Tourisme sur des sites historiques militaires.
Ouvrage de Sainte_Agnès.
Bernard et Raymond Cima © 2014.

Ce scripto-guide est indépendant de la municipalité de Sainte_Agnès, propriétaire de la forteresse.

Plan de l'ouvrage. Entrée.

Plan d'ensemble de l'ouvrage. Entrée.

Vous êtes au point rouge (entrée des munitions).

B1 : bloc d'entrée. Les matériels et les munitions entrent par un pont-levis. Les hommes entrent par une passerelle.

B2 : bloc d'artillerie orienté vers le Sud (Menton_). (2 mortiers de 75/31. 2 lance-bombes de 135. 2 mortiers de 81.)

B3 : bloc d'artillerie orienté vers le Nord (Castillon_). (2 mortiers de 75/31. 2 mortiers de 81).

B4 : bloc d'infanterie défendant les abords Est de l'ouvrage.

Le casernement est l'ensemble des locaux permettant le fonctionnement autonome de l'ouvrage.

Effectif théorique en 1940 : 12 officiers, 310 hommes.

Effectif prévu après guerre : 17 officiers, 360 hommes.

Sont ouverts à la visite : l'entrée des munitions, le casernement et le B2.


Le bloc d'entrée (B1) est à 671,54 m d'altitude !

Le bloc et son esplanade sont protégés par des FM (Fusil-Mitrailleur) sous béton.

Le hall d'entrée des munitions est en forme de coude afin que les éventuels tirs ennemis ne puissent pas atteindre le casernement.

C'est dans ce hall que les camions de ravitaillement sont déchargés. Leur matériel est transbordé sur des wagons (voie ferrée de 60cm).


Garage

Garage à wagonnets

À l'extrémité du hall, une première porte blindée donne accès au garage pour wagons de chemin de fer (garage où est actuellement projeté un film généraliste sur la Ligne Maginot).


Le garage permet de stocker des matériels en attente d'être acheminés sur leurs lieux habituels de stockage ou d'utilisation.

À l’extrémité du garage à wagonnets, un blockhaus de défense intérieure armé d'un FM protège une dernière porte blindée fermant le casernement.


Cuisine

Cuisine

Derrière la porte blindée, on pénètre dans le casernement après avoir franchi une porte étanche. Cette dernière permet de mettre les locaux en légère surpression, afin d’éviter l’entrée d’éventuels gaz de combat.

La cuisine est à gauche.


Près de 750 repas sont préparés, chaque jour, dans cette cuisine.

La cuisinière est à charbon, avec réserve de charbon dans le fond de la salle, à gauche.

Les réserves journalières de vivres sont derrière la porte du fond, à droite. La réserve générale de vivres est située plus loin, dans le casernement.

Les réserves journalières d'eau, pour la cuisine, sont au-dessus de la porte d'entrée. La réserve générale d'eau est, elle aussi, située plus loin, dans le casernement.

Les hommes d’équipage (nom donné au personnel, par analogie aux équipages des vaisseaux) prennent leurs repas soit à leur poste de service soit dans leur chambre.
Dans tous les cas les repas sont servis au travers d’un passe-plats situé près de l’entrée, au-dessus de la poubelle.


«Salle de ventilation»

Salle de ventilation et de neutralisation des gaz toxiques

La salle de ventilation est en face de à la cuisine.


Un ensemble de tuyaux parcourt l'ouvrage, pour renouveler l’air.

Ce dernier vient de l’extérieur, par un tuyau vert. Soit il est respirable, soit il est pollué (par exemple par des gaz de combat).
S'il est respirable, un ventilateur «air-pur» (à gauche de la photo, ci-contre) le propulse dans les tuyaux rouges ;
S'il est pollué, il est dirigé vers deux batteries de filtres d’où il ressort purifié. Alors, propulsé par deux ventilateurs «air-gazé» (au fond de la salle), il rejoint les tuyaux rouges «air pur».

Un ensemble de vannes permet, au personnel responsable de cette salle, de gérer le trajet de l’air. Un système d’interconnexions entre les différents circuits peut pallier une défaillance de l’un des ventilateurs ou de certains filtres.

Avant de sortir de la salle de ventilation, l’air pur passe dans un échangeur thermique où il est réchauffé par l’eau de refroidissement des groupes électrogènes de l'ouvrage. (Nous allons retrouver ces groupes électrogènes dans «l’Usine», nom spécifique donné à cette salle par le personnel du Génie).

Données techniques
Ventilateur air-pur : P = 9 kW
Ventilateur air-gazé : P = 2 x 9 kW
Filtres à charbon actif.

