Fascia-Fonda (SFAM)
Sommaire

  1. Sommaire
  2. Lieux et plan d'attaque italien
  3. Le contexte du drame
  4. Historique officiel
  5. Accusation et mystère

Fascia-Fonda
Le contexte du drame

Les lieux, la mission

Entre la frontière et la Position de Résistance où sont édifiés les gros ouvrages de la Ligne Maginot, une ligne d'Avant-Postes tient les principales voies de passage.
Ces Avant-Postes, établis avant guerre et bien structurés, sont secondés par de nombreux petits "postes avancés" installés au grè des circonstances.
Ces postes avancés sont mobiles (Sections d'Eclaireurs Skieurs: SES) ou fixes. Fascia-Fonda (identifié sous le nom de: Cote 965,1) est l'un de ces petits postes avancés fixes du SFAM.
Depuis sa position, située au niveau de l'ouvrage de Castillon, à moins de 500m de la frontière, 12 hommes de la 2e Compagnie du 76e BAF surveillent les mouvements italiens.
Comme c'est le cas pour chacun des postes avancés, les hommes ne disposent pas d'abri bétonné. Ils ont mis à profit les accidents de terrain pour se protéger contre les tirs directs des italiens et pour aménager un couloir de repli vers l'Avant-Poste de La Péna dont ils dépendent.

Les circonstances

Depuis le 11 juin 1940 à 0h, début officiel des hostilités, les troupes italiennes ne mènent que des coups de main ponctuels destinés plus à tester le dispositif de résistance français qu'à l'enfoncer.
Le 14 juin l'échec d'une attaque d'envergure sur tout le front montre que la France, pourtant en pleine débacle face aux troupes allemandes, aligne toujours des moyens intacts sur le front des Alpes.
Les Italiens maintiennent alors leur pression par des attaques sporadiques et sans lendemain.

Cependant les jours passent. Le 17 juin la France demande l'armistice à l'Allemagne et, pour des raisons politico-stratégiques, Hitler décide que cet armistice sera vite signé mais n'entrera en vigueur que lorsque les hostilités franco-italiennes auront cessé, ce qui laisse peu de temps à l'Italie pour conquérir des territoires.
Le temps presse donc. Aussi, le 22 juin 1940, les Italiens déclenchent-ils leur offensive générale dont le nom de code, sur les Alpes Maritimes, est: opération "R" comme "Riviera".
Le but de cette opération est d'enfoncer la "Ligne Maginot" puis de faire converger les forces vers Nice, capitale d'un ancien Comté revendiqué de longue date par les transalpins.

Les ressources en hommes et en matériels mises en oeuvre le 22 juin peuvent être difficilement plus importantes. Sur la dizaine de kilomètres de frontière du mentonnais, depuis la mer jusqu'au col de Cuore, ce ne sont pas moins de deux divisions (37e Division "MODENA" et 5e Division "COSSERIA") renforcées par quatre bataillons de Chemises Noires (CCNN) qui entrent dans la bataille!
Malheureusement pour les Italiens, ils s'attaquent là à l'un des secteurs fortifiés les plus puissants de la "Ligne Maginot". Ils ne parviendront même pas à prendre pied sur un seul des ouvrages de la "Position de Résistance".

Mais entre la frontière et les "gros" ouvrages de la PR, les petits postes de surveillance voient soudain déferler la vague ennemie. C'est le cas à Fascia-Fonda où convergent trois bataillons: le 36eCCNN, le 1/42eRF et le 2/42eRF.