Fascia-Fonda (SFAM)
Sommaire

  1. Sommaire
  2. Lieux et plan d'attaque italien
  3. Le contexte du drame
  4. Historique officiel
  5. Accusation et mystère

Fascia-Fonda
Mystère sur une fin tragique
Le Caporal Dayre accuse

Le sacrifice de ce petit poste est cité en exemple dans les documents officiels et dans le livre semi-officiel "la bataille pour Nice et la Provence" écrit par le Général Montagne qui commandait à l'époque le XVe Corps d'Armée.

Au cours d'entrevues, plusieurs anciens combattants du 76°BAF nous évoquent, mais sans insister, les "dures" circonstances dans lesquelles semblaient être morts certains hommes de Fascia-Fonda.

Vu le choc subi par ce poste il n'y a là rien d'étonnant à leurs propos jusqu'au jour où l'un d'entre eux nous fait parvenir le témoignage troublant du Caporal Dayre, blessé et rescapé de Fascia-Fonda.

Sous la plume de M.Gaziello (un habitants de Castellar, enfant à l'époque), qui recueille puis transcrit ce témoignage en 1970, le Caporal Dayre accuse en des termes que l'on peut ainsi résumer:

A chaque nouvelle entrevue d'anciens combattants nous insistons désormais sur cet éventuel incident. L'information la plus palpable nous est alors fournie par Monsieur Pierre Tersac. Ancien Lieutenant au 76°BAF il avait sous ses ordres le "Sous Quartier Banquettes" dont dépendait l'avant-poste de La Péna et le poste avancé de Fascia-Fonda pour lequel il nous répond «l'incident présumé de Fascia-Fonda a donné lieu à une enquête officielle menée par le Général Olry en 1941». Puis il nous adressant le document officiel qui en fait foi en précisant :

A l'époque, aux interrogations du général Olry, le Lieutenant Tersac répond que, d'après son enquête, au cours de l'attaque italienne du 22 juin 1940 :

50 ans après ces faits, Monsieur Lacharme, ainsi que le médecin Heurtematte, n'ont pas su nous en dire plus.

Erreurs de noms !

Suite à ces documents, le témoignage du Caporal Dayre (recueilli par Monsieur Gaziello) nécessite une relecture attentive.

Si l'on écarte les "états d'âme" sur la guerre ainsi que les informations générales auxquelles le Caporal n'avait à l'époque pas accès, il reste un texte accusateur dans lequel la plupart des noms son erronés !

Nous avons formulé ces remarques à M. Gaziello et ce dernier, par courrier, persiste : «Dayre Olmer mon ami, m'a dit qu'il avait été soigné par le Docteur Citterio». On peut alors émettre l'hypothèse hautement probable que le Caporal Dayre, traumatisé par les moments mouvementés qu'il a vécus, aurait perdu le sens de la chronologie liée à l'événement. Et ce d'autant plus que son témoignage n'a été recueilli que 30 ans après les faits !

Il est aussi fort possible que Dayre ne se soit plus souvenu de certains noms et que ce soit M. Gaziello qui, de son propre chef, ait comblé les "vides" avec des souvenirs personnels erronés (voir l'original de l'accusation). Dans ce cas ce dernier aurait pu nous en faire part, et ainsi éviter de décrédibiliser le témoignage.

Monti ?

Ces points (de détail ?) écartés il reste une double accusation formulée par le caporal Dayre. La plus importante concerne, bien évidemment, l'attitude des italiens ; mais une autre, implicite et sournoise, concerne les camarades "partis au ravitaillement à Monti".

A ce propos Monsieur Tersac fait remarquer que Fascia-Fonda ne dépendait que de La Péna et que, contrairement à ce que l'on fait dire au Caporal Dayre, le Sergent Mège ne pouvait pas être parti au ravitaillement à Monti où n'était installé qu'un poste de secours.

Alors?...

Faute d'informations supplémentaires, dont par exemple le témoignage des autres rescapés, le doute subsistera sur les circonstances de la mort des cinq hommes de Fascia-Fonda.

Nous laisserons au Lt Pierre Tersac les mots qu'il nous a proposés pour clore momentanément notre dossier


Appel à temoins

A ce jour, la famille de l'Alpin Héreau est toujours sans nouvelle du disparu. Nous recherchons les familles du Sergent Mège et des Alpins Passeron, Berthodin, Flandin et Vidal. Merci des informations que vous voudrez bien nous donner à leur sujet.