En sortant de cette salle on peut observer, sous la voûte de la galerie, un ensemble de tuyaux aux couleurs normalisées :

Tuyaux rouges : air pur distribué dans les divers locaux.

Tuyaux jaunes : air vicié refoulé à l’extérieur de l'ouvrage.

Pour rappel : l'air provenant de l'extérieur passe dans des tuyaux verts.


Usine

Usine électrogène

L’Usine est à 10 mètres de la salle de neutralisation, à gauche, juste après une bifurcation de la galerie. Son entrée est protégée par une grille.

«Usine» est le nom donné à cette salle, par le personnel du Génie.


Éclairage, ventilation, télécommunications, monte-charges... tous les équipements (à part la cuisinière à charbon) sont électriques.

Un seul groupe électrogène est suffisant pour alimenter tout l'ouvrage, mais trois groupes étaient en place en 1940 : un en service, un en révision et un en réserve. Le 3ème groupe a été retiré après 1950.

Chaque groupe est constitué d’un moteur diesel associé à un alternateur.

Le démarrage du moteur s’effectue par air comprimé stocké dans des bouteilles alimentées soit par un petit compresseur de secours soit par le dernier groupe ayant tourné.

Chaque moteur a sa réserve journalière de gazole (cylindre à cercle rouge visible sur le mur de droite, en hauteur). Les réserves générales, pour 3 mois d’autonomie, sont dans une travée perpendiculaire à l’Usine.

Le refroidissement des moteurs est assuré par une circulation d’eau utilisée pour réchauffer l’air pur du casernement et les radiateurs de l’infirmerie et des latrines. Lorsque l’eau ne se refroidit pas suffisamment, un aérorefroidisseur (échangeur air/eau), situé au fond de l’Usine, abaisse sa température et l’air surchauffé est refoulé vers l’extérieur, à une dizaine de mètres de l’entrée, derrière une grille, au même niveau que les gaz d’échappement.

Le compresseur de secours est actionné par un petit moteur Diesel CLM situé juste derrière la grille d’entrée de l’Usine.
Ce CLM, à démarrage manuel, actionne aussi une génératrice permettant de faire du courant de secours en cas d’arrêt intempestif du groupe principal.

Données techniques

Moteurs SMIM, 4 cylindres. P = 80 kW à 600 tr/min

Consommation : 300 l/jour

Alternateur ALSTHOM. Courant de sortie 220 V triphasé pour 95 kVA

Réserves : eau de refroidissement : 66.000 l. gazole : 27 000 l. (autonomie de trois mois).


Central téléphonique

Central téléphonique

Continuer à suivre la galerie principale. À 20 mètres de l’Usine, la première travée de droite conduit au central téléphonique et à l’infirmerie.


Le central téléphonique joue un rôle capital dans les transmissions car la téléphonie est, en 1940, un moyen de communication très discret et sûr. De plus, contrairement à la radio ou à la télégraphie ou aux transmissions optiques, il ne nécessite qu’un apprentissage très rudimentaire de la part de ses utilisateurs. Le seul problème concerne les installations de câbles et de répartiteurs, lourdes, coûteuses et de maintenance délicate, entre autres à cause de l’humidité de certains locaux.

La photo montre les répartiteurs à 54 destinations permettant à deux standardistes, au moyen des prises jack de deux «pianos» mobiles (actuellement absents) de mettre en relation les différents téléphones intérieurs et extérieurs à l'ouvrage.


Poste de secours

Poste de secours. Infirmerie

Le poste de secours est au fond de la travée conduisant au central téléphonique.


Le poste de secours est commandé par le sous-Lieutenant Lasbugues_ René_ en 1940.

Il est composé de 5 locaux dont une chambre de convalescence (fond de la galerie à gauche), une salle d’attente (à droite), une salle de soins, un bloc opératoire et, enfin, une «tisanerie» où sont stockés les médicaments et matériels médicaux.

La tisanerie est accessible directement depuis la salle de soins par un étroit couloir évitant de passer par le bloc opératoire.

L’ensemble est chauffé par des radiateurs de chauffage central alimentés par l’eau de refroidissement des groupes électrogènes.


Zone de commandement

Zone de commandement

De retour dans la galerie principale, en se dirigeant vers le B3 on passe devant les réserves générales de vivres (à gauche dans la galerie principale) puis on arrive devant la travée conduisant à la zone de commandement.


En avant des locaux de commandement, les officiers disposent de deux chambres et d’un «mess». Ce dernier est aussi utilisé comme salle de réunion.

