitant ceux de la France de l'époque, et on jouait des marches militaires françaises.
Citations

Grande Guerre. Citations d'Albert Péting de Vaulgrenant

Ordre n°33, du 1er Corps de Cavalerie, 23 mai 1915. «Officier supérieur de la plus grande valeur. N'a cessé de se distinguer au cours de la campagne, et notamment le 10 Août 1914, dans une reconnaissance sur Libramont, le 24 Septembre 1914, dans le combat de Chilly-Maucourt, où il commandait le détachement de la voie ferrée Cambrai-Versailles, du 19 au 23 Octobre 1914. Devant Fromelles, où il commandait le détachement à pieds de la 13e brigade de Dragons. A été, sur sa demande, désigné pour servir dans l'Infanterie.»
Ordre n°97, du 134e Régiment d'Infanterie, 2 juillet 1915. «S'est distingué dès le début de la campagne, comme officier supérieur de cavalerie. Passé sur sa demande dans l'Infanterie, a été chargé, peu de jours après son arrivée, de mener son bataillon à l'attaque des tranchées allemandes. A montré pendant l'opération les plus belles qualités militaires, et a fait preuve ensuite, de la plus grande énergie, en maintenant sa troupe, pendant 36 heures, grâce à son ascendant personnel, sur la position conquise, en but à un bombardement très intense d'artillerie lourde.»
Ordre n°137, du 8e Corps d'Armée, 17 Août 1915. «Chef d'escadron ayant demandé à passer dans l'Infanterie. Officier de la plus grande valeur. N'a cessé depuis qu'il a pris le commandement d'un bataillon, de lui inculquer toute son ardeur. A fait preuve de beaucoup d'intelligence, d'initiative et du plus grand zèle, dans l'organisation et la défense du secteur particulièrement délicat, dont il était chargé.»
Cité devant le 3e bataillon du 134e à l'ordre n°85 de la 15e Division, 16 Novembre 1915. «Le 9e Bataillon du 134e Régiment d'Infanterie, étant arrivé dans les tranchées de première ligne bouleversées par un violent bombardement, a, sous l'impulsion de son chef, le Commandant de Vaulgrenant, tout remis en état : tranchées, boyaux et abris, malgré un tir presque continu d'obus et de torpilles»
Ordre n°531 de la VIe Armée, 16 Novembre 1917. «Avec une inlassable activité, et un dévouement de tous les instants, a préparé l'offensive heureuse, du Corps d'Armée dont il était le chef d'État-Major.»
Après-guerre

Après-guerre

Officier de la Légion d'Honneur le 9 juillet 1919, il est nommé Général de Brigade le 17 décembre 1921, toujours à Metz. Il est fait Commandeur de la Légion d'Honneur le 9 juillet 1925, et Général de Division le 16 septembre 1926, maintenu au même commandement, à Metz.
Nommé au commandement du 8eCA, à Dijon, le 15 janvier 1929
Nommé Gouverneur de Metz et commandant le 6eCA le 9 octobre 1931. Il fit son entrée à Metz le 11 novembre 1931.
Un décret de 1932, lui donna le commandement d'une Armée, en cas de mobilisation. Le 30 décembre 1933, il fut fait Grand Officier de la Légion d'Honneur, et le 8 avril 1934, il était mis à la retraite.

Histoire et roses

Il se retira à Saint-Germain en Laye [Ouest de la Région parisienne] et se consacra à l'étude des questions historiques ainsi qu'à la culture des roses.
Pendant l'occupation, délégué à la Croix Rouge, il organisa la défense passive et les secours aux réfugiés et prisonniers.
Il mourut brusquement le 20 mars 1947 à Saint-Germain. Les honneurs militaires lui furent rendus à Saint-Germain, puis à la cathédrale de Metz et à Ars-Laquenexy [grande-banlieue Sud-Est de Metz] dans le cimetière duquel il repose aux côtés de ses parents conformément à ses dernières volontés.
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Laurence de Belchamps

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Amelie Charlotte Marie Laurence de Belchamps (1837-1908)

Laurence de Belchamps, femme du Général Albert Péting de Vaulgrenant (le père du Général Albert Péting de Vaulgrenant -même prénom- futur gouverneur de Metz), était la fille de Nicolas Felix de Belchamps (1796-1893) et de Marie Amelie O’Riordan.

Nicolas de Belchamps habite son château d'Aubigny (grande-banlieue Est de Metz) et, au cours de la guerre de 1870, il refuse d'en partir malgré l'arrivée des prussiens.

Inquiète pour son père, Laurence de Belchamps décide d'aller le rejoindre au péril de sa vie car...

...en août 1870, le château d'Aubigny est le théâtre de la bataille de Borny-Colombey. À l'issue de la bataille, les prussiens transformeront momentanément le château en hôpital. (Affiche de présentation du film)

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général henri Giraud, général Albert de Vaulgrenant,