En font de travée les SR (Services de Renseignement pour l'artillerie et l'infanterie - Lieutenant Contesso_ Emile_ en 1940) sont caractérisés par une batterie de cabines d’écoute téléphoniques reliées aux observateur intérieurs et extérieurs à l'ouvrage.

Le PCO, PC de l'ouvrage (capitaine Panzani_ André_ en 1940) et le PCIO, PC d'infanterie de l'ouvrage (lieutenant Nicolas_ François_ en 1940) sont après les SR.

Dans ce même local cohabitent aussi le major d'ouvrage chargé de la discipline (lieutenant Pinon_ Maurice_ en 1940) et le commandant de la réserve mobile chargée d'assurer la surveillance des abords de l'ouvrage (lieutenant Porre_ Gilbert_ en 1940).


À gauche de la travée conduisant à la zone de commandement, on entre dans le PCAO, PC général de l'artillerie (capitaine Testas_ Gaston_ en 1940).

C’est évidemment le PC névralgique de l'ouvrage, celui d’où se décide l’ensemble des tirs tant que les abords immédiats de l'ouvrage ne sont pas investis par l’ennemi. Si cette dernière situation venait à se produire, ce serait alors le PC d'infanterie qui prendrait le relai.

Le PCAO dispose, lui aussi, de cabines téléphoniques, d’un boîtier à connexion multiples et d’un central de tir lui permettant d’établir des liaisons simultanées avec le PCO, les SR et tous les autres PC de sa chaîne de commandement.


Chaque arme d’artillerie de l'ouvrage est aux ordres d’un PC : PC pour les mortiers de 75mm du bloc 2 ; PC pour les mortiers de 75mm du bloc 3 ; PC pour les lance-bombes de 135mm du bloc 2 ; PC pour les mortiers de 81mm du bloc 2 ; et PC pour les mortiers de 81mm du bloc 3.

Les deux PC pour mortiers de 81mm sont installés dans le même local, à la suite du PCAO. Ils sont commandés par le lieutenant Berthaux_ Antoine_ en 1940.

Là les calculs balistiques sont réalisés afin d’exécuter les ordres donnés par le PCAO. Puis un «transmetteur d’ordres» électromécanique (un pour chaque bloc), plus fiable que le téléphone, transmet les données de tirs aux casemates d'artillerie. L’appareil, à deux aiguilles superposables, permet de transmettre les ordres et d'en recevoir confirmation de leur bonne réception au niveau des servants des armes.


Latrines

Latrines

Depuis la zone de commandement, après retour dans la galerie principale, en se dirigeant vers le B3 (fléché sur le mur), on rencontre les latrines de la caserne.

Monter quelques marches pour accéder aux latrines.


Les latrines de gauche sont réservées aux officiers, celles de droite sont pour le reste de l’équipage.

Dans la fortification «Maginot», les latrines sont sur des fosses chimiques à la soude se déversant en continu dans l’égout général, sous la galerie principale (ici l'égout est sous la voie ferrée).

Ces fosses s’engorgent (odeurs nauséabondes) si leur acidité devient trop importante, tout particulièrement à cause des urines ou de certains types de papiers. Il est donc interdit d’utiliser un papier toilette autre que celui fourni par les services du Génie et il est interdit d’utiliser les sièges comme urinoirs ; aussi, un urinoir est installé à chacune des deux entrées de ce local.


Réserves d'eau

Réserves générales d'eau

Après les latrines, on reprend la galerie principale sur quelques mètres pour atteindre la grille protégeant les réserves générales d'eau.


Dans cette vaste salle, cinq cuves stockent les réserves générales d’eau. Une source, captée face au village de Sainte-Agnès, remplit les citernes par simple gravité.

Les deux cuves du premier plan sont les cuves d'arrivée et de départ de l'eau.

La cuve d’arrivée, repérée par une pastille rouge, est un décanteur.
Puis l’eau, décantée, est envoyée dans 3 cuves de stockage (au fond de la salle).
Chaque jour, la cuve repérée par une pastille jaune est remplie ; puis l’eau y est purifiée par carbochloration et envoyée dans chaque réserve journalière locale (infirmerie, cuisine, lavabos, citernes de refroidissement des armes...).

Des pompes électriques doublées, par sécurité, de pompes manuelles permettent ces transferts.

Données techniques

Cuve d’arrivée (repère rouge) : 6.000 litres

Cuve journalière (repère jaune) : 3.500 litres

Cuves de stockage : 3 x 30.000 litres


Chambres et lavabos

Chambres et lavabos

Quelques mètres après les réserves générales d'eau, prendre sur la droite la travée latérale donnant accès à des chambres.


Six chambres et quatre «lavabos» se répartissent dans les 3e et 4e travées du casernement. L’équipement actuel des chambres ne correspond pas exactement à celui de 1940 ; en effet, à l’époque les lits comportaient des sommiers métalliques et des matelas. En outre, les chambres des hommes de troupe étaient équipées de six «blocs» (et non 4) de 4 lits chacun, permettant le couchage de 24 hommes par chambre.

Au pied des lits on note la présence de tablettes rabattables sur lesquelles le personnel, qui n’était pas de service, prenait ses repas.

Remarque : 6 x 24 = 144. Dans la caserne il n'y a de couchage que pour 144 hommes. Où dormaient donc les 150 autres ? Le service, 24h/24 de l'ouvrage, fait que tous ne dorment pas aux mêmes horaires. Chaque lit peut donc être utilisé successivement par plusieurs hommes, ce qui évite d'aménager des locaux souterrains coûteux.


Lavabos

Comme on peut le constater, les lavabos, encadrés par les chambres, ne sont alimentés qu’en eau froide. De plus cette eau est rationnée par une réserve journalière locale installée au-dessus du tuyau de ventilation.


Extrémité Nord

Extrémité Nord du casernement

Ressortir de la travée latérale.

La galerie principale se poursuit sur une vingtaine de mètres et aboutit au sas d’entrée dans le bloc 3 (bloc d’artillerie orienté vers le Nord), après être passée au niveau d’une plaque tournante permettant de stocker des wagonnets dans une galerie latérale.


La Bloc 3 n'est pas ouvert au public.

Derrière les portes du sas il y a deux magasins à munitions, puis le pied d'accès au bloc proprement dit.

Ce bloc est 50 m au-dessus de la galerie ; on y accède par un monte-charge et un escalier comportant 265 marches !


Le Bloc 3 domine le village de Sainte-Agnès.

Armement du B3

2 mortiers de 81mm.

2 mortiers de 75mm modèle 31 commandés par le lieutenant Galand_ Pierre_ en 1940.

1 Jumelage de Mitrailleuses.


Atelier du Génie

Atelier du Génie

Retourner sur ses pas, en repassant devant les réserves générales d'eau, devant les latrines, devant l'usine, puis, en face de cette dernière, tourner à gauche, en direction des bloc 4 et 2.


L'atelier comporte tout l'outillage pour effectuer les réparations d'urgence : tour, perceuse, chalumeau pour soudures...


Bloc 4

Bloc 4

Quelques mètres plus loin, sur la gauche, une galerie conduit au blocs 4 (non visitable).


L’accès au B4 (bloc d'infanterie protégeant les abords Est de la forteresse) s’effectue par une échelle d’une dizaine de mètres de haut. Par mesure de sécurité le B4 n'est donc pas ouvert au public.

Sa galerie est fermée par une grille (qui n’est pas d’origine) au niveau d'un sas qui devait être mis en place en 1940.

Caractéristique du B4, commandé par le lieutenant Roeckel_ André_ en 1940.

2 FM sous béton

1 cloche d'observation


Sas du bloc 2

Sas du bloc 2

Rebrousser chemin.

Puis, à gauche, dans la galerie principale, on atteint un sas formé de deux portes étanches à deux vantaux, enserrant une porte blindée. En franchissant ce sas on pénètre dans le bloc 2.


Vue de la galerie conduisant aux casemates actives du B2.

À droite, de part et d'autre du sas, on remarque la présence d'un système de ventilation du bloc : prise d'air avant le sas et ventilateur après le sas. Ce système est utilisé lorsque les portes sont hermétiquement closes.


PC_ du bloc 2

Postes de commandement du bloc 2

Sur la gauche, quatre salles non visitables correspondent aux réserves à munitions d'artillerie (75mm et 135mm)

Sur la droite, deux portes coulissantes donnent accès aux deux PC d'artillerie.


Deux PC d'artillerie : PC pour les mortiers de 75mm commandé par le sous-lieutenant Daugier_ Pierre_ en 1940, puis PC pour les lance-bombes de 135mm, commandé par le lieutenant Duffaud_ Léon_ en 1940). Là, on trouve le même agencement que dans le PC des mortiers de 81mm visité dans la zone de commandement.


Armement du bloc 2

Armement du bloc 2

Après être passé devant une galerie latérale de stockage de wagonnets, puis devant le central téléphonique de bloc, on entre dans la partie active du plus gros bloc d'artillerie de la «Ligne Maginot».

Ce bloc tire sur Menton_.


Armement du bloc

Niveau 0 (rez-de-chaussée, au centre de la photo sur laquelle on peut voir, de droite à gauche : 2 créneaux pour mortiers de 75mm modèle 1931, puis 2 créneaux pour lance-bombes de 135mm.

Niveau -1 : 2 créneaux pour mortiers de 81mm.

Niveau +1 : 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses.

Les armes sont extérieurement protégées contre les bombardements, par une visière (prolongement de l'épaisse dalle de béton), et contre une approche de l'infanterie, par un fossé.


Bloc 2. Niveau 0

Bloc 2. Niveau 0

Juste avant la première casemate pour 75mm, sur la gauche, un passage conduit à un créneau pour FM de défense rapprochée.

La deuxième casemate pour 75mm a été désarmée au profit du musée du Simserhof (Nord-Est).

De cette casemate, un monte-charge dessert les différents niveaux du bloc.

Problème avec l'artillerie en milieu confiné : comment évacuer les gaz toxiques contenus dans les douilles, après utilisation des munitions ?

Solution : lors du recul du canon, la culasse s’ouvre automatiquement et la douille, éjectée, vient frapper un dosseret (bien visible à l'arrière de l'arme). Ensuite la douille glisse deux étages plus bas, dans un local ventilé.


Les deux dernières casemates sont armées de lance-bombes de 135mm.

Entre ces deux casemates, sur la droite, une porte donne sur une cloche d’observation d'infanterie (GFM : Guet et FM).

Plus loin, deux créneaux de FM assurent une protection des abords du bloc.

Après la dernière casemate, une cloche (VDP) observe pour le compte de l'artillerie.


Bloc 2. Niveau -1

Bloc 2. Niveau -1

Retourner au centre du bloc et descendre l'escalier, autour du monte-charge.

L'escalier permet d'atteindre le niveau -1, où sont les deux casemates pour mortiers de 81mm.

La salle située à gauche de ce premier mortier est la réserves à bombes de 81mm.

Au-dessus du mortier, on remarque le toboggan de descente des douilles de 75mm du niveau 0.


A l'extrême droite du bloc, après le deuxième mortier, on peut noter la présence d'une salle de ventilation, comparable à celle visitée dans l'entrée du casernement.

Lorsqu'une arme du bloc fait feu, des gaz toxiques restent dans l'âme de son canon. Comment évacuer ces gaz résiduels ?

C'est le rôle dévolu à cette salle de ventilation. Elle maintient une légère surpression dans le bloc. Et les gaz toxiques sont éjectés à l'extérieur du bloc à chaque ouverture de la culasse du canon.


Bloc 2. Niveau -2

Bloc 2. Niveau -2. Ventilation des douilles usagées.

Le niveau -2 n'est pas ouvert aux visites.

Après un tir, les douilles usagées d'artillerie sont ventilées derrière cette porte basculante étanche. L'air pur arrive dans le local par le tuyau rouge. Chargé de gaz toxiques, il en repart par le tuyau jaune. Ensuite les douilles sont récupérées et réutilisées.


Bloc 2. Niveau +1

Bloc 2. Niveau +1

Par l'escalier, remonter deux étages pour terminer la visite.

Face au monte-charge, un petit local est réservé aux transmissions optiques. De là, l'ouvrage de Sainte-Agnès peut communiquer directement avec les fortifications du Mont-Agel et de Roquebrune.

Dans la casemate pour JM (jumelage de mitrailleuses), la réserve d'eau est dédiée au refroidissement de toutes les armes du bloc chauffant inévitablement au cours de leurs tirs.

A l'extrême gauche du bloc, la cloche LG (lance grenades) de défense des dessus n'était pas opérationnelle en 1940 (études non encore achevées).


Retour vers l'entrée

Retour vers l'entrée

Après être redescendu, du niveau +1 au niveau 0 (rez-de-chaussée), il ne reste plus qu'à retourner au bloc d'entrée.


Pour en savoir plus...
Pont Saint Louis

Pour en savoir plus...

La Glorieuse défense du Pont Saint-Louis en 1940


Edition numérique sur « La Glorieuse défense du Pont Saint-Louis »
De la construction de ce micro-ouvrage aux portes de Menton_ jusqu'à la victoire de son petit équipage, ces pages écrites après d’importantes recherches, notamment auprès des derniers survivants, apportent un témoignage neuf et essentiel sur l’histoire de la guerre franco-italienne (1940).

http://www.numilog.com/315361/La-glorieuse-defense-du-pont-Saint-Louis.ebook
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